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 WA, exercice n°104 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 1 mars 2012 à 22:39:27
Pour fêter l'arrivée du printemps je vous propose un intermède ludique: écrire le texte d'une chanson. Libre à vous, si vos talents vous le permettent, de composer aussi la musique, ou bien de faire coller votre texte à une musique déjà écrite. Ca se faisait beaucoup au XIX° siècle; ainsi l'Internationale, écrite en 1871 par Eugène Pottier se chantait au début sur l'air de la Marseillaise. Pierre Degeyter ne lui composa une musique propre qu'en 1888... Confiture, confiture...
Il se peut aussi qu'un compositeur de passage mette un peu plus tard votre texte en musique...
Vous allez être soulagés: les rimes des chansons se font à l'oreille, donc le champ est plus large. L'alternance masculine/ féminine , si elle n'est pas toujours respectée... est quand même un plus. Et en revanche la métrique est essentielle, en sachant qu'elle peut varier entre le couplet et le refrain.
Et que peut-on chanter au printemps, je vous le demande, si ce n'est l'amour?
Ah oui, mais... chanter l'amour sans être mièvre, c'est déjà un challenge; sans être trop mystérieux donc incompréhensible, c'en est un autre. Il faut que le lecteur puisse se reconnaître dans vos lignes....
Et vu que depuis la nuit des temps c'est le thème le plus fréquenté... Je pense que ça vous occupera bien trois semaines!
Vous avez jusqu'au jeudi 22 mars. Tous mes voeux vous accompagnent! Entre technique et sincérité, voilà l'art du poète...
Narwa Roquen, je chante, je chante soir et matin...


  
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Réponses à ce message :
Netra  Ecrire à Netra

2012-03-13 15:23:15 

 WA n°104, une chanson d'amour... Détails
Bon, je ne sais pas si c'est pas un peu de la triche mon affaire, j'ai écrit ce texte environ une semaine avant la publication de la WA. Mais comme il est tout récent, rentre parfaitement dans la consigne et en plus est joli tout plein, ça devrait me faire pardonner ? Non ?
Le refrain est en italique...



Midnight blue



Nymphéa bleu sur l'eau tranquille,
Pourquoi fleuris-tu à minuit ?
Tu sembles soudain si doux si fragile
Sous la Lune qui luit...
Ses reflets d'opale,
Tes tendres pétales
Scintillent dans la nuit.

Rêve éphémère,
Secret délétère
Du coeur de deux enfants,
Jeunesse sauvage
Sauvée d'un naufrage
Par un amour naissant.

Midnight blue,
May your dreams come true
Universe is singing for you,
Hope is midnight blue.


Longs cheveux noirs au vent agile
Dansent sur les pas du silence,
Oubliant l'exil en ce monde hostile,
La douleur la violence.
Un ciel abyssal,
D'un chant sidéral,
Bénit leur imprudence.

Méfiance, souffrance,
Solitude, errance,
Plaies vives du passé...
La tendre insouciance
D'un fil d'espérance
A su tout effacer.

Midnight blue,
May your dreams come true
Universe is singing for you,
Hope is midnight blue.


Nymphéa bleu, tel un asile,
Garde le secret de leur nuit,
Puisque la boue d'où tu viens est fertile,
Loin du temps qui s'ensuit...
Et la Lune pâle
Pour l'union fatale,
Brille sur la minuit.

Sérénité,
Fleur d'éternité,
Sang versé d'un serment,
Cri de liberté
Dans l'obscurité
S'envole avec le vent.

Midnight blue,
May your dreams come true
Universe is singing for you,
Over midnight blue...

Netra, en fin de mastering de son premier album *-*

Ce message a été lu 6231 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2012-03-18 19:54:03 

 WA - Participation exercice n°104Détails
Le miroir aux amourettes


La chanson qui passait en boucle


C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

Je l’ai découvert, flânant dans le jardin
Devant la statue, bouton de lumière.
Je l’ai ramassé, sourd à la prière
De la lune tremblant au fond du bassin.

