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De : Lairello atan  Ecrire à Lairello atan
Date : Lundi 10 novembre 2003 à 13:36:44
Les lampes éclairaient d’une lumière lourde le trottoir bordé de champignons. Quelques passants se pressaient dans le sens contraire d’un homme portant un nain pervers sur le dos. Il marchait d’un pas lent, fendant la mer de foule tel un brise-glace à la recherche de sa tante nymphomane sous la banquise. Il arriva devant une vitrine d’où émanait une lueur blanche. Il leva la tête et lut « Teinturerie Básma Thy. » Il poussa la porte de verre et se glissa à l’intérieur.
« Que puis-je pour vous, monsieur ? Demanda un homme chétif posté derrière son comptoir.
Silencieux, son interlocuteur tendit une carte où l’on pouvait lire « Lairello Atan, détective, 13 rue du chemin, 12345 Bouderau-city. »
-Vous venez dans le cadre d’une enquête ?
Lairello opéra une série de signes pour garder un certain mystère quant à sa personne, mais ne put obtenir de l’autre qu’un regard perplexe.
-Je viens faire teindre ce nain pervers en noir ; parce que le noir c’est mieux, voyez-vous ? Par contre ça vous dérange si je vous le laisse un moment ? J’ai pas payé le parcmètre où j’ai garé mon autruche... »
Le petit homme secoua la tête en souriant poliment. Lairello posa le nain sur le comptoir et sortit rapidement avant de remonter le trottoir jusqu’au parking.

« C’est à vous cette autruche ? » Demanda un gendarme, alors que le détective arrivait essoufflé.
-Ouais c’est à moi, désolé, j’ai oublié de payer, j’allais le faire à l’instant.
-M’en fout de vos excuses. Votre animal a salit la voie publique, déclara le gardien de la paix en désignant d’un geste stressé un tas d’excréments.
Apparemment une personne peu chanceuse s’était pris les pieds dedans. Lairello baissa les yeux sur le pantalon du gendarme et constata que la personne malchanceuse était devant lui.
-Vous allez me coller une contravention parce que vous avez pas les yeux en face des trous ?
-Je ne vous permets pas. Comment osez-vous ?
-Ben, comme ça. Maintenant, tu passes ton chemin, parce que j’ai autre chose à faire. » Avant que l’agent n’aie pu émettre quelque objection, Lairello tendit sa carte sous son nez. L’agent rit et partit en levant les bras au ciel.

De retour chez le teinturier, Lairello constata que l’employé conversait avec une cliente. Le petit homme lui tendit son imperméable noir, comme neuf, avec l’inévitable facture. En remplissant son chèque, Lairello sentit son regard attiré irrémédiablement vers un chapeau aux côtés de la cliente. Un pro-model de Díck Trácy. Il tendit le doigt au plafond et montra un oiseau qui n’existait pas. Elle leva la tête et il s’empara rapidement du chapeau. Alors qu’il allait franchir le pas de la porte, la femme le saisit au bras.
« Jeune homme, il me semble avoir déjà vu ce chapeau quelque part. »
Lairello se retourna et se confondit en excuses sous le regard amusé du petit employé. Il sortit et rejoignit son autruche. Sur la sacoche à gauche de la selle, il trouva une enveloppe. A son dos il y avait le sceau du FBI. Le détective leva un sourcil et rangea l’enveloppe dans la sacoche. Il enfourcha son autruche, et retourna à son bureau.

«Bureau #1 du FBI
3 Lune du Phacomochère, 155 :87.


Cher Lairello Atan.

