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 Participation wa n°69 bis + 82 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Adival  Ecrire à Adival
Date : Dimanche 5 decembre 2010 à 13:58:56
Bonjour à toutes et à tous.
Maeglin m'a guidé jusqu'à vous et je l'en remercie pour cela.
Ne connaissant pas le protocole des présentations, et n'ayant pas envie de me rependre en verbiage, je vous souhaite tout simplement bonne, ou mauvaise, lecture.



La nuit dégouline sur nos corps





Elle a froid. Il le sent, il le sait.
La porte de la chambre s'ouvre.
Elle avance pieds nus, élégante, féline.
Le bas de sa robe de chambre glisse sur le parquet ciré dans un frôlement à peine audible.


Lui : Une insomnie ?

Elle lui ôte des mains son verre de vin, le pose au sol.

Elle : Et une certitude. Celle de ne pas avoir su emprisonner tes yeux dans mes mains qui serrent.

Il lui caresse la joue.


Lui : Il faudrait que les certitudes deviennent des doutes et les doutes, eux, immuables. Ne rien savoir de plus que les douceurs que l'on a sous les doigts.

Elle le prend par la main, le guide dans la chambre.

La fenêtre est ouverte, un langoureux frimas appelle, glace.
Une bougie brule sur le sol et dans l'air, comme un parfum de pois de senteur.

Il veut fermer la fenêtre mais elle l'en empêche.

Elle : La chaleur, dans tes mains... Comme autant de promesses qui vont et viennent. Des doutes comme des éclairs, tranchants...

Les rideaux dansent sous une caresse du vent.


Elle : Lune froide et nuit figée habitent en toi, en nous, au creux de notre rêve éclos. Dans une boiserie soluble, une épiphanie souriante. Les trainées saumâtres sèchent et brulent. Cueille-moi, encore. Rallume-moi mes rêves. Éreintes et étreins, prends un peu de silence et tires en des rires... Nos brouillons seront nos réussites.

Elle le regarde, glacée.

Baudelaire est dans un coin de la chambre, il claque des dents.


Lui : Tes mots semblables à des flambeaux dans la nuit, et mes sens embrumés de paradis incertains. Déchus, peut-être. Plus de vin qui m'irrigue. Comme un manque, diffus, mué par cette envie de respirer les astres levant de ta joue. Humer ton fantôme, agripper tes phalanges et dans le sillage de ton sourire, déposer un baiser. Pas un volé, ni même un offert.

Il lui effleure la bouche du bout des lèvres.


Lui : Un baiser diaphane comme le sont les flocons de neige. Coupant et éphémère... Il fondrait là, au coin de ta bouche et coulerait doucement vers ton cou.

Elle dresse le menton.


Lui : Où d'autres le suivraient, désordonnés et sapides.

Il lui baise la gorge.


Lui : Où d'autres lui survivraient, à perte de vie.

Les yeux pailletés de givre, elle lui lance des promesses inarticulées.
Il pose ses mains sur les frêles épaules, la robe de chambre chute à ses pieds.
L'arrogante poitrine se darde. Il la caresse, ses doigts se déhanchent autour de son bassin.


Lui: Il y a comme un scintillement, des musiques dans le ventre.

Elle : Préliminaires et sophisme.

Elle murmure.


Elle : Montre-moi le temps qui meurt, les mots qui se creusent. Apporte-moi la satisfaction, les étincelles et les nuits glacées d'étoiles au firmament.

Le sol se couvre d'étoffes.
Sur le pan nu du mur, les ombres s'animent, se couchent .


Lui : Haranguer les étoiles...

Les souffles se saccadent.


Elle :...et rythmer nos mouvements. Rouler des allitérations sur les grains de ta nuque, si doucement que les peaux en frissonnent d'elles-mêmes. Simuler des syllabes, se cantonner au silence. Juste le froissement des chairs, le cri rauque de nos corps qui s'apprennent.

Les draps s'ébrouent.


Elle : Explorer les dunes de ton dos, y bâtir des châteaux. Les doigts furieux. Jouter les paumes de tes mains... Fleurir et embaumer...

Lui : Sentir tes doigts rafraichir ma nuque, tes pieds couler sur mes reins... et la nuit dégouliner sur nos corps.

Elle : Mes mots se creusent, ma gorge te cherche. Je te convoque au plus profond de moi, je t'espère chaque fois que mes yeux s'ouvrent...


Dans un friselis qui se jette au ciel.


Elle : La fête jusqu'au bout des cils...

Les doigts se relâchent, le front meurt sur la poitrine.
Elle trouve que cette tête et cette clavicule sont faites pour se marier, naturellement.


Lui : Fragile mais révoltée envie de te dire que je t'aime.

Ses yeux sont un ciel ou courent un millier de petites lunes.
Elle exulte intérieurement.

Comme une goutte de pluie sur une joue qui ne s'y attendait pas.


Lui : C'est délicieux et fugace, ça va se briser, s'éteindre et s'oublier.

Elle : Ta voix berce mes sens... Je te vengerai!

La bougie s'éteint.

Ils s'étreignent, corps battants, coeurs brulants.

Réchauffés.


Adival


  
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Réponses à ce message :
3 Bienvenue - z653z (Jeu 9 dec 2010 à 14:13)
3 Ca fourmille... - Maeglin (Jeu 9 dec 2010 à 06:27)
3 Commentaire Adival, exercice n°69 bis (82, limite) - Narwa Roquen (Mer 8 dec 2010 à 23:12)


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