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 WA, exercice n°72 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Vendredi 8 janvier 2010 à 10:23:26
Remerciez Netra pour son imagination débridée... voire tordue... tandis que vous pesterez violemment pour réussir le challenge absurde de cet exercice: écrire un texte sans employer la lettre a. Restons modestes, un texte court suffira! Bien évidemment aucune faute d'orthographe ne sera tolérée, ni aucune écriture phonétique (ex: le pôvre! )...
Vous avez trois semaines, jusqu'au jeudi 28 janvier.
Bonne prise de tête!
Narwa Roquen, ah ah ah! Non! Eh eh eh...


  
Ce message a été lu 24919 fois

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Réponses à ce message :

Pages suivantes : 1 - 2 - 3
Onirian  Ecrire à Onirian

2010-01-08 14:44:35 

 WA-Exercice 72 - Sans A.Détails
Une fois n'est pas coutume, je participe à la dernière wa plutôt qu'à celle qui me tend les bras depuis maintenant plusieurs mois (Scène de crime, j'ai milles débuts en tête, mais rien qui ne s'écrive).
Tant pis, l'idée était amusante, et le texte court.
Et que l'on ne s'y trompe pas, si un "a" se dévoile, faisant fi des règles, il est bel et bien volontaire.
--

Fée Lettrée.


Je suis m.... Je suis ...udit. Non, je ne peux point. Il me fuit ce mot qui médit.
Je ne comprends comment c’est possible. Peut-on infliger une telle chose ? C’en est trop !
Je dois juste espérer que mon offense est réversible. Comment deviner ? StOrtho, Fée des mots bien écrits, existe en mes pensées. Et mes textes, trop souvent ont bousculés ses règles édictées. Ce crime impuni ne peut le rester en sérénité.
Une lettre en moins, tel est le verdict. Et quoique je tente, je fourche, je trébuche, les mots s’enfuient, se dérobent lorsque je les dicte. Et rien, rien de ce je peux tenter ne perce ce bouclier.
Tout commence en b, se fini en z. Je puis jongler entre ces deux symboles, contourner l’omission, pour que respirent mes lignes, pour que vive l'émotion.
Non... Une clef pour me délier ! Oui, ce texte pour expier. Expulser les erreurs ! Si de b vers z, mes mots se tiennent coi, si mes lettres posées se meuvent en toute loi, peut-être, Fée tu...
Non, trop, trop de fois mes textes furent torturés, blessés d’un s omis, d’un nt oublié. Je mérite cette peine, en silence, je crie. Je hurle un h muet, qui porte en lui son début brisé.

Fée, je comprends. Souvent je tente, je lis, je relis. Si tu souffres de cette prose griffée, je déplore plus encore ne pouvoir y remédier. Rend moi cette ouverture, je peux écrire mieux, j'en suis sûr. S’il te convient, offre moi ce don, et tes yeux, simplement, diront : je le vois, il pourra.

--
Oni, qui se prend pour Vogt.

Ce message a été lu 8090 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2010-01-08 16:02:27 

 L'Oulipo n'est pas mort !Détails
Somme toute, il s'agit de faire comme Perec dans son livre "La disparition" qui n'utilisait aucune lettre e... Pfiou, super dur !

Est', tant de choses à faire et si peu de temps.

Ce message a été lu 7251 fois
Eltanïn  Ecrire à Eltanïn

2010-01-09 23:03:29 

 SouvenirDétails
C'est marrant, il y a quelques années au lycée, on avait eu comme devoir de réécrire l'histoire du Petit chaperon rouge sans utiliser le "a".
Eltanïn

Ce message a été lu 6319 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-01-17 17:01:52 

