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De : Narwa Roquen Date : Mercredi 8 decembre 2010 à 23:12:08 | ||
Tout d'abord, bienvenue à toi. Je crains que notre comité d'accueil ne soit un peu débordé ces temps-ci, tu aurais posté un petit message pour dire coucou sur le forum tu aurais probablement eu trois ou quatre réponses de bienvenue en bon uniforme, plus un verre de bière et quelques crêpes... Heureusement que rien n'échappe à ma vigilance de vieille sorcière rouée... Maeglin a bien fait de te mener à nous, et je l'en remercie. Plus on est de fous... moins on est raisonnables! Ta participation est parfaitement dans le sujet du 69 bis (érotisme). Pour le 82 (que tu as ajouté après), je suis plus réticente. Effectivement il y a des passages un peu abscons ("emprisonner tes yeux dans mes mains qui serrent", "dans une boiserie soluble, une épiphanie souriante", sans compter la présence inattendue de Baudelaire...), mais même déjanté ne signifie pas incompréhensible, et la licence poétique se heurte à la frontière de l'intelligibilité. Mais ceci mis à part, c'est un texte d'un érotisme subtil, intellectuel et poétique. Le contraste désir / froid est paradoxal et intéressant. C'est original, bien écrit, la progresion est cohérente et la chute est juste. Bricoles: - les indications scéniques (qui par ailleurs sont un texte en elles-mêmes) n'ont pas de raison d'être en plus gros caractères que le dialogue. L'italique suffit. Ou s'il y a une raison... je suis passée à côté! - le guide dans la chambre: vers - rallume-moi: en moi; et plutôt "rallume mes rêves en moi", encore que "rallume mes rêves au fond de moi" serait mieux - ses doigts se déhanchent: licence poétique peut-être, mais j'ai du mal à adhérer - cette tête et cette clavicule sont faites pour se marier: j'aurais dit "épaule"; clavicule est trop anatomique, ça brise le souffle poétique. Et le mot "marier", dans un texte érotique, ça jette un froid... Unir serait plus approprié. Orthographe: - brûle - les astres levant de ta joue: s'élevant de ta joue, ou levants - rafraîchir - un ciel où courent Une scène de théâtre à lire, puisque les indications sont comme un récit parallèle. C'est anticonformiste et déstabilisant, ça me plaît bien. Tu ne manques pas d'idées, c'est un atout. Tu t'exprimes avec facilité, l'imagination est féconde; attention néanmoins à ne pas faire de l'art pour l'art, il faut que tes images restent compréhensibles pour le lecteur, et le "déjanté" n'est pas une excuse! ( oui, je suis chiante, on me l'a déjà dit!) J'ai passé un moment agréable à te lire. J'espère que tu récidiveras très vite! Narwa Roquen, au four et au moulin Ce message a été lu 6565 fois | ||