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De : Narwa Roquen Date : Mardi 6 aout 2013 à 22:37:24 | ||
A travers la description de cette ville, c’est tout un monde structuré et cohérent que tu dépeins. La visite guidée est classique ( mention spéciale pour cette « bulle » transparente ; le sol transparent, moi ça me donnerait le vertige !), mais outre le descriptif des lieux et des habitants, elle te permet de présenter une civilisation d’un genre très particulier. L’opposition de la journaliste ( tous tes noms propres sont une histoire dans l’histoire, mais Kkreth’sch ! j’adore !), pimente le dialogue et le fait rebondir. Tout est fouillé, jusqu’au moindre détail, rien n’est laissé au hasard, société, ressources, écologie, technologie... sans compter l’historique qui sert de préambule à la présentation, et qui est introduit par un documentaire destiné à frapper les esprits. Cette guide est la reine de la com’ ! Tu es vraiment allée au bout de ton idée, et je suis curieuse de lire l’intrigue qui se déroulera dans ce contexte particulièrement léché. Bricoles : - « cherché » qui que ce fut : fût - Dégoutant : dégoûtant - Paraitre : paraître - Grapillons : grappillons - tâches de sang : taches ! - Militantes... aux visages marqués : au visage marqué ; idem pour les hommes politiques, quoique la répétition soit sûrement évitable - Hippies du 20° siècle, politique de gauche : ce sont des références terriennes, or l’auditoire vient de planètes diverses - Une vie de bouseux, éclairé à la bougie, à brouter des salades : la construction est limite ; tu pourrais ajouter un adjectif du genre « condamné » ( à brouter) - Elle chie des arcs en ciel et pètent : elles chient - Toute à l’heure : tout - Si votre société c’est si géniale : « c’ » en trop - Des silhouettes en robes blanches : en robe blanche - Du temps pour les pardonner : leur pardonner Deux choses m’ont interpellée : le changement de ton de la guide au fur et à mesure qu’on se rapproche de la planète : d’abord très civile et courtoise, elle se permet ensuite des apostrophes plus familières : « darling », puis « ma cocotte » . « Je pense sincèrement que leur présence est nécessaire à notre épanouissement » : cette phrase dénote franchement dans le contexte ! Le titre est merveilleusement bien trouvé pour cette caricature d’un monde parfait où l’on n’a gommé qu’un détail insignifiant : le mâle. Tu dépeins une civilisation de Barbies préadolescentes, narcissiques, toutes formatées sur le même modèle ( bien vu le passage obligé des nouvelles arrivantes par la « Maison de la Sérénité », pour « libérer » leur mode de pensée, ce qui évoque malgré tout certaines techniques de « rééducation » utilisées dans des pays certes « de gauche », mais furieusement totalitaires...) ; comme toutes les gamines, elles sont avides de conformité, d’appartenance à un groupe et de codes vestimentaires et capillaires ; L’homme est banni ou chimiquement castré, afin que la sexualité des résidentes reste confiné au stade du miroir, et ne se confronte jamais à la Différence, le risque de la rencontre avec l’Autre étant la base de la sexualité adulte. A ce titre, le plaidoyer pour l’homosexualité est édifiant. Une telle société me fait frémir ! Mais ta fiction est extrêmement talentueuse, et je suis sûre que tous les Faëriens l’auront lue avec un immense plaisir ! Narwa Roquen, impressionnée! Ce message a été lu 5864 fois | ||
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