Quand mes regards s’enfoncèrent dans son eau,
Un noir mascaret submergea mon âme.
Le Cerf en moi poussa son premier brâme,
Et dans mes veines coula un sang nouveau.

C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

D’abord il contenta tous mes désirs.
Fier héros d’innombrables aventures,
J’ai séduit les plus belles créatures.
J’étais le Psylle du serpent des plaisirs.

Dans mon humble grenier devenu palais,
Les Cendrillons s’enfuyaient dès l’aurore,
Peu m’importait : leur reflet incolore
Etait capturé par l’eau noire à jamais.

C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

Peu à peu, jour après jour, je vieillissais.
Mû par une sombre mélancolie,
Je cherchai sans fin l’amour de ma vie.
Las ! Au matin, seul le miroir me narguait.

Bientôt je maudis cet objet infernal!
J’ai tenté de le faire disparaître,
Peine perdue ! Il semblait se repaître
De ma frustration : un combat inégal.

C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

Alors que j’étais au bord du désespoir,
Je t'ai croisée comme on croise une étoile!
Ton brillant éclat dissipa le voile
Qui me tenait sous l’emprise du miroir.

Ce matin, je ne me fais plus d’illusion.
J’ai plus vécu qu’il ne me reste à vivre.
Pour t’aimer et quitter ce bateau ivre,
Il me faut prendre la bonne décision...

...C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes remords, je ne veux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.


M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2012-03-22 23:42:33 

 WA n° 104, participationDétails
VAGABOND




De toi je me souviens comme d’une étoile filante
D’un feu follet
Tu éclaboussais tout d’une lumière dansante
Eclair doré


La porte ouverte
Les volets clos
Amour peut-être
A demi-mot


Ce que je préférais moi c’était tes silences
Les yeux fermés
Ta main repue soleil léger douce exigence
Abandonnée

Et nos nuits sans sommeil et nos siestes brûlantes
Matins café
Danser en oubliant la marmite fumante
Rire enlacés


Refrain


Si souvent tu partais sans promesse lointaine
Tu revenais
On ne retient jamais le chat qui se promène
Je le savais

Et puis le temps sans toi s’est appelé absence
Mois et années
Les printemps et les fleurs, les rires et les danses
Se sont fanés


Refrain


Je ne saurai jamais grâce à quelles dentelles
Elle t’a gardé
J’espère que la vie n’a pas brûlé tes ailes
De liberté

Vagabond j’ai pour toi laissé ma porte ouverte
Clos les volets
Ce que l’on n’a pas eu ne peut être une perte
Juste un regret


La porte ouverte
Les volets clos
Amour offerte
Mais sans le mot
Narwa Roquen,que reste-t-il de nos amours...

Ce message a été lu 6938 fois
Netra  Ecrire à Netra

2012-03-23 00:06:41 

 WA n°104, commentaire Détails
Dame ! En voilà une chanson bien nostalgique ! Es-tu sûre, chère Istari, qu'elle convienne au printemps ? Moi, elle m'évoque quelque automne !

Sinon, que dire ? c'est touchant, très touchant, genre une flèche dans le coeur... On devine les aveux plus qu'on ne les lit. La seconde rime follet / doré m'a semblé un peu étrange, le reste... est parfait.
Netra, all you need is love...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2012-03-23 23:08:13 

 Commentaire Netra, exercice n°104Détails
C'est délicieux, frais, juvénile. La nuit complice enveloppe les amants de sa douceur rassurante; le tableau est bien dessiné, j'y aurais juste ajouté une touche de parfum... Ca sent quoi, le nymphéa?
La relation amoureuse est à peine dévoilée, laissant penser que le lien est plus affectif que physique, ce qui est tout à fait cohérent avec la jeunesse des amoureux.
J'ai apprécié le savant mélange de rimes alternées, plates et embrassées. L'alternance masculine / féminine est respectée presque partout, sauf dans la dernière partie du 3° couplet. Enfin la constance des rimes en -ile et en -al(e) donne une douce unité à l'ensemble.
Juste deux questions:
- le temps qui s'ensuit... ou qui s'enfuit?
- l'union fatale: fatal, certes dérivé de fatum ( le destin) a néanmoins le plus souvent une connotation négative. Seulement voilà: une rime en -ale...


