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De : Maedhros Date : Dimanche 30 juin 2013 à 18:24:20 | ||
En voici une histoire qui déménage! Tout d'abord, il y a de bout en bout un rythme d'enfer. Le début est juste comme il faut, flou, intrigant et descriptif pour planter un décor d'urgence et donner le coup d'envoi. La violence se déchaîne, scénarisée, je dirais presque chorégraphiée, sur deux dimensions : l'une en mode actif dans laquelle évolue le Lwa, qui envahit la scène, l'autre, en mode passif où va se sceller le sort des malfaiteurs. Chapeau bas pour le tour de force de maintenir la densité et l'intensité de l'action tout au long du récit. Pas de temps mort (enfin façon de parler!), c'est comme un morceau de power metal lancé à toute vitesse, double pédale en tête, avançant comme un rouleau-compresseur! Ensuite, j'ai bien aimé la mise en situation, ce huis-clos oppressant où le Lwa paraît évoluer bien plus vite que tous les autres personnages, même ceux qu'il entend sauver. A côté de cette force primordiale, les autres sont comme ces pauvres bêtes soulevées par une tornade. Ils subissent plus qu'ils n'agissent. Et puis, l'unité de lieu, de temps et d'action fait toujours son effet. Le style est fluide avec des phrases courtes, rythmées aux images percutantes. On reconnait bien ta patte dans la façon d'aborder les descriptions. J'ai apprécié les références précises au rite vaudou (que je ne connais que de loin) qui sont insérées dans le récit de façon naturelle. Surtout quand le Lwa dit à Earl qu'il va chevaucher son esprit! Bien vu. La fin est bien amenée avec Earl qui tente de reprendre le contrôle mais qui ne le peut, son fils ayant à nouveau fait appel au Baron Samedi! Cela fait assez tragédie grecque finalement. Une histoire où le destin d'un homme est bien trop grand pour lui! Au total, une excellente histoire! M Ce message a été lu 5846 fois | ||
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