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De : Maedhros ![]() Date : Dimanche 30 octobre 2016 à 19:34:15 | ||
J'aime forcément le titre, qui a une filiation inversée avec celui du long métrage de Spielberg où un autre splendide équidé traverse nombre d'embûches dressées par un sort têtu au beau milieu de la plus grande boucherie du vingtième siècle, à une époque où l'hippophagie n'était pas encore mise au ban des assiettes pour des raisons essentiellement éthiques! Mais je m'égare de Troie, comme disait Ulysse! C'est l'histoire d'une reine assoupie qui va réussir, grâce à l'intercession d'une magie blanche et bienveillante, à éviter une guerre civile. Un cheval miraculeux, qui rappelle à maints égards le légendaire Pégase (blancheur, protection, mobilité et force), lui permettra de surmonter sa faiblesse et de rallier à temps la prairie des négociations. Le bon sens finira par l'emporter au bénéfice de succulents champignons et de la pêche en mer. Parmi tous les protagonistes de l'histoire, reine, intendant du palais, princes, archère, sudiens et nordiens (pourquoi pas?), le cheval se révèle l'instrument idéal de la concorde, envoyé par une figure tutélaire du royaume, jamais trop près des choses humaines mais jamais trop loin pour garantir sécurité et justice. Au passage, (j'ose imaginer que c'est volontaire), les jumeaux de la Reine (de quels prénoms tu les affubles!) sont un peu falots et passifs. Semblant s'aimer trop pour aimer vraiment les autres, leurs efforts sont stériles et presque puérils. Je gage que les temps seront durs quand ils devront régner, comme d'ailleurs le suggère leur mère à demi-mots. Grâce à un style toujours fluide, l'histoire coule naturellement, suffisamment humaine pour être crédible (des hommes se sont bien entre-tués gaillardement pour des motifs bien moins ou tout aussi sérieux). Mention spéciale pour le nom des personnages et des lieux (un exercice beaucoup plus ardu qu'il n'y paraît, car c'est sur ces noms que va s'arrimer l'imagination du lecteur). S'agissant de la consigne, grâce à la narration à la 1ère personne, elle est respectée : l'intendant raconte effectivement toute l'histoire. Ce genre de conseil, montrer plutôt que raconter, m'apparaît par trop "mécanique" en ce qui me concerne. Je préfère déjà avouer que la deuxième partie de ma propre histoire terminera l'histoire, en tentant néanmoins de plutôt montrer que raconter. C'est assez casse-gueule, mais j'assume tous mes plantages! Au rayon des bricoles (et dans le même paragraphe, un bref moment d'égarement, re-dixit Ulysse) - ..Si je divise le royaume en deux en le partageant entre mes deux fils... " : hum - ...les deux jumeaux... : re-hum (même si...) M (sans ranc'hum?) Ce message a été lu 6583 fois | ||
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