Ce n'est pas moi qui vais t'apprendre à écrire des chansons! Mais je suis ravie de ta petite visite à la WA, tu nous as manqué...
Narwa Roquen, ça me rappelle des après-midi entières à l'Orangerie, il y a longtemps...

Ce message a été lu 7297 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2012-03-25 19:56:26 

 A fleur de peau.Détails
Une jolie atmosphère règne sur ces lignes, une atmosphère nocturne qui mêle onirisme et romantisme. Il y a une juxtaposition entre l’équilibre de cette fleur à la surface étale de l’eau et la violence sous-jacente (sous la surface) qui a été et qui sera... peut-être.

Cette opposition crée une belle dynamique dans la chanson. Le nymphéa tire semble-t-il son nom d’une nymphe qui, éperdue d’un amour sans retour pour un demi-dieu, fut transformée en fleur d’eau dont la blancheur rappelle l’innocence, la pureté virginale.

Le refrain en anglais apporte une touche de douceur particulière grâce à la fluidité presque liquide de cette langue.

-Comme Narwa, j’ai buté sur le sens du temps qui s’ensuit...

M

Ce message a été lu 6952 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2012-03-25 21:54:57 

 Commentaire Maedhros, exercice n° 104Détails
Entre l'amourette de Lény Escudero et le pt'it bonheur de Félix Leclerc (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...), il y a la noirceur toujours miroitante de M le Maudit, une fois de plus irrésistible avec son look de bad boy...
Chanson d'amour, ou chanson d'amours, ou chanson de désespoir cynique et élégante, entre Baudelaire et Oscar Wilde ( préférences mises à part)... un peu intellectuelle, un peu sophistiquée, plus poème que chanson... il aurait fallu un Bashung pour la mettre en musique!
La versification est parfaite, en rimes embrassées (évidemment!), avec beaucoup de rimes riches et une alternance sans faille masculines / féminines.
La métrique est plus complexe. Le refrain est en alexandrins, les couplets sont en 11 - 10 - 10 - 11, l'oreille a du mal, on est tout le temps au bord du déséquilibre, en particulier pour les 11 pieds où l'on ne peut s'empêcher d'attendre l'éternel absent, ce 12° pied qui nous permettrait de nous sentir en sécurité. Mais dans le tourbillon de ce destin maudit, il n'est pas de repos possible.
"D'abord il contenta tous mes désirs" est en 10 pieds au lieu de 11, c'est la seule anicroche à ce poème travaillé, peaufiné, ciselé comme un calice précieux.
Je ne connaissais pas ce groupe. Leur son est original, j'ai bien aimé; quant au titre du morceau, le jeu de mots est tout à fait dans tes cordes... de guitare, bien entendu.
Narwa Roquen, et son Petit Conservatoire...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2012-03-25 21:58:41 

 Tu as raison...Détails
... éclair doré pour rimer avec feu follet c'était pas top. Au départ j'avais prévu de rimer avec ballet, mais je n'ai pas trouvé les deux pieds à mettre devant pour que ça ait du sens. Si tu as une idée...
Narwa Roquen, qui va finir par s'acheter un dictionnaire de rimes...

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Netra  Ecrire à Netra

2012-03-25 22:44:35 

 Merci ^^Détails
Très chère Narwa,

à moi aussi, la WA m'avait manquée... Et tes commentaires aussi !!!

Alors, le temps s'ensuit bien, c'est que, heu, il ne s'agit pas de l'amour de deux humains, mais d'un Bansidh et d'une Selkie prisonniers du monde Réel... Donc en fait ils ont l'impression que le temps ne passe pas normalement ^^' Mais ils n'ont pas l'impression qu'il s'enfuit, seulement qu'il se déroule sous leurs pieds, comme ça...

