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 WA 52 : participation 2/2 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Estellanara  Ecrire à Estellanara
Page web : http://estellanara.deviantart.com/
Date : Mercredi 21 janvier 2009 à 19:32:25
La suite !! Et pour un coup, chuis à l'heure. Incroyable...
Edit pour correction suite aux remarques de Narwa, Elemm' et Z.

----------------------------------------------------------------

Ils marchèrent pendant plusieurs jours, sans s'accorder de repos, et ils traversèrent un désert de pierres, puis une forêt peuplée de spectres terrifiants, et enfin une plaine de cendres parcourue de tornades. Mais aucune de ces épreuves ne les arrêta et bientôt, ils trouvèrent la cascade et derrière elle, une grotte profonde. Sur une pierre plate, reposaient deux épées de la plus belle facture. L'une avait une poignée blanche et l'autre noire. Hikage aux noirs cheveux prit l'épée la plus sombre et son frère fit de même pour l'autre. Mais leur intuition leur souffla que ce n'était pas ce qui convenait, aussi échangèrent-ils. Aussitôt qu'ils tinrent l'épée de la couleur opposée à la leur, ils se sentirent chacun envahi d’un grand pouvoir et d’un sentiment de plénitude. Hikari fendit l’air de sa lame et une onde blanche en jaillit. Elle traversa la caverne et alla fendre en deux l’eau de la cascade de sorte que, pendant un instant, la montagne alentours fut visible.

Reprenant la route, ils se hâtèrent vers leur village. Quand ils y arrivèrent, ils trouvèrent tout le monde en grande affliction car le seigneur Asano reposait sur son lit de mort. Les deux frères vinrent s'agenouiller à ses côtés et lui prirent chacun une main. Asano releva alors sa tête chenue et dit :
« Mes fils, je sens que vous êtes devenus très puissants et que vous me ferez honneur. Je pars tranquille. Je ne regrette que de ne point pouvoir combattre à vos côtés.»
Et sur ce, il mourut le sourire aux lèvres. Les fils de la Lune furent bien affligés mais il n'avaient guère le temps de pleurer leur père car les démons arrivaient. Ils mandèrent donc les neuf samouraïs et partirent s'équiper. Puis, tous les onze chevauchèrent vers l'ennemi. Les armures, de plaques articulées, décorées de brillantes couleurs, étincelaient au soleil. Chaque guerrier avait un épais couvre-nuque en sus de son casque et un masque grimaçant lui couvrait le visage. Les deux frères allaient devant. Leur plastron était décoré d'un croissant de lune et ils portaient d'un côté leur katana et de l'autre un wakizashi (10) plus court.

Comme la troupe longeait la forêt, des bannières pourpres en sortirent et un contingent de bakeneko aux fourrures bigarrées marcha à leur rencontre. Kuchisama s'avança. Il lissa sa moustache et héla Hikari et Hikage :
« - Vous me feriez honneur en me permettant de combattre avec vous.
- Arigato gozaimasu (11). C'est nous qui sommes honorés de t'avoir pour allié.»
Tous reprirent leur route et il furent bientôt en vue de l'armée des démons, qui était fort nombreuse. La plupart des yokai portaient des robes blanches et dissimulaient la paume de leurs mains dans leurs manches. Certains flottaient mollement dans les airs et présentaient des blessures atroces. D'autres avaient des faces de monstres.

Le combat s'engagea. Les samouraïs poussèrent un cri de guerre et se jetèrent sans peur dans la mêlée. Les bakeneko qui, grâce à leurs deux queues, possédaient le don de métamorphose, commencèrent sur le champ de changer de forme. Ils devinrent des serpents gigantesques ou de redoutables sangliers et firent grand ravage dans les rangs ennemis. Hikari faisait de larges mouvements de son katana, fauchant maints démons mais n'en achevant aucun. Hikage, de son côté, portait peu de coups mais très précis, visant à chaque fois un endroit mortel. Souvent, ils combattaient dos à dos et ils étaient alors bien plus puissants que séparés. Les lignes yokai s'éclaircissaient rapidement mais quatre samouraïs gisaient déjà morts sur le champ de bataille. Sur une colline, Hyoro, le démon pâle encourageait ses troupes. Hikari s'éloigna pour porter secours à Kuchisama qui était encerclé. Hikage chercha des yeux un adversaire et une démone s'avança devant lui. Elle se nommait Kumoko. Elle était mince comme un roseau et jolie de figure, humaine à l'exception des pattes d'araignée qui dépassaient de son flanc. Hikage la regarda dans les yeux et ils tombèrent aussitôt amoureux. Elle lui tendit la main et il partit avec elle.