Par la présente, je vous convoque le 5 de la Lune du Phacomochère à 75 :61 dans les locaux du FBI. Suite à l’étude d’une enquête, il nous est apparu que votre aide nous serait particulièrement utile. Vous avez dû entrer en contact avec l’agent Elbereth ; son signe distinctif était un chapeau de Díck Trácy. Si ça n’a pas été fait, je joins à cette lettre le plan d’accès aux bureaux.
Salutations distinguées.
Galadriel. »
Les pieds sur son bureau, Lairello jeta la lettre parmi les autres papiers jonchant son espace de travail. Il contempla son imperméable noir et sourit. Alors qu’il se levait pour préparer une infusion de thym-psilocybin, deux hommes masqués entrèrent dans le bureau. Par réflexe, le détective voulut se saisir de son pistolet à eau, mais les deux autres étaient plus rapides. Ils le clouèrent au sol, et l’un deux dit d’une vois calme. « La confrérie des fraises Tagada vous surveille. Il serait bon pour vous que vous évitiez les bureaux du... »
L’homme masqué n’eut pas le temps de finir sa phrase, car il reçut un porte manteau sur le crâne. L’autre frère Tagada se retourna et se trouva face à face avec un GMVC (Grand Méchant Vêtu d’une Cape.) Il allait pousser un cri, quand Lairello se releva d’une pirouette et assena un Coustere-kick à son ex-ravisseur. « Pas faire chier, non plus. » Il leva la tête vers le GMVC, et lui tendit la main pour le remercier. Ce dernier le regarda impassible, et lui dit « Je suis Lomega, le Grand Méchant. Je serre pas les mains. Ou alors si, je te la serre, mais je te la rends pas. Ce nom ramena Lairello à de lointains souvenirs.
-L’affaire Copperfield ?
Lomega se risqua à lever un sourcil.
-L’Académie de Peau Lisse... On avait enquêté sur une disparition mystérieuse dans un puits...
-Ah ouais, ça y est, je me souviens. C’était marrant.
Lomega leva sa cape devant son visage pour rire, comme le font tous les grands méchants. L’agent du FBI reprit son sérieux, et tendit son imperméable à Lairello.
-Allez, viens. Il a été jugé par les hautes sphères du FBI qu’il valait mieux pour toi que tu quittes ton bureau. »
Alors que Lairello montait sur son autruche, un souffle chaud le poussa dans le dos. L’immeuble vétuste où il travaillait se transforma en fraises Tagada et vola en éclats.
Il poussa un soupir et suivit Lomega qui avait déjà pris une longueur d’avance.

Un passant qui se demande ce qui nous terrorise.


  
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Réponses à ce message :
Onirian  Ecrire à Onirian

2003-11-13 01:44:44 

 D'un commentaire.Détails
Visiblement c'est a la mode de commenter alors allons-y !

J'adore ;-))

Voila. Ce fut succint mais pertinent.

--
Onirian, commentationneur amateur.

ps : C'est malin d'écrire 4202C a chaque fois dans le titre du message, ca facilitera les recherches ;-))

Ce message a été lu 4896 fois
Lairello atan  Ecrire à Lairello atan

2003-11-13 10:52:13 

 Oui, hein?Détails
Je réponds qu'au PS :
t'as eu une bonne idée sur ce coup-là.

PS : voyons si celui (ou celle, qui sait) qui suivra aura la même présence d'esprit...

Un passant qui se dit que oui non mais oui.