 WA 72, participationDétails
Non ! Tu ne peux être mort, c’est impossible. Je vois encore ton corps debout qui se tient sous le chêne où on s'est rencontrés, et qui m’entoure et me serre fort, j’entends ton rire sonore qui court le long des murs, le long des rues, cette voix tendre qui rythme mes journées, je suis encore du doigt les courbes de ton dos si je me réveille en pleine nuit, pour être sûre que c’est bien toi, que tu es bien près de moi, que tu ne t’es enfui. Je t’entends, je te vois, je te sens, je te touche, c’est bien réel ! Ce qu’ils me disent n’est que mensonge, et tu le comprends comme moi, et tu tournes tes jolis yeux bleus vers moi et ton sourire complice me répond : « Ben oui, qu'est-ce qu'ils croient... Nous, éloignés ? Pour rien sur terre, je le jure ! Je suis tien, pour toujours. Viens ici, tu sembles épuisée, dors, princesse... »
Je me blottis contre toi. Je respire ton odeur. Tu sens tellement bon... Tu sens l’homme, le musc et le désir, un peu de sueur, tu sens l’envie et l’ivresse, le bon vin et les trucs dingues qui doivent rester secrets, qui font rougir. Quelque chose d’imperceptible s’étiole un peu, je respire plus fort, c’est doux, c’est toi, enfin je crois... C’est différent cette fois, il me semble, c’est comme si, je ne comprends rien, je respire encore, je colle mon nez sur toi pour percevoir quelque chose, je ne te sens plus, puis vient cette odeur inconnue, qui pique, qui lève le coeur, et pourquoi c’est si froid, où es-tu ? Une seconde, que je trouve l’interrupteur. J’y suis.
Tes yeux ouverts fixent le mur. Tes joues creusées sont presque vertes. L’odeur infecte m’étreint les tripes, tu pues le mort.


Elemm’, c’est vraiment bizarre ce que peut faire le cerveau avec une consigne comme ça, on m’interdit le A d’Amour, de nAïf et de gnAngnAn et je vire au gore... Etrange !

Ce message a été lu 7936 fois
z653z  Ecrire à z653z

2010-01-19 15:00:53 

 WA 70 ?Détails
J'ai failli croire à une résurrection !
C'est très fort de m'avoir fait oublier la consigne... Autant le texte d'Onirian y faisait abondamment référence avec de multiples allitérations, autant le tien semble naturel :)

Ce message a été lu 7442 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2010-01-20 11:28:20 

 Commentaire Wa 72 ElemmirëDétails
Pour le coup, je suis tout à fait d'accord. Le fait de supprimer le "a" à créé dans mon texte au moment de l'écriture une certaine musique, j'ai pris le parti d'amplifier le phénomène et de jouer avec pour arriver à une espece de poème prosé.
Ton texte en revanche coule tout seul, et effectivement, si je n'étais pas au courant de la consigne, je n'aurai même pas remarqué l'absence du a, chapeau !

--
Onirian, non-a.

Ce message a été lu 7144 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-28 22:21:43 

 WA, exercice n° 72, participation (edit)Détails
Merci à Maedhros . Le "aussi" m'avait échappé! Il est passé à la trappe!




JUSTE UNE LETTRE



Je vous écris du bout du monde, d’une colline perdue loin des rumeurs des hommes, où je vis en silence tout près de cette terre dont plus personne ne se souvient, quoiqu’elle nous porte et nous supporte de jour en jour et de nuit en nuit. Cette colline que les vents giflent et tourmentent, que le soleil brûle et que les pluies détrempent, cette colline où s’entremêlent quelques cyprès et quelques pins étiques, c’est le dernier port où s’est échoué mon corps usé de trop de temps déçu. C’est tout juste si un souvenir vient quelquefois s’infiltrer en moi, entre le bonheur et le regret. Vos yeux, votre sourire, une confidence impromptue qui vous mit un moment le coeur sur les lèvres... Il eût suffi de si peu... un peu moins de feu en moi, un peu plus de foi chez vous... ou peut-être seulement le toucher d’un doigt divin pour réunir deux solitudes...
Vous comptiez tellement pour moi... et vous l’ignoriez.
Je me souviens d’un jour où votre tristesse – pour quelle femme, quel bonheur perdu, quelle musique déchirée ? – vous conduisit près des portes du désespoir. Je crus pouvoir vous rendre le sourire, vous proposer le doux soutien d’une tendresse immense. Vos yeux se firent froids, votre bouche pincée se couvrit d’un ironique mépris. Sûrement une jeunesse vénusienne vous eût soutiré un moment de complicité émue. Qu’y puis-je, si le Temps indiscret et fouineur ne se retire point lorsque ses griffes pointues portent préjudice ? Je reconnus mon échec, et je m’en fus.