Les démons, décimés, se débandaient et fuyaient en désordre. Cependant, Hikari cherchait son frère et il le vit qui suivait la démone vers la porte du monde des morts. Il en conçut une grande horreur et se lança à leur poursuite.
« - Oniisan (12) ! cria-t-il. Où vas-tu ?!
- Je me rends dans le monde des morts, là où est désormais ma place.
- Ta place est ici, à défendre le village de notre père !
- Non pas, car Kumoko a parlé à mon esprit et m'a révélé la part d'ombre qui réside en mon coeur.
- Je ne te laisserai pas partir !
- Alors, il te faudra m'arrêter par les armes. »
Et à ces mots, ils tirèrent l'épée l'un contre l'autre et engagèrent le combat. Leurs katana voltigèrent de droite et de gauche, si vite que des yeux d'homme ne pouvaient les suivre. A chaque fois qu'ils se heurtaient, des gerbes d'étincelles jaillissaient. Mais ils ne pouvaient se blesser car ils étaient exactement aussi forts l'un que l'autre. Et ils n'osaient utiliser leurs pouvoirs. Sans cesser de se fendre et de parer, Hikari dit :
« - Il ne peut y avoir de vainqueur dans ce combat car nous sommes les deux moitiés d'une même âme. Tu dois venir avec moi.
- Je ne le puis car l'obscurité est en mon coeur.
- Le vrai guerrier est le maître de sa part d'ombre. »
Hikage vit que cela était vrai et il rengaina son arme. Il se tourna alors vers Kumoko et lui demanda de l'accompagner pour être sa femme. Comme elle avait pour lui les plus doux sentiments, elle brisa ses pattes d'araignée et, de ce fait, devint humaine.

Il y eut grandes réjouissances ce soir-là au village et les bakeneko burent le sake avec les humains en l'honneur de la victoire et du mariage. Et ils jouèrent de la flûte et dansèrent.

Une année se passa. Kumoko donna le jour à un garçon, humain hormis pour le glyphe noir, en forme d'araignée, gravé sur son front. Un jour, la démone alla trouver son mari et lui dit :
« - Ô mon époux, le temps est proche où les yokai vont revenir.
- Pourtant, nous les avons presque tous tués.
- Certes mais leur chef, Hyoro, a survécu. Les monstres sont aussi nombreux dans le monde des morts que les gouttes de pluie dans le ciel. Hyoro les rassemblera et ouvrira à nouveau le portail. C'est lui que tu dois tuer pour briser la malédiction.
- Ma chère femme, je ferai selon ton conseil. »

Les fils de la Lune se préparèrent donc à la bataille avec les cinq samourais. Quand ils furent sur le point de partir, ils virent le Maître de la Montagne aux Pêchers franchir lentement la porte du village. Ils se portèrent à sa rencontre et le saluèrent :
« Sensei, lui dirent-ils, votre présence nous honore. Etes-vous venu nous prêter assistance ? »
La vieille tortue souffla par les narines et répondit :
« Le fort se doit d'être le rempart du faible. »
Cependant, l'armée des yokai arrivait et cette fois, ils vinrent jusqu'aux rizières. Beaucoup flottaient dans l'air. Leurs larges mâchoires claquaient et leurs yeux roulaient hors de leurs orbites. Hikari et Hikage ordonnèrent à Kumoko et aux samourais de défendre le village et ils s'avancèrent.
« Démons et esprits, que votre chef se montre ! »
Hyoro sortit des rangs. Il était immense et blafard, avec une tresse couleur de sang qui tombait jusqu'au sol et, à sa ceinture, les cheveux de nombreux samourais.
« Salut à toi, Hyoro, Roi des monstres, reprirent les deux frères. Nous sommes Hikage et Hikari Miyatori, fils de Asano Miyatori, les shomyo de la vallée. Nous avons l'honneur d'être tes adversaires.»
Le démon parla à son tour. Sa voix sifflante et comme désincarnée semblait murmurer directement à l'oreille de chacun :
« Je vous attends, mortels. Vos cheveux pendront bientôt à ma ceinture et les yokai se repaîtront de votre chair. »
Et il s'élança contre les deux frères.