Le sens de "fatale" est à prendre au premier sens du terme, "qui était destinée", comme tu l'as souligné. Pourtant j'aimais l'ambivalence du terme... Un petit côté "pour le meilleur et pour le pire" qui va bien avec le reste du texte, au final.

La chanson est sur l'album... Mais elle est très longue, j'ai pas pu vous la mettre en ligne...
Netra, all you need is love...

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Netra  Ecrire à Netra

2012-03-25 22:49:41 

 Thanks for reading ^^Détails
Merci pour ta lecture et pour ton commentaire, Maedhros !

En effet, j'ai utilisé l'anglais pour sa douceur, et aussi pour cette tournure de phrase intraduisible "may your dreams come true"... qui porte toute une autre dimension que "puisse vos rêves devenir réalité" car la vérité n'est pas la réalité... C'est bien davantage ^^
Netra, all you need is love...

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Netra  Ecrire à Netra

2012-03-25 22:56:07 

 Dark poesy Détails
Oh la jolie petite rengaine !!!

Je l'entendrai bien sur un air de chanson française mais avec une boîte à musique un peu rouillée dessous ^^'

C'est un peu dark, pas vraiment printanier, mais tant pis !
Netra, all you need is love...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2012-03-28 16:41:28 

 Parole ParoleDétails
Même si ta chanson est beaucoup moins noire que la mienne (et encore, tu n’as pas vu la réécriture que j’en ai faite, suite aux problèmes de pieds douloureux signalés), elle est doucement mélancolique.

C’est un printemps tout en nuance, les oiseaux chantent sans doute la nouvelle saison mais il y en a un qui chante tout seul et pas forcément vers le nouveau soleil. Il y a en même temps une liberté totale qui souffle sur ces lignes. Comment aimer et ne pas capturer ? Comment aimer sans penser au lendemain ? Un amour qui esquive, repart et revient sans entrave. Mais l’amour un jour laisse place à l’absence. Et l’absence fait naître la nostalgie sans rancune ni rancoeur.

Enfin presque car il y a le dernier couplet. Le couplet où sous la plume pointe l’épine,. Oh non pas une épine cruelle comme les roses en possèdent. Non, un épine discrète, qui perce à peine la surface. S’il n’est pas revenu, c’est qu’il a décidé de rester.... ailleurs !

J’aime bien le vers : « Ce que l’on n’a pas eu ne peut être une perte », et le refrain qui m’a rappelé une très vieille chanson de Dalida. Toujours des mots, rien que des mots.

Il y a un point commun entre nos chansons, c’est l’image de l’étoile filante qui traverse l’univers et en bouleverse les lois.

Au niveau métrique, refrain en 4x4 et couplets en 12-4-12-4 avec rimes alternées de bout en bout en respectant masculines et féminines. Cela instille un rythme plaisant et fluide, qui va bien à l’oreille (bien mieux que ma ritournelle rouillée comme l’a dit Netra). Il n’y a que le 1er où j’ai compté (mal sans doute) 13 pieds sauf si tu voulais porter malheur à celle qui chante !

M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2012-03-28 20:44:18 

 Le miroir aux amourettes (version alexandrine)Détails
Voilà, une version plus harmonique...

Le miroir aux amourettes


C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

Une nuit de sabbat brillait dans le jardin
Au pied de la statue, un bouton de lumière.
Inconscient je le pris, ignorant la prière
De Diane m’implorant au-dessus du bassin.

Quand mon regard distrait s’enfonça dans son eau,
Un sombre mascaret fit chavirer mon âme.
Le Cerf qui m’habitait poussa son premier brâme,
Tandis que sous ma peau coula un sang nouveau.

C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

D’abord il m’obéit, comblant tous mes désirs !
Du jour au lendemain, les plus belles diablesses
Se couchèrent à mes pieds, espérant mes caresses.
Je devins le Psylle du serpent des plaisirs.

Dans mon humble grenier transformé en palais,
Les Cendrillons vaincues s’échappaient dès l’aurore !
C’était une illusion, leur reflet incolore
Demeurait prisonnier de l’eau noire à jamais.