Je m’en fus. Vous ne seriez point venu, quoi qu’il en soit, réveiller un espoir en berne.
Je me berce du pouvoir dérisoire de cette solitude, un pouvoir dénué de sens, un pouvoir qui ne nécessite point que le sens le justifie. Ridicule peut-être, ou peut-être infini. Cette position eût pu forcer votre respect, si ce n’est qu’on ne respecte guère ce que l’on ne voit point... Vos yeux perdus sur l’horizon, votre désir illimité de splendeurs éphémères... et moi ici, seule, si loin de ce qui vous illumine...
Pleurer ? Pourquoi ?
Je suis loin. Loin de moi puisque je suis loin de vous. Que reste-t-il de ce que je fus ? Suis-je devenue moins femme lorsque le rêve d’un homme s’est étiolé ? De mon exil élevé je peux contempler les folies et les espoirs de ceux qui se nommèrent mes frères : est-ce que cette vision peut me rendre moins folle et plus vertueuse ?


Je suis en l’Univers et l’Univers est en moi. Le Tout que nous possédons et qui bien sûr nous possède est Source de vie et de joie. Quiconque est en Tout n’est point seul pour l’éternité, et un bonheur infini inonde son corps et son esprit. C’est bien. Je lis et je relis le Livre. C’est bien. Que mon exemple instruise les jeunes ! C’est tellement simple d’être un héros : il suffit de conserver une rigidité définitive, même si des gens doivent en crever. L’impunité est entière ! Le héros est toujours nimbé de vérité. C’est bien. Fi des femmes futiles qui pleurent pour un rien et trouvent toujours un homme pour les protéger... Qui peut vouloir leur ressembler ? Sublimer le désir, devenir une légende... C’est bien.
Moi, mon seul désir, ce fut vous. Et jusqu’en l’infini de tous les mondes, ermite vénérée dont personne n’entend le cri profond, je peux le répéter encore et encore : fidèle pour l’éternité, j’enferme en mon coeur cette douceur qui vous fut destinée, et que vous jugiez inutile.
L’éternité, mon cher coeur... Il est encore trop tôt pour que vous soyez sûr de quoi que ce soit. Dispersez donc vos forces en ludiques moments, je veille. Mes pensées vous enveloppent, nul ne peut vous nuire. Pour vous protéger, je ne requiers point votre consentement.
Peut-être en un monde différent, en une vie meilleure, une nouvelle rencontre... »


Il replie cette longue missive dont l’écriture serrée lui brûle encore les yeux. Froissement entre les doigts nerveux. Déchirer ? Non. Indifférence. Bien pour entretenir le feu de cheminée.
« C’est quoi, chéri ? »
Une femme nue s’étire, féline et sensuelle, sur les fourrures qui recouvrent le sol.
« Rien. Des bêtises », sourit-il de toutes ses dents.





Narwa Roquen, aaaaah... ça fait du bien!
Narwa Roquen

Ce message a été lu 8103 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-01-29 09:02:59 

 Commentaire Narwa n° 72Détails
Le début me fait penser à une chanson mais je ne sais pas laquelle, ça ne me revient pas. Tu as réussi à écrire un texte sacrément long, avec 25 lettres! Tout semble bien naturel, c'est fluide, et le caractère de l'auteure de la lettre est bien décrit et original. Clap-clap, chère sorcière!
Ce message a été lu 6918 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-01-30 17:48:24 

 WA - Participation exercice n°72 EditDétails
HIVER EN PENTE DOUCE


Ils ont quitté les terres du Milieu.
Je suis resté.
Toi non.


Le remords et le désespoir me jetèrent sur des pistes forestières inexplorées. Mes pieds m’ont porté en des lieux inconnus et ensorcelés où de primitives fées m’ont tendrement étreint, insensibles et généreuses. Elles ont doucement promené leurs lèvres mouillées sur mon cou et mes cuisses. Je me suis enivré de leurs humeurs liquides et secrètes. Elles ont étourdi en moi toute velléité de rébellion. Hypnotisé, je devins leur prisonnier indulgent. Elles me couchèrent sur un lit de fleurs multicolores et refermèrent le cercueil de verre. Mon esprit et mon corps furent retirés du cours du temps. Je dormis longtemps. Mes rêves furent peuplés d’êtres sublimes qui soignèrent mes blessures et bercèrent mes peines. Je perdis progressivement le compte des révolutions de l’univers.

