Amusant, je n'étais pas passée sur le forum depuis ma dernière intervention (ne me dites pas que c'est un truisme, j'aurais pu passer lire sans intervenir), et à ma nouvelle venue je découvre cette question qui, semble-t-il, m'est assez destinée.
Je commence par préciser que je ne maîtrise pas parfaitement le sujet, loin de là. Les troubles thymiques (ou troubles de l'humeur) sont présents dans la plupart des schizophrénies, mais non systématiques. L'athymhormie, plus particulièrement, n'est ainsi présente que chez certains schizophrènes, et à différents degrés.
Le problème du syndrome "schizophrénie" est justement qu'il s'agit d'un syndrome. A savoir que l'on désigne sous le nom de schizophrénies un ensemble de signes et symptômes liés à des troubles différents, et qu'ils ne sont que suffisants pour déclarer l'état schizophrène (ils ne sont pas nécessaires). Il n'y a donc pas une forme de schizophrénie, mais de multiples, au point que la dernière classification internationale (DSM IV) ne parle plus de schizophrénies mais de "troubles schizoïdes".
Tout cela pour dire qu'une athymhormie ne s'installe pas systématiquement de la même façon, si seulement elle s'installe. Il peut y avoir des départs rapides, en quelques jours, suite par exemple à un traumat ou il peut y avoir une évolution progressive de plusieurs mois avant la période d'état, avec perte progressive de "l'élan vital" (état d'asthénie). Dans le second cas, il peut y avoir confusion au diagnostique avec un état dépressif (entre autres), donc l'anticiper n'est pas évident.
De même pour les dites périodes lucides du schizophrène... On ne peut pas déclarer qu'elles sont fréquentes (ou non) chez tous les sujets, c'est variable. Un élément récurrent, tout de même, est l'effet des neuroleptiques incisifs, substances qui stoppent les délires et provoquent cet état de "lucidité" (ou du moins un retour de cohérence logique dans le raisonnement). Et en général, les neuro-incisifs sont accompagnés d'anti-dépresseurs, pour éviter les phases suicidaires, qui sont effectivement plus fréquentes en l'absence de délire.
Ylali
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athymormie schizoïde : question