Ce message a été lu 4754 fois
Elbereth  Ecrire à Elbereth

2003-11-13 13:27:19 

 4203#CDétails
Les pneus hydroliques greffés sur l'autruche crissèrent à l'approche de Susset Blvd. Lairello-atan se méfiait de cet endrit comme de la lèpre depuis que ce petut matin de la Lune de Farangolle, son amoureuse lui avait été ravie.
Il avait bien songé à s'en acheter une autre, mais en cette période de récession, on n'en trouvait plus de convenables pour la somme modique qu'il était prêt à aligner. Et puis même une correcte nécessiterait des répérations qu'il n'était pas en mesure d'effectuer seul.
Non...et le souvenir toujours de Caillote le hantait - ses suspensions parfaitement huilées, sa croupe soubresautante au moindre chaos du parcours, ses verrins intégrés pré-humectés à l'huile de coude, son volume bien délimité par une couche de peau douce et vernie...Non, jamais il n'en trouverait une pareille...
Le cruichement des bottes du GMVC le tira de ses réminiscences.
Il brandissait une banane, pour donner le signe de l'assaut vers les docks, sans le cliquetis malséant des armes que l'on sort de leur fourreau ou poche intérieure en titane rhizomique.
Lairello cru bon de lui indiquer par un léger hochement de tête qu'il était sceptique quant à l'issue de cet assaut, ce qui eu pour effet principal la création d'un frémissement de l'air, s'engouffrant sous la cape nauséabonde de Lomega.
Celui-ci, trop occupé à tousser pour expulser cette brise légère et sucrée engouffrée sous ses vêtements, agita ses grelots pour signifier son désaroi.(il les avait fait récemment ajouter au revers de velours de sa cape Gap collection "Trous et Ville").
Il mima "Qu'est-ce qu'on fait?" en direction de l'agent Lairello-atan, car ils se trouvaient sur une placette et se voulaient discret en ce jour d'effervecence commerciale.
Le soleil dardait ses rayons obliques sur les épidermes rutilants des poissons, aveuglant Lomega, qui ne parvenait plus à lire les gestes furtifs et chafouins de l'agent J..
Désemparé, celui-ci ne vit pas d'autre solution pour sortir de cet abîme d'incommunicabilité que d'élargir l'ampleur de ses gestes.
Il comptait bien avoir fini sa phrase avant que le soleil se couche, mais un attroupement commençait à se former autour de lui, le dissimulant à la vue de Lomega, ce qui est fort facheux pour la suite de l'histoire, mais quii fournit une allègre occasion pour Lomega de s'en aller fumer un cylindre de PVC sur-taxé, qui amoindrirait sans conteste la production de testostérone chez lui, et provoquerait une hausse de sa compréhension du monde nirvanesque. Car il avait jugé en avoir bien besoin lorsque Lairello-atan avait commencé à mimer l'otarie qui imite la poule pour signifier le mot "poisse".
Ce ridicule intermède sans intérêt aucun pour la suite des évènements n'allait pas tarder à se conclure, tout à s'éclaircir telle la brume du matin percée d'un coup par le dard de Phoebus, et nos deux compères à aller reprendre des forces devant un lait-fraise-glace-pillé...
Lairello en était maintenant à marcher sur les mains, l'impermébale noir entre les dents, tout en dessinant un parcourant constitué de cercle concentriques rappelant les milliers de bouche tendues vers une parcelle de peau cinématographiée de l'idole du moment, John Pu.
Quand tout à coup, fradama, déboulèrent en même temps, et plutôt l'un agissant l'autre, un coup de talon dans sa face et une Elbereth implantée.

Lairello gisant béatement dans son sang, elle se tourna rapidement vers Lomega, l'empêchant ainsi d'accomplir son noir dessein - il avait déjà commencé à monter son stand de bookmaker en polypropylène, et s'apprêtait à prendre des paris sur conjointement le nombre de dents cassées de Lairello-atan, le nombre de laits-fraise qu'allait nécéssiter sa recouvrance, et le nombre de livres de St Thomas d'Aquin qu'il faudrait empiler pour dessiner une hauteur exponentiellement inverse à l'étroitesse d'esprit d'Elbereth.
_Ca vous fait rire, ça? demanda-t-elle en sortant une confipote de la poche révolver de sa queue de pie en bronze de vachette.
_Hein? Ouais...répondit alors Lomega dans une très habile optique de feindre la bêtise pour éloigner l'ennemi.
Elbereth salua cette performance en tirant son chapeau, et en profita pour extraire de sa doublure une petite cuillère afin de déguster le contenu du pot de confipote (pour de vrai, c'était rien que des Cheeks and Bones de Soja).
La foule, ayant reçu l'ordre d'être attérée par ce spectacle chaotique et belliciste n'avait pas unaniment compris les indications de l'auteur et d'aucuns se terraient, tandis que d'autre s'assomaient préalablement à coups de pelles mutuels afin de s'enterrer sans risque de rétiscence, et enfin, les derniers se contentaient de se taire.
Elbereth darda un regard en forme de lasso autour d'elle et soupira, constant que personne ne l'avait remarquée lorsqu'elle avait obtenu un 10/10 pour son coup de pied retourné sur la personne de la personne qui barbottait dans son sang.
Elle soupira encore, pour la classe, car ainsi elle pouvait montrer qu'elle avait le privilège, elle, de pouvoir encore de munir de la cigarette sociale, à présent réservée une minorité aristocratique.
Elle rajusta son soutien-gorge en hologrammes subliminaux schubertiens nimbés de piques en mithril, puis claqua des doigts et ce fut tout.
Sauf que Lomega, lui, plaqué au sol par la violence de l'envol de l'agent S. avait maintenant le nez méchant posé sur une carte de visite:

Jean-Mouloud Ji
Rue du Sempaï à la Fourchette
(éviter de joindre entre les heures de repas à la cantine.)

C'était évidement tombé du chapeau de la dame, évidement tiré par les cheveux par l'auteur (mais avec le cignon, le chapeau ne convient pas) et évidement un indice de taille....Mais laquelle...?
Elbereth

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Elbereth  Ecrire à Elbereth

2003-11-13 13:33:35 

 Encore une histoire de Teinturier...Détails
Tsssk Pfffffff Pest':
Vous avez lu A l'est d'Eden, de Steinbeck?

Bah voilà...


Elbereth au Pays d'Emerveille

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Lairello atan  Ecrire à Lairello atan

2003-11-13 18:40:50 

 'ghé~'Détails
Onomatopée renvoyant à un sourire béat dévoilant des dents blanches de héros, si on est dans une histoire de héros.

Steinbeck aussi fait teindre des nains?
J'y jetterai un oeil si la surface me le permet, car on n'en à que deux.

Que dire... Cette suite est fantastique, digne d'un Fred Astaire japonais. Je suis bleu banane, tel un agenda de grand méchant. Je savais pas que tu connaissais John Pu, Elbereth... Malgré ses déclarations sur ses amis lui ayant valu ce sobriquet, il reste un excellent musicien, sachant mêler la subtilité de ses textes à une mélodie construite sur du cristal... N'est ce pas?



Un passant qu se dt que ou non mas ou. Mas ça donnerat sczoprene... a a a a a (là l rgole)

Ce message a été lu 4410 fois
Lomega  Ecrire à Lomega

2003-11-17 11:25:24 

 J'ai pas très bien compris...Détails
C'est quoi l'histoire ? Y s'passe quoi ?

Lomega, interloqué :O

Ce message a été lu 4869 fois
Lairello atan  Ecrire à Lairello atan

2003-11-17 12:37:29 

 Eh bien...Détails
Nous, on se barre. Et puis on se comprend pas, parce qu'on n'a pas appris le même langage des signes(???)
Elbereth débarque et me pète la gueule (merci, ça fait toujours plaisir, m'en fout j'ai les dents pro-model de Jack Sparrow maintenant :D*). Sûrement pour se venger de ma tentative de subtilisation de chapeau pro-model de Díck Trácy.
En s'en allant elle laisse une carte qui est censée nous aider dans cette enquète....

On s'en fout d'avoir rien compris, de toutes façons...

Un passant.

Ce message a été lu 4802 fois
Lomega  Ecrire à Lomega

2003-11-17 12:56:16 

 hmmm...Détails
Moi j'm'en fous pas, NAH !

Lomega, non mais ho d'abord

Ce message a été lu 4901 fois
Lairello atan  Ecrire à Lairello atan

2003-11-17 13:52:32 

 .Détails
Eh ben tu devrais.
Un passant.

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