Et puis le souffle du Roi-Serpent se fit moins impétueux. Lorsque je me défis de leurs tendres liens, les fées pleurèrent longuement sous les cieux mouchetés d’étoiles nouvelles.

Je découvris bientôt les dimensions rétrécies du monde. Il devient presque gris puisque le nombre de ses couleurs s’est encore réduit. Comment se contenter du bleu et du noir, du vert et du rouge? Les peintres sont orphelins. Comme moi. Personne ne peut les consoler ou comprendre pourquoi ils se sentent mutilés. Le bleu du ciel est toujours trop sombre puisque le soleil ne peut plus s’y trouver.

Je rejette ce nouvel ordre. Je me réfugie de plus en plus souvent sous l’ocre et le roux des feuilles mortes, derrière les choses froides et figées. De l’orgueil de mes terres, il ne reste que quelques tertres ombreux qu’ensevelissent les efforts conjugués du vent du nord et de l’oubli. Même le cycle du temps est modifié. Les lourds régiments de l’hiver se ruent dès que l’été décline. Seul l’équinoxe de printemps préserve l’équilibre entre jour et nuit.

Je me tiens sur une frontière obscure où nul ne peut me voir ni me sentir. Je suis une ombre fugitive qui refuse le présent. Qu’est-ce que le présent si rien ne le précède? Qu’est-ce que le futur puisque le présent est éternel? Je refuse d’oublier ce que je fus. Je refuse de fuir et céder mon empire. Oui. Je suis un des premiers. Le dernier des premiers. Je suis un prince en exil. Mes yeux ont vu des splendeurs que nul mortel ne vit depuis. Mes oreilles ont entendu mille symphonies célestes. Mon épée et mon bouclier ont durement lutté contre les légions vomies des bouches noires. Sur une ligne immense et silencieuse, nous fîmes front sous un ciel tourmenté. Les giboulées ininterrompues de nos flèches empennées de rouge et de noir continrent tout le jour les cruelles cohortes en furie. Puis, lorsque le crépuscule brumeux étendit son voile sur le soleil épuisé, nous fûmes bien vite submergés et mis en déroute. Combien de héros, fiers et invincibles, tombèrent sous les coups redoublés des serviteurs du démon et ne se relevèrent plus? Mon souvenir est flou et obscurci. Je vis leurs ombres se diriger vers l'obscur séjour des morts. Il semble que des légendes soient nées de cette terrible boucherie. Peu m’importe. Les spectres peuplent mes rêves et me content leurs exploits. Si je me réveille en sueur, ils sont tout près de moi, longs et sinistres cortèges de silhouettes lugubres. Ils me prient, me supplient d’être leur confident intime une nuit de plus, une heure de plus, une seconde encore. Ce sont tous mes frères. Mes nobles frères.

Tiré de mon sommeil, je ne peux ensuite retrouver le repos. Dépité, je lève les yeux vers une voûte céleste différente où les étoiles semblent briller un peu plus vivement. Elles ne peuvent être toutes mes ennemies. J’en recherche une. Une seule. C’est une clé pour ouvrir une voie. Un chemin lumineux vers des contrées où mes rêves prendront forme. Deviendront réels. Un temple isolé se dresse sur une colline entourée d’une mer sylvestre où se mêlent les multiples tons de vert des chênes, des hêtres et des ormes. Ceint d’un double péristyle de colonnes corinthiennes, l’édifice est entièrement recouvert de roses trémières, roses et rouges. Depuis l’intérieur, une longue portée de degrés descend vers une crypte secrète où un coffret de bois précieux est posé sur une modeste console de pierre. Sous le couvercle, orné d’une ligne de runes dorées, repose ce qui fut perdu. Trois gemmes somptueuses, trois gouttes de pure lumière enkystée où miroite un feu secret. Mes trésors. Ceux de mes pères. Ces trésors pour lesquels ils ont brisé l’union éternelle. Ces trésors qui les ont précipités vers leur funeste destin. Je fus l’un d’eux. Je suis l’un d’eux. Prince déchu qui ne peut se résoudre à quitter cette forêt où il est né.