Hikari invoqua une lumière étincelante pour aveugler son ennemi et lui porta un coup de son katana mais Hyoro para facilement de sa main griffue. Hikage fit alors apparaître une brume sombre pour l'asphyxier mais le démon la dissipa d'un seul souffle. D’un revers, Hyoro jeta les fils de la Lune au sol mais ils revinrent aussitôt. Le combat continua ainsi pendant fort longtemps et toujours, l’avantage était au démon. Les deux frères saignaient par maintes blessures et leurs vêtements étaient déchirés. De nouveau, ils mordirent la poussière. Leur souffle était court et la douleur déformait leurs traits. Mais seule la victoire existait pour eux et, encore, ils se relevèrent.

Cependant, Kumoko et les cinq samourais repoussaient les yokai aux portes du village. Un spectre réussit à entrer et agita ses immenses bras. La vieille tortue le désigna alors de sa patte en disant :
« Ame torturée, sois en paix. »
Et l’esprit disparut dans une gerbe d’étincelles d’or.

Les deux frères vacillaient, à bout de force, mais ils ne renonçaient pas. Brandissant son katana, Hikari appela à lui son pouvoir. Un éclair blanc jaillit de sa lame et alla frapper Hyoro mais un gros oeil noir s’ouvrit sur son torse et absorba la lumière. Hikage le frappa à son tour d’un trait de ténèbres. Hyoro ouvrit de nouveau son oeil magique mais celui-ci était blanc et absorba le rayon obscur. Hikage comprit alors ce qu’il convenait de faire et il cria à son jumeau :
« Attaquons-le ensemble ! »
Rassemblant toute l’énergie qui lui restait, Hikari pointa son épée et projeta son pouvoir. Son frère fit de même de son côté et l’ombre et la lumière jaillirent en même temps et se mélangèrent pour former un faisceau scintillant. Hyoro ouvrit une troisième fois l’oeil de sa poitrine et lutta pour absorber l’attaque. Mais il n’y parvenait pas et sa peau commença à noircir. Les deux frères maintinrent leur assaut, puisant jusqu’aux tréfonds de leur volonté. Leur visage se crispait sous l’effort et le bras qui tenait le katana –le droit pour Hikari et le gauche pour Hikage- , parcouru par le flux de magie, fumait de plus en plus. Hyoro poussa un terrible cri et il se consuma tout entier. Au même instant, la porte vers le monde des morts se dissipa et tous les yokai disparurent. Les samourais crièrent :
« Yokatta (13) ! Nous sommes victorieux ! »

Les fils de la Lune, d'épuisement, s'effondrèrent à genoux et, de chacun, le bras qui tenait l'épée tomba sur le sol, carbonisé. Le Maître de la Montagne aux Pêchers vint alors sur le champ de bataille. Il prit les deux bras et les transforma en deux katana, l'un avec une poignée blanche et l'autre noire. Et il les emporta avec lui. La paix revint au village et plus jamais on ne revit les monstres. Les deux frères furent soignés et ils régnèrent avec sagesse durant de longues années. A leur mort, le fils de Hikage et de Kumoko devint le protecteur de la vallée.


Fin


(10) wakizashi : épée courte servant à décapiter l’ennemi
(11) arigato gozaimasu : merci beaucoup
(12) oniisan : frère
(13) yokatta ! : Dieu merci ! quelle joie !

Est', super sympa ce thème !


  
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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-01-22 23:08:53 

