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De : Maedhros Date : Mardi 31 janvier 2012 à 20:54:00 | ||
Un texte que n’aurait pas renié Jaurès, débarrassé de ses colifichets à la mode, un texte où souffle cet élan humaniste qui a mû Millière jusque sur les marches du Panthéon, là où reposent les grands hommes. J’aime bien la précision du détail qui rend si vivante cette espérance qui a bourgeonné l’espace d’un trimestre et qui fut enterrée vivante au Père Lachaise, où les Dieux troublés transformèrent les larmes de sang en cerises écarlates. La lente transformation de cette chanson populaire qui a réellement existé (confer lien plus bas) est également parfaitement conduite, avec ces ajouts émotionnels qui lui confèrent peu à peu la substance nécessaire pour qu’elle devienne suffisamment « vivante » pour venir hanter l’âme d’un « medium » qui saurait coucher ses mots sur une portée de notes pour enfin l’accoucher au monde. Les références historiques sont nombreuses et pertinentes, donnant une vraie dimension historique à cette histoire, riche et sensée. Il y a une poésie tragique qui resplendit entre ces lignes. Parce que la question finale qui rend si dérisoire la popularité de ces chansons populaires est posée et que bien que tu défendes cet idéal que je partage, je ne peux m’empêcher de penser à ce que l’Histoire nous a appris maintes et maintes fois : les hommes vont se battre en chantant à tue-tête des refrains éternels, des chansons faites de petits riens. Et les vieux démons qui battent les tambours de guerre sont prompts à enflammer les coeurs des hommes, aussi puissamment que le font les chansons populaires. C’est un très beau texte, fort, engagé et désespérément idéaliste. Une pépite dans cette WA ! Au rayon des bricoles, une misère : - « tous ces braves gens, mes pensionnaires éthérées » : j’aurais mis « pensionnaires éthérés ». Alors en consultant mon Larousse, il me dit que « gens » est plutôt considéré comme masculin. Il peut être du genre féminin quand l’adjectif est placé devant : les petites gens. Mais dans tous les cas, tout ce qui suit « gens » est masculin : de petites gens étaient assis dans le parc. Encore une règle grammaticale qui fait le charme de notre belle langue ! Suivez le lien! M Ce message a été lu 7522 fois | ||
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