Ici, sur ce monde de rouille, l’existence des hommes est devenue très brève. Ils ont oublié. Ils ont tout oublié. Ils ont construit des cités de fer et de poussière où les orques et les trolls eux-mêmes tremblent sous le joug des golem qui posent sur eux leurs yeux vitreux de poissons morts. Nous sommes pour eux juste des illusions, des sujets de contes et de légendes. Ils ne respectent plus les enseignements sculptés sur les pierres suspendues.

Je suis prisonnier de ce monde qui rétrécit de jour en jour. Mes mouvements sont de plus en plus difficiles. Me souvenir d’hier devient horriblement compliqué. Me souvenir de toi requiert un effort immense qui mobilise et met en péril mes dernières forces. Je veux pouvoir me souvenir de ton sourire et de l’or profond de tes cheveux. Une lettre de moins et ton nom devient un fruit défendu. Ils l’ont supprimée pour que je ne puisse te répondre. Comment t’écrire si les mots sont incompréhensibles, ne veulent plus rien dire? Mon propre nom s’en trouve illisible et je me perds entre les reflets infidèles d’un miroir brisé. Comment t’exprimer ce que je ressens s’il ne reste que le désir ou l’indifférence? Une lettre en moins et les sentiments sont dépouillés de l’essentiel. Ils tournent en rond, infirmes et puérils. Pourquoi suis-je donc resté? Ecris-moi pour que j'oublie le temps d'une lecture que toute émotion est entropique.


Je suis un seigneur Elfe. Un prince Noldor.
Pour combien de temps encore ?


M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-30 20:55:08 

 Commentaire Onirian, exercice n°72Détails
C'est trop trognon! Une idée vraiment astucieuse que ce pensum édicté par la Fée Orthographe! Tu as trouvé un ton à la fois juvénile et inventif pour ce poème en prose très bien ficelé...
J'adore le début.
"Je dois juste espérer que mon offense est réversible": c'est totalemnt absurde mais en même temps c'est tellement mignon...
"Je hurle un h muet etc": très joli!
Quelques bricoles:
"trop souvent ont bousculés" : bousculé
- "se fini en z": finit
-"mes mots se tiennent coi": ce n'est pas très usité, mais le pluriel existe: cois
- "rend moi cette ouverture: rends-moi

Je ne sais pas ce que fera Sainte Ortho, mais à sa place je craquerais tant ce texte est pétillant de malice!
Narwa Roquen,séduite

Ce message a été lu 7706 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-01-30 21:02:28 

 Comm Onirian n°72Détails
C'est vrai qu'il est sacrément chouette ton mea culpa, pardon ton me culp! Que la fée de l'orthographe t'entende, s'émeuve de ton appel et t'aide à corriger tes fautes sans te priver de dessert lettré trop souvent :)

Très chouette texte, donc :)

Ce message a été lu 6994 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-30 21:06:52 

 Commentaire Elemmirë, exercice n°72Détails
Alors là, en matière de bisounours... C'est tout à fait excellent. Tu te passes du a comme si ça t'était parfaitement naturel, ça coule de source, et en même temps tu nous ponds un texte fort, vivant, sensuel, avec une chute indiscutable, pif pouf paf, c'est plié!
C'est nickel, rien à dire à part bravo!

Ah... peut-être... un titre?



Narwa Roquen,épatée!
Narwa Roquen,épatée!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-01-30 21:09:10 

 Comm Maedhros n°72Détails
Presque! Mais au premier paragraphe, "pansèrent".... Raté ^^

Sinon, c'est un très beau texte, fluide, le manque n'apparaît pas, ça coule de source et c'est sacrément joli... "Toute émotion est entropique", tu as le chic pour clore tes textes par des petits bijoux! Clap clap :)

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-01-31 17:07:45 

 Honni soit qui mal y pense.Détails
Une prière qui file droit vers l'essentiel. Un exercice qui se lit en douce derrière le dos du censeur, près du poêle. Tu pries cette fée de l'écriture de cligner doucement des yeux pour voir plutôt l'esprit que les lettres. C'est le prix que doit débourser le pêcheur qui se soumet en désespoir de prose.

Excellente contribution qui illustre fidèlement les ordres dictés par une rouge sorcière. Une idée pertinente (impertinente?) et fort bien mise en scène.

M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-01-31 17:36:02 

 Cadavre exquis!Détails
Le monde des bisounours vient de perdre l'un de ses meilleurs défenseurs d'un seul coup.