 Commentaire estellanara,exercice n°52Détails
C’est une très belle histoire, originale, bien construite, agréable à lire. Mais que de violence pour un public d’enfants ! Je sais qu’ils en sont gavés par la télé et les jeux vidéo, mais est-ce une raison pour en rajouter ?
J’avais dit : « conte ». Tu as écrit une histoire de fantasy, fort brillante, irréprochable sous cette dénomination. Mais du conte, on attend une morale, quelque chose qui fasse réfléchir ou propose une solution à un problème que se pose le lecteur. La seule qui m’apparaît plausible c’est : l’union fait la force. Mais rien dans l’histoire n’est fait pour insister sur ce point ; je veux dire : cela aurait été plus net si les deux frères, rivaux et jaloux l’un de l’autre avaient compris, après plusieurs échecs de leurs actions séparées, qu’en dépassant leur conflit et en s’unissant ils pouvaient réussir.
Ou alors il y a une autre morale et je ne l’ai pas vue...
C’est une belle histoire pour les garçons, les combats, le courage, les armes... Pas sûr que les filles y trouvent le même intérêt... Bon, c’est un détail.
Le personnage de la tortue est intéressant. Il fait un peu penser à Ioda, et également à « Ca ». La tortue (ou le crapaud) est traditionnellement bénéfique en Orient. Joli, le « je ne possède rien, pas même un nom » ; très bien aussi, le « âme torturée, sois en paix ». A mon sens, ça tombe un peu à plat dans ce contexte de violence légitimée, reconnue comme normale d’après le ton de ton récit. Alors qu’il y avait, là aussi, une piste intéressante à creuser, comme quoi la compassion peut triompher de la guerre, ou comme quoi les méchants sont peut-être avant tout des gens malheureux, ou comme quoi la sagesse donne plus de force que les armes...
Je pense que tu as écrit ce texte vite, et que l’intrigue t’a emportée. Reprends-le calmement, tu peux en tirer plus. Le background est excellent, maintenant il faut lui donner du sens et de la profondeur. « I had a dream... » Qu’il ressemble à une suite de Bach, où chaque note entraîne l’autre et où on se dit que cette musique est inéluctable et qu’on n’aurait pas pu l’écrire autrement.
Dans le détail, quelques points qui accrochent :
- Asano prie la déesse du soleil ; elle demande à son frère de descendre sur terre. Et là, apparaît une jeune femme qui se révèle être la lune : le frère s’est transformé en femme ? Ce n’est pas très clair.
- « les mains ... étaient tout ensanglantées » : ici « tout » est invariable
- « j’ai ouï dire » : le sens, c’est l’ouïe
- « ils prirent congé » : les congés, c’est depuis ‘36
- « une plaine de cendres parcourue » : c’est la plaine qui est parcourue.
- « les rangs ennemis »
- « Hikage de son côté portait peu de coups précis », ou des méfaits de la concision. Tu veux dire qu’il porte peu de coups, mais qu’ils sont tous précis. Et on comprend que la plupart de ses coups sont imprécis...


Je le disais, que ça serait difficile... Le plus dur est fait ; maintenant il te reste à prendre du plaisir avec ce texte, à le ciseler, à en extraire la substantifique moelle... Ce n’est pas du temps perdu ! C’est un des rares moments où, après avoir réglé tous les problèmes matériels (intrigue, lieu, noms propres etc...), on peut se permettre de s’asseoir et de réfléchir à la question essentielle : qu’est-ce que je veux leur dire ? A quoi je veux les faire réfléchir ? Quel est le moment fort dont je veux qu’ils se souviennent, et pourquoi ?
Peu importe le jugement des autres. Quand tu as pu répondre à ces questions, c’est que du bonheur...
Narwa Roquen,toujours madame plus... pénible!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-01-23 10:40:21 

 Commentaire WA 52 Est'Détails
J'avais tiqué comme Narwa sur le frère-femme Lune.
Au niveau de la morale, je m'étais fait la même réflexion (en moins poussée ^^) : il y a une morale cohérente par exemple dans l'aide des chats: au lieu de l'attaquer à la première rencontre, ils sont gentils avec lui, ce qui entraîne la gentillesse des Chats après. Moi la partie qui m'a choquée un peu plus, c'est cette femme Démon, qui veut entraîner le frère chez elle, et qui accepte sans problème de finalement vivre dans son monde à lui. Je trouve qu'il manque un tout p'tit quelque chose pour le justifier...
Je trouve que l'enfant du frère et de la démone comme futur chef, aurait mieux pris sa place si la symbolique de l'union entre les deux peuples avait été mieux marquée (par exemple, tu dis que le frère tombe amoureux d'elle, mais pas l'inverse: elle aurait pu accepter de le suivre chez lui pour le trahir ensuite, tu ne dis pas qu'elle "perd sa méchanceté").

Sinon, j'aime beaucoup l'ambiance, l'univers original, les deux frères ombre/lumière, la Tortue (moi aussi j'ai pensé à Yoda, et moi aussi j'ai adoré la phrase "Je ne possède rien, pas même un nom", très belle!), ...

Bravo pour ton écriture et tes idées toujours originales ;) C'est vraiment sympa quand tu participes avec nous dans le "présent", tu sais! Tu devrais rester là, laisser ta machine à remonter le temps de côté, et poursuivre la route avec nous, peu importe le passé, seuls comptent le présent et l'avenir! Ca me fait plaisir de te retrouver parmi nous :)

*Pouks pour pas que tu repartes dans les greniers poussiéreux de Faeries*

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z653z  Ecrire à z653z

2009-01-23 11:59:12 

 petits trucs en plusDétails
"de Asano Miyatori" -- c'est volontaire de ne pas mettre un "d'" ?

