| Faeries / Librerie : Participations libres -> Estellanara -> Mignonne, allons voir si la rose... | ||
 le 07-11-2007 à 17h26 | Aux fleurs les petites anglaises.... | |
| En lisant cette histoire, j'ai retrouvé le charme et la délicatesse suaves, précieuses et anachroniques dignes d'un roman du regretté H. G. Wells, d'un épisode de la 4ème dimension (la vraie, la seule, celle en N&B) ou d'un titre de Genesis (mon groupe préféré période archange forcément) qui s'intitulait : The Return Of The Giant Hogweed (sur l'album de 1971 nurseyr cryme). Il ne me manque plus qu'une bonne tasse de thé et quelques petits gâteaux au citron pour mettre une touche finale à cette atmosphère très anglo-saxonne. Paré de ces excellentissimes attributs, je ne peux que louer toutes les qualités qui se dégagent de cette nouvelle. D'abord, la finesse du détail même si le décor général n'est que partiellement brossé : tu tu focalises sur l'objet de l'histoire, cette petite fille, survivante d'un conflit apocalyptique que tu renvoies en arrière-plan. Cette mise en perspective renforce d'autant le mystère qui entoure cet étrange petit bout d'enfer où un savant fou essaie de faire renaître la beauté et la futilité dans ce monde en ruines. Ensuite, pour les éléments rajoutés qui ornent le motif central et qui sont comme ces fougères dans un bouquet qui rehaussent l'éclat des fleurs et l'harmonie de l'ensemble. L'amour post-mortem du vieux fou est touchant et finalement guère choquant. Enfin, pour la maîtrise dont tu fait preuve tout au long du récit, jonglant sans difficulté avec de multiples références. Ton style est limpide et précis. Une fois embarqué, il est quasiment impossible de quitter les rails..on veut savoir... Le choix des mots et des images est tout simplement d'une simplicité remarquablement puissante et évidente. La chute finale est d'une cruauté toute british aussi... Une seule question : ai-je bien compris? La fleur a également bouffé le savant non? Ce n'est pas si explicite que cà, à part les lorgnons qui bourgeonnent. Chapeau très bas avec plumet balayant le parquet... Pourquoi ne joues-tu pas plus souvent avec nous? M | ||