Une lettre en moins et comme tu le dis toi même les goûts et les couleurs deviennent troubles et méphitiques. Ton idée est en soi une pure merveille. Quelques lignes pour brosser une scène de déliquescence. Du début forcément idyllique, frémissements de désir et de bonheur entre-mêlés jusque cette fin digne de celles des meilleures nouvelles d'outre-tombe. Comme ces épisodes des séries US diffusés en fin de soirée télévisuelle.

Je suis personnellement très frustré que cette idée ne me soit venue et en même temps, je ne peux que te féliciter. Que de brio et que de force concentrés en peu de mots. Verser une bonne dose d'horreur domestique et servez froid ! Je ne puis résister plus encore. BRAVO!

M

Ce message a été lu 8159 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-01-31 18:09:11 

 Alors là...Détails
... me voilà toute émue *rougit à mort* ...
Tant de compliments du maître du scénario, à moi qui suis plutôt nulle côté idées (du genre "c'est l'histoire d'une fille amoureuse d'un mec..."), j'en suis toute retournée, woaow ^^

*va se cacher derrière une crêpe au nutella*

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-01-31 19:21:49 

 Un seul être...Détails
Sur le double sens d'une lettre, tu tires une réflexion intelligente sur le temps qui fuit et ces routes qui s'ouvrent et que l'on ne peut ou que l'on n'ose emprunter,

Comme ces espoirs qui tournent en boucle et qui resteront merveilleusement potentiels. Souvent le cours des choses bifurque selon une logique qui nous rend perplexes et bouscule nos regrets.

Tu peins en couleurs douces et sensibles les vestiges de l'été qui s'enfuit, les vertiges d'un moment où tout fut permis, tout fut promis et in fine, non tenu. Tu ne retiens nul grief, nul dol, prête pour rejouer une nouvelle fois.

Le rythme est lent et tisse une musique des sphères que seuls ceux qui se souviennent pourront écouter et comprendre. Les symboles sont tous présents et en premier lieu, le Livre. Ce livre qui contient toutes les richesses qui font de notre monde ce qu'il est. Tu les disposes en indices aussi légers que les flocons d'une nouvelle neige. Toutefois pour les yeux exercés, ils représentent tellement de souvenirs, réels ou rêvés.

Et qu'importe si une lettre interdite s'est glissée entre les lignes écrites de l'encre bleue des sentiments retenus, une sorcière ne possède-t-elle nombre de sortilèges pour concocter ses philtres les plus intenses non?

M

Ce message a été lu 6878 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-31 21:28:50 

 Persistance...Détails
Tu as pris goût à l'exercice ou la machine est restée coincée? Heureusement Elemm' a réussi à tout remettre en ordre!
Narwa Roquen,nulla sfugge al mio sguardo...

Ce message a été lu 6860 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-31 21:35:42 

 Toujours pas!!Détails
Allez, anonne après moi: avec ardeur je pourrai à présent assouvir ma faim d'amour, de haine,d'abricots, d'alambics, d'absurdités et de ratons laveurs!
Narwa Roquen,pourvu qu'il ne soit pas tombé malade...

Ce message a été lu 7147 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-31 21:47:55 

 Commentaire Maedhros, exercice n°72Détails
Franchement, toutes ces voyelles, c'est très surfait... Quand on voit la facilité avec laquelle tout le monde se passe du a... Et toi, tu as carrément le record longue distance...
C'est un très beau texte poétique et nostalgique, qui loin de ronronner rebondit d'émotion en émotion. Comme Onirian et Maeglin, tu as inclus l'absence de a dans l'histoire, contrairement à Elemmirë et moi: étrange... Les hommes viendraient-ils de Mars?
Il est certain que tu te promènes sur tes terres favorites, et tu n'auras pas cette fois la palme de l'originalité, que je décerne à Elemm'. Mais il y a tant de jolies choses, les fées "insensibles et généreuses", le passage sur les couleurs, sur l'absence d'automne, l'absence de passé, et puis bien sûr, celui sur les Silmarils. Et évidemment "écris-moi" etc... En fait... tout...


Elemm' avait relevé "qui pansèrent" : "soignèrent" irait aussi bien. Il y a aussi "combattu", remplaçable sans effort par " lutté contre".
Une petite répétition : "tombèrent"... "sont tombés", à 3 lignes d'écart.


