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  WA - Participation exercice n°127 (edit) Voir la page du message Afficher le message parent
De : Maedhros  Ecrire à Maedhros
Date : Mercredi 5 fevrier 2014 à 20:58:43
LE PÂLE HORIZON



La distance est un temps que j’épuise en vivant,
Amoureux ou amant.
J’ai pris des raccourcis, j’ai aimé, j’ai souffert
J’ai rêvé mon bonheur, la guitare à la main
Pour chanter mon refrain.
Tombé du Paradis, j’ai grandi en Enfer.

J’ai perdu mon chemin, affolé ma boussole
En aimant une idole,
Tous mes sens enivrés par sa bouche suave.
Prisonnier du désir qu’elle insuffla en moi,
Sa flamme fut ma foi
Aux orties mon statut, je restai son esclave.

Mais elle me chassa quand ses jeux et caprices
De mille cicatrices
Couturèrent mon corps et aigrirent mon coeur.
Les chansons avaient fui ma guitare stérile
Et ma main malhabile.
J’étais nu et transi, nourrissant ma rancoeur.

Le hasard m’amena sur le talus d’un fleuve
Une nouvelle épreuve ?
Un bûcher empilait ses fagots sur la rive
La foule patientait, regardant le bourreau
Ligoter au poteau
Un très jeune garçon à la mine chétive.

Je me suis approché, intrigué par la scène,
Envahi par la peine.
Alors je m'aperçus que sur chaque visage,
Spectateurs rassemblés, bourreau et condamné,
Tournés de mon côté,
Mes traits se répétaient, impossible mirage !

Je les perdis de vue quand éclata l’orage,
Je repris mon voyage.
Au bord de l’océan, je cherchai une voile
Pour franchir le détroit et creuser mon sillon.
Le hamac sous le pont
D’un rafiot essoufflé fut un lit cinq étoiles!

Je ne sais si je suis voyage ou voyageur,
Sur ce chemin menteur
Où mon or s’est changé peu à peu en argent.
Dans mon dos l’aube est loin, devant moi le soleil
Etale son vermeil
Sur le pâle horizon qui m’appelle à présent.


M


  
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Réponses à ce message :
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2014-02-07 07:34:27 

 Comm'Détails
Ca dépote, mon pote!!!

Je laisse le commentaire plus littéraire à Roquen. Moi, j'ai juste envie de le relire, à haute voix, et si je savais gratter la guitare je le chanterais bien :)

Elemm', vous avez demandé un commentaire, ne quittez pas, nous recherchons votre correspondant ^^

Ce message a été lu 6318 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2014-02-11 22:46:36 

 Commentaire Maedhros, exercice n°127Détails
C’est un poème de facture classique, presque hugolien, construit en strophes de 6 vers ( aabccb), soit 2 rimes plates et 4 rimes embrassées, en 12 6 12 12 6 12. Hugo, lui, sur la même alternance de rimes, préfère 12 12 6 12 12 6. Ta construction est plus originale, plus irrégulière, plus déstabilisante.
C’est plus qu’une balade, c’est presque une Odyssée, le voyage d’une vie, dont le vocabulaire soutenu s’émaille de formulations remarquables :
« La distance est un temps que j’épuise en vivant »
« Je ne sais si je suis voyage ou voyageur »


Bricoles :
- J’ai rêvé mon bonheur, une guitare à la main : le e de une n’est officiellement pas muet... et si tu mettais « la guitare » ?
- tu as bien fait de changer " la foule attendait" en "la foule patientait": du coup, tu es retombé sur tes pieds!
- La première et la dernière strophe sont entièrement masculines. Bon, d’accord, c’est l’histoire d’un mec...

Ah, l’alexandrin...On ne s’en lasse pas, ça va bien à notre oreille...
J’ai bien aimé le mirage de l’homme égaré, un petit frisson onirique dans une longue errance. L’ensemble est très poétique... Non non, ce n’est ni un pléonasme ni une redondance...
Narwa Roquen, un jour le printemps viendra...

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2016-05-25 17:23:34 

 WA 127 Maedhros : commentaireDétails
C'est saisissant mais nous avons tous, à notre façon écrit sur l'amour perdu.
L'homme de la colline dont la femme s'en va, le promeneur de chiens, ton guitariste et même mon héros non encore publié.
Ton poème a, de plus, quelques images en commun avec le mien, même si elles ne sont pas utilisées du tout de la même façon. Étrange...

Le premier ver est très joli et énigmatique.
La rythmique est élégante et fort plaisante à l'oreille.
L'aube loin est-elle une métaphore du temps qui passe ?
Pour l'or qui se change en argent, est-ce ses cheveux qui ont blanchi ?
L'ensemble est vraiment beau et agréable.

Est', encore une demi-heure...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2016-05-29 10:37:08 

 Merci pour ta lectureDétails
Effectivement, l'aube est une naissance (celle du jour) et l'or qui se transforme en argent renvoie à la même notion du temps qui passe et qui blanchit toute chose.

J'attends que tu aies complété ton poème pour le chroniquer.

M

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