| ||
De : Telglin Date : Lundi 3 decembre 2001 à 21:21:20 | ||
Est-il encore utile de les présenter ? <i>Il y a d’abord juste un son. Comme un léger souffle de vent qui tente de passer sans se faire remarquer. Il emporte doucement avec lui le voile noir qui recouvrait l’image. Il y a un paysage. Des petites collines escarpées. Une terre sèche et rocailleuse. Une végétation d’apparence chétive mais suffisamment vigoureuse pour résister à la chaleur. La garrigue ; le mot chante comme une complainte la terrible beauté du pays. La brise s’en est allée. La caméra, perdue dans les nuages, filme d’en haut. Immobile, elle n’ose déranger la torpeur qui l’entoure. Tout semble mort. Et puis le son revient. Il y a le chant des cigales qui rappelle soudain que ce paysage devenu tableau n’est pas un tableau de paysage. La caméra avance. Il y a des noms de villages qui sonnent comme des récits de légendes, des ruines et des bâtiments en pierre jointes qui rappellent qu’ici la légende est histoire. La caméra s’emballe et avance par monts et par vaux à une vitesse étonnante. Il y a des senteurs de thym et de romarin, d’orgeat, de melons, d’olive, de pellardons, de tomates, de pastis, de châtaignes...la caméra virevolte. Et pourtant elle n’a pratiquement pas bougé. Ici tout est torpeur. Ici il y a des siestes qui ressemblent à des fêtes, et des fêtes comme il n’y en a nulle part ailleurs.</i> Telglin, qui soupire Ce message a été lu 5407 fois | ||
Réponses à ce message : | ||