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Faeries / Librerie : La Fée Morgan -> Netra -> 1. La frontière
Narwa Roquen Ecrire à Narwa Roquen 
le 21-05-2009 à 22h33
Excellent!
Quel souffle ! On sent tout de suite que tu es parti pour tenir la distance… A l’évidence tu es chez toi dans cette histoire et le lecteur est mis en confiance d’emblée, et il est prêt à te suivre où bon te semblera. Or ce point est très important, surtout quand on écrit une œuvre longue. Félicitations.
Ton texte est cohérent, bien écrit, bien découpé, sans rien d’inutile. Ce que tu as écrit est vraiment très bien.
Mais… je pense que tu peux faire encore mieux. Nous ne sommes pas ici dans le cadre d’une nouvelle, tu peux donc prendre ton temps. Je pense que tu ne peux pas échapper à une vraie description de Tintagel, ni à celle des habits et des coiffures des personnages, ni peut-être même à la composition de leur repas. Je sais que c’est casse-pieds pour l’auteur, mais les lecteurs sont friands de détails, et puis ça te pose un texte en renforçant le côté « exotique », tout en prouvant encore que tu maîtrises ton sujet. Dans le même esprit, un peu plus de description des paysages, du rivage en particulier ; la présence de la mer n’est qu’évoquée, c’est dommage.
Le récit de Taliesin est excellent. Mais… ça ne ressemble pas vraiment à une chanson. Or il me semble (tu me diras si je me trompe) qu’un barde ayant à faire un récit épique en aurait plus volontiers fait une chanson qu’un récit.
Et… je n’ai pas compris le titre !
Quelques petits détails de cohérence :
- « laissait pendre ses jupons et sa robe sur la croupe » : la croupe, c’est la partie la plus haute de l’arrière-main : alors ou bien la robe la recouvre, ou bien elle pend sur les flancs.
- Son nouveau logis :ça fait petit bourgeois ; demeure, patrie, domaine, château…
- Une répétition : un esprit brillant / les tours… semblaient briller
- « que celui-ci ne naisse mort, n’importe quoi… » : justement, pas n’importe quoi, ça tombe à plat !
- « ridé comme une pomme » : expression évocatrice, mais largement éculée…
- « un homme de 15 ou16 ans » : alors oui, sans doute à l’époque on était un homme à cet âge-là, mais le lecteur d’aujourd’hui s’en étonne
- Le cinquième printemps de Morgan : donc elle a 4 ans. Si, je t’assure ; elle est née en décembre, donc à son premier printemps elle a trois mois…Plus loin tu dis qu’elle a cinq ans… et tu dis aussi qu’elle atteint en taille les genoux des gens. Je veux bien qu’elle soit petite, mais, pour te donner une référence, chez les enfants d’aujourd’hui, un petit 4 ans arrive à peu près à un mètre. Chez moi, qui mesure 1,72, ça m’arrive au nombril…
- « le temps n’a osé toucher à votre beauté » : si je compte bien, elle a une vingtaine d’années… pas encore l’âge où on vieillit… Le temps peut avoir amplifié, magnifié sa beauté, mais pas encore l’avoir fanée !
- « errant dans le royaume affamé et inquiet » : c’est le royaume ou les messagers ?
- « elle finit par se glisser le long des jambes de son père » : elle était sur ses genoux ? Ce n’est pas dit.
- « compris ? », « te coller de force dans un bain » : trop familier
- « grave et droite comme savent parfois si bien l’être les petits » : je suppose que le comme complète « grave » : alors il faut le rapprocher

Détails d’orthographe :
- je souhaiterais vous payer
- Taliesin. / Morgan ! : Pourquoi Morgan est-il en italiques ?
- La dernière phrase reste en suspend : en suspens
- Quant les ouvriers : quand
- Un enfant d’une dizaine d’années
- Vortigern qui te dit roi : te dis ( sous-entendu : toi)
- Que me conseilles-tu
- Un matin l’enfant avait disparu : si tu dis « il le fit chercher partout et il s’avéra qu’il avait disparu », oui. Sinon, c’est « disparut »
- Sur la colline des dragons affrontèrent : le sujet c’est « il » (entraîna)
- Alors advient la prophétie : advint
- Tous qui êtes ici : vous tous
- Si un jour tu rencontres
- Brittonique : je suppose que c’est britannique ?
- Et que celui de Tintagel n’est pas remonté : et que le nom de celui de Tintagel


Bon, maintenant je vais attaquer la suite… Et toi tu n’as plus qu’à t’y remettre… Entendons-nous bien : même comme ça, c’est très bien. Mais je suis sûre que tu peux faire encore mieux ! Galère de galère…Mais en même temps, écrire et réécrire, c’est toujours un plaisir…