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De : Maedhros Date : Dimanche 8 fevrier 2015 à 19:51:59 | ||
Evidemment, les notes de contexte, qui replacent la tirade dans le cycle des concours (et des WA, me semble-t-il) représentent une vraie valeur ajoutée car elles permettent de situer l’action dans le temps et dans la pièce. Le recours aux techniques audiovisuelles (le concept du cinéthéatre) devrait conférer une véritable dimension épique à la dramaturgie. Grâce à ce background, la tirade coule plus naturellement, suite logique des aventures vécues par la sixième Istar qui semble être parvenue à un carrefour de sa vie. Le cinquième acte est l’acte final. C’est là où toute l’histoire se dénoue. A son terme, le rideau tombera et les acteurs reviendront sur la scène saluer le public. C’est donc une tirade cruciale qui illustre l’état d’esprit de l’héroïne de la pièce, cette Istar dont l’abnégation et l’obéissance aux Valar ont été jusque là totales. Les dialogues pré et post tirade donnent une meilleure visibilité à la scène qu’on peut ainsi plus aisément imaginer. Bien vu ! Evidemment, les Terres du Milieu sont un terreau fertile qui fait croître de bien belles fleurs ! Evidemment, il est difficile de rester totalement objectif devant l’évocation de ces paysages et de ces personnages légendaires si fascinants ! Ceux qui n’ont pas suivi les pérégrinations de Narwa Roquen dans les multiples histoires précédentes n’auront pas forcément toutes les clés pour comprendre l’interrogation tragique de l’Istar à la veille de la bataille. Ceux qui ne connaissent pas cette guerrière altruiste et généreuse, pourraient se méprendre sur cette remise en question qui la tenaille férocement. Bien sûr. On les excusera. Il y a tant d’autres belles choses à voir. Cette tirade est très expressive et très forte émotionnellement. C’est un cri poignant et déchirant qui s’élève dans la nuit. C’est une question, une blessure, une douleur. Les doutes assaillent non pas la fière Istar, mais la femme au destin quelquefois trop grand pour elle. Une femme qui revendique le droit au bonheur. Mais ce bonheur, par construction, lui est refusé. L’Elfe qu’elle a aimé lui a été ôté. Elle, qui est aussi une guérisseuse, répand la mort autour d’elle et elle s’aperçoit que tout ce sang, coulant de veines amies ou ennemies, a toujours la même couleur ! Aussi, elle remet en question la légitimité de sa quête et la loyauté à son Maître. Voudra-t-elle demeurer l’instrument aveugle d’Oromë, le Vala Chasseur ? Il en a fait une guerrière indomptable mais celle-ci a bridé trop longtemps ses sentiments qui rejaillissent en force. Son ami, l’Istar Brun, se résout à la maîtriser grâce à l’emprise. A la fin de la scène, le suspens est à son comble. Techniquement, la métrique alexandrine est sans faille. Tes constructions sont plus naturelles, moins académiques : tu utilises beaucoup mieux que moi les licences propres à la rime théâtrale, preuve d’une plus grande maîtrise. C’est une très belle tirade, à la tonalité très féminine. Très très bien joué ! J’espère que le dénouement de cette pièce trouvera un écho dans les WA futures ! J’ai bien aimé : D’ailleurs, quelle importance ? On ne demande pas Au chien qu’on a dressé d’apprécier le combat. Et Tu as cassé le jouet que tu avais créé. Il ne te reste plus qu’un corps déshabité Et La Mort que j'ai si bien servie, jour après jour, Me rendra à jamais libre de mes amours. (là, je ne suis pas pour rien !!) M Ce message a été lu 6688 fois | ||