C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

Les saisons ont passé, mon ennui grandissait.
Hanté par les démons de la mélancolie,
Je secouai le joug de ce mauvais génie.
Mais toujours victorieux, le miroir me narguait.

J’en vins à détester cet objet infernal!
Maintes fois je voulus le faire disparaître,
Hélas! Peine perdue ! Il semblait se repaître
De mes déconvenues : un combat inégal.

C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes efforts, je ne peux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.

Alors que je tanguais au bord du désespoir,
Je t'ai croisée soudain comme on croise une étoile!
Ton éclat aveuglant dissipa tôt le voile
Qui me tenait plongé dans l’ombre du miroir.

Je me tiens devant toi, le visage sans fard.
J’ai déjà vécu plus qu’il ne me reste à vivre.
T’aimer est mon salut! Pour fuir ce bateau ivre,
Je dois choisir ce soir, demain sera trop tard...

...C’est un petit miroir qui gouverne mon coeur
Malgré tous mes remords, je ne veux m’en défaire.
Il retient dans ses rets, ce parfait auxiliaire,
Papillons épinglés, les reflets du bonheur.


M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2012-04-01 22:35:52 

 Commentaire Maedhros ex n°104-2Détails
Je suis probablement vieux jeu, mais cette rythmique-là me convient beaucoup mieux; c'est harmonieux et fluide, l'imagination est libre de vagabonder parce qu'on peut respirer paisiblement.
De plus le texte est devenu beaucoup plus fort, la pierre a été retaillée et scintille de tous ses feux. "Je me tiens devant toi, le visage sans fard.": un petit moment d'émotion, qui porte d'autant plus que le récitant a été insensible auparavant. Mais le vers que je t'envie c'est le suivant " J'ai déjà vécu plus qu'il ne me reste à vivre": il est digne de Victor Hugo!

Dans la consigne, j'avais parlé de rimes à l'oreille; j'ai eu le tort de ne pas ajouter que tout le texte était fait pour être parlé ( chanté) et non lu. C'est à dire que nos fameux e muets en milieu de vers, cauchemar récurrent des versificateurs, qui mettent toujours le pied de trop en poésie classique, pouvaient très bien rester muets. Ce que j'ai fait, intentionnellement, dans ce premier vers qui t'a chagriné, ce que tu as fait en toute innocence dans "se couchèrent à mes pieds"; revers de la médaille, au vers suivant, si on prononce le e de Psylle, qui tombe juste à la césure entre les deux hémistiches, le mot est alourdi. Si on le laissse muet, il manque un pied...
Non, non, je n'ai aucune animosité envers les diptères...

Mais quand même, quand tu as le temps de retravailler un texte, le résultat est plus que positif!
Narwa Roquen,la poule est bavarde et l'oeuf est muet...

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z653z  Ecrire à z653z

2012-05-15 21:27:17 

 petits trucsDétails
Loin du temps qui s'ensuit
Brille sur la minuit
Des tournures assez vieille France.

Les rimes du refrain sont assez peu recherchées mais si c'était pour la tournure, ça ira :)

J'ai bien aimé le rythme avec le pont qui accélère avant chaque refrain.

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z653z  Ecrire à z653z

2012-05-15 22:16:28 

 beaucoup mieuxDétails
à part le "De Diane" qui choque un peu mes oreilles, il raconte très joliment une histoire de manière concise et précise.
Et le titre ! Très bon !
Psylle-serpent-plaisirs, j'aime bien cette allitération.

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z653z  Ecrire à z653z

2012-05-15 22:58:55 

 introductionDétails
Si c'est mis en musique, il faudra une introduction pour préparer cette métrique.
Une chouette histoire d'attachement avec un chat.

On ne devine pas naturellement que "La porte ouverte
Les volets clos Amour peut-être A demi-mot" est le refrain.

Pour ta rime pauvre , je propose :
d'un oeuf mollet
d'or adoré
et mordorée

et aussi ce site

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