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De : Maedhros Date : Dimanche 5 decembre 2010 à 17:39:26 | ||
Heureux de te revoir fouler les pelouses de la WA. Je chronique par à-coups et j’essaierai de refaire mon retard !!! Cette histoire est très classique dans sa facture, l’arroseur arrosé, le maître dominé par son élève ... La progression est fluide, le style recherché. Comme d’hab, il y a une rigueur toute scientifique dans la progression. Pourtant, tu réussis à retranscrire une atmosphère presque intemporelle, comme dans ces tableaux impressionnistes d’outre-manche. Un paysage anglais, mélange de soleil et de pluie, une mise en image à la P. Greenaway (meurtre dans un jardin anglais), avec une bande son de son compère de metteur en musique, M. Nyman, Le personnage principal est bien campé et ses états d’âme sont décrits avec beaucoup de finesse malgré leur complexité et leur trouble. D’ailleurs il écrase tous les autres jusqu’à sa dernière rencontre Il y a une fausse douceur, une langueur morbide, qui hante cette histoire où la pellicule argentique a remplacé la peinture. Je crois d’ailleurs que certaines tribus de peuples primitifs avaient conféré à la photographie ce pouvoir de voler les âmes. La référence au tableau de Dorian Gray est palpable mais pas du tout gênante. Je me suis également posé la question pour « insane ». Je pensais que tu voulais dire « mon désir malsain ». D’après mon dictionnaire HACHETTE, la signification d’insane est « déraisonnable » et pour le dictionnaire académique, elle est en relation avec la folie (aliéné, à l’instar d’ailleurs du mot anglais. La narration est intemporelle mais j’imagine qu’elle a lieu au début des appareils photo portatifs, aux alentours de 1920-1930! Au final, encore une histoire nuancée et toute en demi-teintes. Narwa a raison d’être déçue. Il y a bien un monstre qui hante les faubourgs bourgeois mais pas de sang ni de violence, juste des chandelles qui s’éteignent un peu trop vite ! Le titre est évocateur et bien trouvé. M Ce message a été lu 7498 fois | ||
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