C'est toujours un bonheur d'embarquer avec toi dans ton Monde. On a beau connaître un peu le voyage, le plaisir est toujours renouvelé, comme ces paysages aimés qui au fil des saisons ne sont jamais les mêmes et pourtant toujours magnifiques.



Narwa Roquen,toujours sensible au charme des Elfes, c'est pas un scoop!
Narwa Roquen,toujours sensible au charme des Elfes, c'est pas un scoop!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-01-31 21:55:20 

 J'avais même pas vu!Détails
Prise par les compliments, j'avais même pas remarqué ^^

Faut pas persister trop longtemps cela dit, au risque de devenir des fëriens ( "fait-rien", remarque, ça m'irait bien!!!)

Ce message a été lu 7251 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2010-01-31 21:57:48 

 A tous les participants de la WA 72Détails
Je dois dire que vous m'avez bluffée! Je suis très honorée d'avoir à commenter une brochette d'auteurs aussi pleins de ressources et de sagacité (comme dirait mon ami Rudyard). Je me gratte la tête en me demandant sur quel terrain miné je vais devoir vous emmener pour que ces exercices vous apportent encore quelque chose...
Mais je n'ai pas dit mon dernier mot...
Narwa Roquen,mon dernier mot. Mais non!

Ce message a été lu 7745 fois
Netra  Ecrire à Netra

2010-02-01 10:32:53 

 J'avoueDétails
J'avais pas eu le temps de lire la WA 72 (hum en fait même là j'ai lu que ton texte) et...
Héééééé !!!

Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Hum, sans A, de fait, tu fais plutôt peur.
Netra, on aurait changé Miss Bisounours ???

Ce message a été lu 7667 fois
Netra  Ecrire à Netra

2010-02-01 11:05:45 

 Raton laveur Détails
Oui ? on m'a appelé ???

Ben quoi, Raton Laveur, c'est mon petit nom !!! (parce que tout le monde se demande tout le temps pourquoi je suis là.)
Netra, quoi c'est débile comme petit nom ?

Ce message a été lu 7270 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-02-01 18:54:05 

 T'en fais pas...Détails
Je garde une bonne part de guimauve en moi, et c'est pas parce que je parle de cadavres vite fait, une fois comme ça, en passant, que je vais arrêter de mettre du rose et du choubidou partout :)
Mais depuis le temps que j'écris que des histoires d'amour, fallait bien qu'il y en ait une un peu plus gore, pi c'est bien connu, elles finissent mal... en général!

Elemm', tiens j't'ai préparé une crêpe au miel, garanti sans cadavre dedans ;)

Ce message a été lu 8182 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2010-02-01 20:40:48 

 Edition...Détails
... suites aux deux erreurs relevées.

En plus, je me suis permis de rectifier quelques tournures et de compléter une ou deux idées qui m'ont semblé perfectibles.

M

qui s'y croit encore

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Netra  Ecrire à Netra

2010-02-01 22:04:03 

 Ooooh ^^ Détails
Merciiiii
*prend la crêpe et la savoure*

Remarque, ces temps-ci c'est assez étrange en Faeries : tu tues tes persos et je ressuscite les miens... Sans compter Narwa qui joue à la Maman et Est' qui abandonne ses héros au milieu de nulle part...
Netra, une banane-nutella pour toi, Elemm' ^^

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2010-02-02 18:40:33 

 Wouaaahh!Détails
Ma préférée!!! Comment tu sais?? :D

C'est vrai qu'en ce moment, un vent de changements souffle sur Faëries, chacun allant à l'inverse de ses habitudes... Maedhros, aurais-tu jeté un sort avec tes miroirs??


Elemm', il en faut peu pour être heureux : nutella, banane, crêpe, couverture chauffante, that's heaven!

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Netra  Ecrire à Netra

2010-02-03 00:00:04 

 L'habitude...Détails
ça fait quand même un bail qu'on zone ici, tous autant qu'on est ^^

Ouais, Maedhros, c'est suspect ça... Tiens ça ferait une bonne histoire ^^
Netra, qui devrait peut-être aller se doucher...

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z653z  Ecrire à z653z

2010-02-07 15:26:34 

 maladresse du facteur ?Détails
Celle avec ces quelques mots ?
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