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De : Narwa Roquen Date : Dimanche 31 aout 2014 à 22:26:00 | ||
C’est un texte dur, violent, qui donne à voir une situation horrifiante de réalisme. Le langage est paradoxalement métaphorique, calembouresque et décalé, s’accordant aux voyages mentaux du toxicomane. Le contraste entre les deux fait toute la valeur de ce récit, et qui plus est les effets de style permettent au lecteur de s’accrocher à la forme pour ne pas sombrer dans le fond. Par ailleurs c’est truffé de clins d’oeil littéraires ou cinématographiques ; chaque mot compte, chaque phrase est à apprécier lentement, dans sa saveur et dans ses arômes. La lecture reste éprouvante, mais pas insupportable. Bricoles : - Un concert d’applaudissement : applaudissements ( 2 fois) - Que j’aurai du jeter : j’aurais dû - Eclats mortifères d’ocre séchés : ocres séchés ou ocre séché - Tout petits, tout blanc : blancs - Dieu... se mets à exister : se met - Comme si les Yeux dégueulait : dégueulaient - Ce ne sont vraiment les remparts d’une prison : vraiment pas - On est tous perdant : perdants - Je faibli : je faiblis - Avant que les Yeux ne m’aient rattrapés : rattrapé - Moi qui ait troqué mon nom : qui ai - Les autres ce sont effacés : se - Tu me manque tellement : manques Tu as bien respecté la consigne, quoique parfois de manière tangentielle, en juxtaposant des mots, débouchant parfois sur des phrases et parfois non, et non des phrases « tout venant » commençant par une lettre donnée. Mais je pinaille ! Dans le texte c’est bien amené et ça s’intègre parfaitement. On ne sort pas indemne de cette lecture, preuve que tu as bien fait ton travail. Le ton du narrateur, apparemment détaché de son propre sort ( ce qui est cohérent avec son état), est effectivement beaucoup plus efficace que son auto-apitoiement. Encore un poète qui disparaît... Et un auteur qui se confirme. Félicitations ! Narwa Roquen, le retour Ce message a été lu 6213 fois |