| ||
De : Narwa Roquen Date : Dimanche 25 mars 2012 à 21:54:57 | ||
Entre l'amourette de Lény Escudero et le pt'it bonheur de Félix Leclerc (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans...), il y a la noirceur toujours miroitante de M le Maudit, une fois de plus irrésistible avec son look de bad boy... Chanson d'amour, ou chanson d'amours, ou chanson de désespoir cynique et élégante, entre Baudelaire et Oscar Wilde ( préférences mises à part)... un peu intellectuelle, un peu sophistiquée, plus poème que chanson... il aurait fallu un Bashung pour la mettre en musique! La versification est parfaite, en rimes embrassées (évidemment!), avec beaucoup de rimes riches et une alternance sans faille masculines / féminines. La métrique est plus complexe. Le refrain est en alexandrins, les couplets sont en 11 - 10 - 10 - 11, l'oreille a du mal, on est tout le temps au bord du déséquilibre, en particulier pour les 11 pieds où l'on ne peut s'empêcher d'attendre l'éternel absent, ce 12° pied qui nous permettrait de nous sentir en sécurité. Mais dans le tourbillon de ce destin maudit, il n'est pas de repos possible. "D'abord il contenta tous mes désirs" est en 10 pieds au lieu de 11, c'est la seule anicroche à ce poème travaillé, peaufiné, ciselé comme un calice précieux. Je ne connaissais pas ce groupe. Leur son est original, j'ai bien aimé; quant au titre du morceau, le jeu de mots est tout à fait dans tes cordes... de guitare, bien entendu. Narwa Roquen, et son Petit Conservatoire... Ce message a été lu 6567 fois | ||