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De : Onirian  Page web : http://oneira.net Date : Mercredi 20 janvier 2010 à 16:36:51 | ||
| Et voici la suite. Le style a changé par rapport à la wa précédente, c'était prévu comme tel depuis le début. Présenter la "scène" avec l'indice à trouver, puis la découverte (qui n'est qu'à moitié dévoilée, si vous n'avez pas trouvé le pourquoi du nom du coupable, n'hésitez pas à demander). -- Les mains moites de sueur, je reposai le combiné du téléphone. Les mots de l'inconnu résonnaient encore à mes oreilles, mais se fondaient déjà dans le brouillard qui nimbait mon esprit. Merde, il fallait que je me ressaisisse, et vite. Mes yeux se déportèrent, presque malgré moi, sur le doigt, obscène, qui défigurait mon tiroir. Ce type était un cinglé. Surmontant mon dégout, je le pris du bout des ongles pour mieux l'observer. Du haut de mes connaissances anatomiques quasi-inexistantes, ce doigt me semblait tout ce qu'il y avait de plus authentique, pas une simple imitation. Je le reposai et eu à peine le temps d'atteindre les toilettes avant de rendre mon déjeuner. A la limite de ma conscience, j'oscillais entre l'espoir que le fait de vomir atténue l'effet du poison, et la crainte que ces vomissements ne soient que les prémices de mon agonie. Etrangement, bien qu'ayant le ventre douloureux et l'estomac retourné, je me sentis beaucoup mieux, comme si mon angoisse avait fuit, usant de ces voies peu orthodoxes. J'avais l'impression qu'un brouillard s'était dissipé et que j'avais de nouveau accès à mes neurones. Je revins à mon bureau. Le tiroir était toujours ouvert, mais la vue de son contenu ne me provoqua plus de hoquet. "La solution est dans les logs", "ton prochain mot devra être mon nom". J'avais écarté un peu trop négligemment la première énigme, celle du mot de passe, car elle ne "ressemblait pas" à une énigme. Juste un mot de passe, sans indice, sans rien... je comprenais mon erreur. La solution est dans les logs... Une ? Deux pages ? Je décidai aussitôt de les imprimer et commençai à lire. Au bout de la dixième lecture, je connaissais les dialogues par coeur, mais n'avais pas avancé d'un poil. L'angoisse, sourde, diffuse, affleurait, juste là, sous ma conscience, et à chaque relecture elle remontait un peu plus. Il fallait que j'évite de tomber dans cette spirale... que j'attaque le problème sous un autre angle. Mory était de toute évidence un des personnages du salon, ses appels correspondaient trop bien à mes remarques. Autre point, il était venu ici, le doigt en était une preuve tout à fait irréfutable. Un frisson me parcouru l'échine. Merde, mais pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Il avait mis une caméra dans la pièce ! Ses remarques, sur le fait que je venais de finir ma bouteille de coca, comment aurait-il su ? Avec frénésie, je cherchais, déplaçant tout, vérifiant chaque chose, chaque objet. La lutte me sembla durer une éternité, mais finalement, au bout de dix petites minutes, je la trouvai. Une webcam à pile, tout ce qu'il y a de plus standard. Si je vivais dans un film, je me serai sans doute jeté sur mon pc, j'aurai affiché une carte du monde, et, tapant sur mon clavier plus vite qu'un virus en pleine action, j'aurai remonté le signal en direct pour trouver la position de mon assaillant. Mais l'informatique n'existait pas à l'époque de Sherlock Holmes, je me contentai donc d'enlever les piles et, au cas où, de mettre l'oeil avec le doigt, dans ce tiroir que je parvins enfin à refermer. Il restait peut-être un micro... tant pis, cela ne lui serait pas d'une grande utilité de toute manière. J'étais fier de cette première victoire, mais les logs me résistaient toujours. Je les relisais, encore et encore, tout en étant convaincu que ce n'était pas la bonne méthode. Mais comment faire ? Puis vint l'illumination. [Holmes75] : Lili. Quelques secondes plus tard, la sonnerie du téléphone retenti. Fébrile, je décrochai le combiné. - Etes-vous sur de votre réponse, monsieur Holmes ? - Oui. - Pour quel motif ? - Tu vas mourir, écrit avec les premières lettres. *clic* Il avait raccroché. Sans un mot de plus, sans me dire où je pourrai me procurer l'antidote. La peur m'étreignit de nouveau. Que faire ? Et où était la véritable Lili ? Les questions se bousculaient quand quelqu'un frappa à la porte. Je cachais un couteau de cuisine dans ma manche, et allait ouvrir. Je vis Lili (la vraie), Frodo, Eco et celui qui devait être Jack, qui se tenaient juste là. - Mais ? - Bienvenue au club des Enquêteurs, tu as passé le test avec succès ! me dit une Lili enthousiaste. - Monsieur Holmes, vous m'avez vaincu. La voix me terrifia un instant, c'était Jack, le seul que je n'avais pas déjà croisé. - Mais alors... le poison... ? - N'existe pas. Et le doigt m'a été prêté par un pote qui bosse à l'école de médecine ! Repris un Frodo hilare. Ils affichaient tous une mine réjouie, et c'est seulement alors que je remarquai leurs ordinateurs portables sous le bras. Une recherche de signal pour la webcam m'aurait amené... dans le pallier. Ils s'étaient branchés sur ma propre connexion wifi. C'était un jeu. Juste un jeu, mais avec un prix qui me tenais véritablement à coeur. -- Onirian, qui aime l'idée d'un Frodo à 11 doigts ;-p Ce message a été lu 5548 fois | ||
WA-Exercice 22 - L'histoire
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