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De : Maedhros Date : Samedi 1 novembre 2008 à 13:04:49 | ||
Cette histoire qui contient les ingrédients de l’heroic-fantasy tendance médiévale, présente sous un angle intéressant, les aventures initiatiques d’un apprenti assassin. Celui-ci va devoir accomplir la dernière commande de son maître. Une atmosphère mystérieuse entoure les circonstances qui ont présidé à ce choix. La description des trois personnages est allusive. Le contexte d’heroic-fantasy m'a entraîné à imaginer le Prince avec les traits du Prince Charmant de la série Shrek, ce côté « faux dur » et hâbleur... La princesse a droit effectivement à une plus grande attention mais tu dessines plus une silhouette qu'autre chose. Mais il est vrai que souvent, la première rencontre avec une femme (ou un homme) est souvent une « impression » visuelle d’ensemble qui rejette au second plan les détails particuliers. Bon, ceci est un autre sujet... (une autre WA ?). La conduite de l’histoire est agréable avec un début qui focalise l’attention sur l’assassin, qui est également le narrateur, puis un développement qui se recentre sur les deux autres personnages. Un prince « tape à l’oeil », une princesse à la beauté envoûtante et un assassin qui éprouve des scrupules et qui ne semble pas loin de tomber amoureux de sa future victime. Diable, il y a de quoi broder tout autour ! Tu glisses aussi quelques éléments qui situent l’univers dans lequel se déroule le récit et qui lui donnent de la profondeur. La fin est ouverte, propice à une suite. Sur la forme, je pense qu’il y a encore certaines tournures qui détonent un peu dans ce récit, notamment parce que tu emploies des expressions qui rompent le style général, trop proches d’un langage familier. Ainsi par exemple : « ...vous lisez présentement la première d'entre elle » : l’utilisation de l’adverbe aurait dû être évitée en reformulant différemment la phrase. « Quelques protections élémentaires posées sur mes parchemins m’assurent que, le cas échéant, ils seront détruits avant d’être lus par qui ne le doit pas. » : par quel procédé, sinon magique, l’assassin peut-il prévoir que c’est la bonne personne qui découvrira le corps ? Car, dans le cas contraire, il me semble que le parchemin a peu de chances de ne pas être détruit. L’utilisation de l’expression : « le cas échéant », me semble trop administrative » ! Et « par qui ne le doit pas » alourdit la phrase. «...les vannes des confidences qui s’ouvrent en grand. » : l’image fait très hydraulique or tu présente l’assassin comme un Lettré. « fort en retrait de la réalité affichée par les nobles » : encore une fois, si le sens reste assez compréhensible, la phrase est perfectible. Tu aurais peut-être pu utiliser « fort loin de la version rapportée par les nobles » « ...pour reprendre contact avec les terres situées au nord... » : idem que ci-dessus. Une proposition : « Pour renouer des liens avec les terres situées au nord... » « J’ai compris la jalousie mentionnée plus tôt : » : idem. Cela fait très administratif. Une proposition : « J’ai compris la jalousie qui animait la courtisane". Attention, le terme « courtisane » a vu sa définition dériver vers un sens plus négatif : femme de petite vertu, demi-mondaine ou prostituée. Voilà, j’espère ne t’avoir pas trop agacé par mes remarques. Mais tu as une imagination solide, très orientée HF et tes histoires, à mon avis, gagneraient en force si tu restais vigilant sur la construction et le choix de tes expressions. M Ce message a été lu 6807 fois | ||