"Il était droit, loyal à son seigneur et ne connaissait pas la peur" --- il ne peut pas demander de l'aide à son seigneur pour combattre les démons ?

"Dans peu de temps mais il y a des années" --- ça doit être volontaire mais ça coince un peu

"bakeneko" <--- c'est quoi (oui j'ai la flemme de chercher dans google)

"ils était venus" -- "Malavisé" -- "(8 )" -- "silence.»"

katana ne prend jamais de 's' au pluriel ?

"chenue" - "nimbe d’obscurité"-- un peu soutenu pour des enfants, non ?

"Le vrai guerrier est le maître de sa part d'ombre." --- ça sonne comme une pirouette pour passer rapidement à la suite.


Même impression que Narwa : aucune morale à la fin ("ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants") et les pensées prometteuses de la tortue ne sont pas utilisées ; comme "La vraie sagesse est parfois dans l’immobilité." qui sonnait bien.

A part ça, j'ai bien été entrainé dans l'histoire même je la vois plus pour des pré-ados.

Narwa : qui est Ca ?

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-01-23 15:26:34 

 Conventions du conte de féesDétails
Merci !

Que de violence ?? Mais le conte est par essence violent. Que dire de Peau d'âne où le roi veut épouser sa fille de force, de Barbe bleue avec les têtes tranchées et du sang partout, de Hansel et Gretel avec les enfants dévorés ...?? Et ce sont ceux-là que les enfants préfèrent.
La violence fait partie de la vie et la violence des contes de fées a un sens, un but précis. Bruno Bettelheim l'explique fort bien dans sa "Psychanalyse des contes de fées" (un ouvrage passionnant d'ailleurs).

Il me semblait au contraire avoir relativement bien respecté le genre, que je connais bien. Résumons-nous.
Le conte, tel que théorisé par Bettelheim, Marthe Robert et quelques autres est :
- une histoire courte,
- se déroulant dans un environnement non réaliste, avec des éléments surnaturels,
- à une époque lointaine, impossible à situer,
- comportant peu de descriptions,
- dont les personnages sont des archétypes, à la personnalité très schématique,
- ces personnages ont rarement des noms, afin que l'enfant puisse y associer qui il veut,
- tout est simplifié : on tombe amoureux au premier coup d'oeil, on se marie le jour même... On parle de choses graves et même existentielles très simplement
- le manichéisme règne en maître : un méchant est tout méchant, un gentil tout gentil, on est soit très belle soit très laide... Tout est polaire comme l'esprit du jeune enfant.
- les bonnes actions sont toujours récompensées même si ce n'est pas immédiat. Et les mauvaises sont toujours punies à la fin. car le but est de donner le sens moral aux enfants et donc de les convaincre que le crime ne paie pas.

Je n'ai que peu enfreint ces règles.

Une morale ? Mais le conte n'en a pas. Quelle morale mets-tu sur Peau d'âne ? Sur Les trois cheveux d'or du diable ? Sur Cendrillon ? Sur La jeune fille sans mains ?
Le conte fait passer des valeurs, certes. Je me suis amusée à coller aux trois valeurs qui prévalent dans les shonen mangas : amitié, victoire et persévérance. Et puis aussi, qu'il ne faut pas juger selon les apparences.

Les deux frères représentent le yin et le yang. Je ne sais pas si cela se voit beaucoup...

En effet, c'est plutôt une histoire de garçon puisque j'ai collé aux codes du shonen (garçon) manga.

La vieille tortue montre justement qu'il n'y a pas que la force brute pour triompher.
Et la violence des combats est en effet légitime puisqu'il s'agit de lutter contre le Mal. Encore un thème classique du conte.

Tu écris "les méchants sont peut-être avant tout des gens malheureux". Pas dans les contes, justement ! Bettelheim écrit que les méchants des contes symbolisent les mauvais aspects de la personnalité, qu'il faut combattre.
Et puis, le Mal existe. On le rencontre partout, dans la vie comme dans les contes. Nier son existence et refuser de le voir ou de le mettre en scène ne le fera pas disparaitre... Le conte de fée montre aux enfants que le mal existe et doit/peut être vaincu.

Certes, j'ai écrit vite, pour publier à temps car les délais sont courts. Je reprendrai au moins la seconde partie, que je juge plus faible que la première.

Merci pour l'orthographe et ta lecture attentive.

Est', hop hop hop.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-01-23 15:32:31 

 Je note, je noteDétails
Merci de m'avoir lue !!
Ce thème m'a vraiment inspirée car j'adore les contes de fées et je m'y intéresse énormément.

OK, je note pour la Lune et la démone. Tu as raison. Le temps m'a manqué pour peaufiner mais je le ferai.

Pour la tortue, j'ai lu beaucoup de Lao Tseu car je voulais qu'il parle comme un vieux sage oriental.

Rhâââ, je sais je sais pour le retard et les critiques six mois après mais je tiens à le faire quand même, tout en manquant de temps. Là, j'ai rattrappé le retard de WA et il me reste celui de concours... Le truc, quand je joue à la WA, c'est que je n'avance pas mes concours. Enfin, faut choisir.

Est', hop hop hop.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-01-23 15:43:44 

 HopDétails
Pour le "d' ", je ne savais pas trop quoi mettre en fait... Je me suis pris les pieds dans le tapis du japonais.

Hihihi !! On va dire que son seigneur fait la guerre de son côté et est très occuppé. OK ? (punaise, mais il a raison le Z...)

"Dans peu de temps mais il y a des années" : ouais c'est volontaire car les katanas que les jumeaux trouvent sont ceux que la tortue va créer avec leurs bras à la fin. C'était pas clair ??

Bakeneko, c'est un esprit en forme de chat qui change de forme. C'est tout. Pas grand chose de plus que ce que j'explique dans l'histoire.

(8 ) c'est parce que sinon, le site pense que c'est un moche smiley avec des lunettes. Donc, je dois mettre un espace.

J'ai préféré ne pas accorder les mots japonais. Je ne connais pas la règle.

Dans les contes classiques, le vocabulaire est très soutenu et les tournures très anciennes. les enfants ont leur parent sous la main pour demander ce que signifie un mot. Ne leur pré-machons pas le boulot.

Ben non, c'est pas une pirouette, c'est juste que tout est très concis dans les contes. On peut y lire des trucs du genre "ils vécurent ainsi durant vingt ans" ou "le roi lui donna sa fille à marier et la noce fut célébrée sur l'heure"...

Pourquoi devrait-il y avoir une morale ?
Ils gouvernèrent sagement et il y eut la paix. c'est déjà bien, non ?

Grand merci pour ta lecture !

Est', hop hop hop.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-01-23 16:03:10 

 CorrectionsDétails
J'ai rajouté une tite phrase dans la partie un pour dire que c'est bien le dieu de la lune qui prend l'apparence d'une femme.
Et un bout aussi dans la partie deux pour confirmer que la démone devient gentille.
Tu pourras me dire ce que tu en penses quand tu auras un moment ? Si c'est plus clair ?
Merci !

Est', qui croque un bisounours tous les matins pour écrire des trucs moins glauques.

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-01-23 18:14:13 

 Comm' correctionsDétails
J'aime beaucoup mieux cette version-là pour l'histoire avec la démone :)
Pour le frère de la déesse qui devient femme.... Why not, même si ça m'aurait semblé plus logique qu'il soit une déesse aussi, mais bon, tu sembles tenir à ton dieu masculin, soit! :)


Elemm', le bisounours au p'tit dej', c'est très bon, surtout recouvert de nutella :D

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-01-23 18:50:40 

 Ben c'est pas ça mais...Détails
J'ai repris fidèlement le folklore japonais et dedans, la Lune est un homme. Mais bon, c'est des dieux, ils peuvent prendre la forme qu'ils veulent (^_^).

Est', hop !

PS : je me suis achetée une belle tablette graphique pour mon noël, faut que je la branche ! Chouette !

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-01-24 20:44:32 

 PrécisionDétails
Ce n'est pas une échappatoire... Mais j'avais dit "conte pour enfants". Cela peut être un conte de fées, mais pas forcément; je voulais seulement que le texte soit adapté à un certain public, et j'avais imaginé, parce que je raisonnais comme ça quand j'inventais des histoires pour mes enfants, que ça ne serait pas trop violent et que ça pourrait les faire réfléchir à quelque chose, leur être utile tout en restant ludique.
C'est peut-être une conception personnelle du conte, je ne sais pas. Ton avis est tout à fait respectable, et Bettelheim est un grand monsieur. Mais Boris Cyrulnik n'est pas mal non plus, et le dalaï lama...
Narwa Roquen,pour qui aucun carcan théorique n'égale la vérité du vécu

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