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De : Netra  Ecrire à Netra
Page web : http://terredelune.eu
Date : Jeudi 31 aout 2006 à 23:56:16
Eh bien, Est', je suis tombée sur cette page en cliquant sur le "redécouvrir Faeries" de la première page. (au passage, je conseille ce truc génial à ceux qui n'en connaissent pas l'existence.) Bon. Donc, je l'ai lue.

Vois-tu, je me fiche pas mal de savoir ce que l'auteur pense du christianisme, et qu'elle en dise du mal si elle le veut. Mais comme je l'ai déjà dit, ça gâche la nouvelle plus qu'autre chose en lui donnant un ton "regardez-moi je suis une petite ado en crise" tout à fait malvenu et qui, par son excès, décrédibilise davantage l'héroïne qu'il n'apporte à la nouvelle.
Ensuite, la phrase "ma famille n'est vraiment pas bretonne dans l'âme..." et suivantes disant qu'en gros, on ne peut pas être Breton et chrétien est une aberration doublée d'une erreur historique. La population celte n'a pas été convertie par une armée, bien que ce procédé ait été utilisé par l'Eglise par la suite, mais par des ermites... Et ce sont les moines qui ont empêché l'oubli de bien des légendes celtes en les écrivant, souvent en breton d'ailleurs.


En fait, je n'ai pas voulu ouvrir le débat là-dessus en laissant ce commentaire, mais prévenir l'auteur, pas tant de ce genre d'erreurs que du simple fait que ce genre de propos nuisaient à l'histoire en lui donnant un ton immature qui ne lui convient, à mon sens du moins, pas du tout.
Après, ben comme à chaque fois qu'on parle de Bretagne, d'Histoire bretonne et de légendes, je suis sensible au sujet et j'ai du mal à faire passer la moindre erreur...
Enfin, si elle tenait vraiment à débiter tout ça, elle pouvait le faire de manière plus élégante, au moins, juste pour que ça aille avec la fin de la nouvelle...

Et pour finir, oui, je suis chrétienne, pas fanatique d'ailleurs (pour me voir à l'église, faut arriver le 36 du mois... ^_^) Ceci dit, je ne me suis pas sentie visée du tout et ça n'a pas influencé mon commentaire. Elle en aurait écrit autant sur l'Islam, le Judaïsme, l'Animisme, les Jaunes, les Noirs, les indigènes d'Amazonie ou ce que tu veux, j'aurais dit la même chose (et peut-être même pire, car je déteste l'irrespect et l'impolitesse, surtout tournée vers les autres.)

Netra, qui déteste qu'on insulte les gens qu'ils soient polythéistes, athées, monothéistes ou agnostiques.


  
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Réponses à ce message :

Pages suivantes : 1 - 2
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-01 11:16:18 

 Confusions de genresDétails
A te lire, j'aurais juré que tu en faisais une affaire personnelle.

La première moitié de la nouvelle est certes lourdingue mais pas d'avantage que les derniers Harry Potter, où le héros boutonneux et irrascible nous fait sa crise d'adolescence. Certes, l'héroïne est en crise. Mais je trouve cela plutôt vraisemblable. A cet age, il est courant de se rebeller de façon désordonnée contre tout ce qui bouge. Etant moi-même pas mal anti-cléricale à mes heures et ayant traversé moi aussi des périodes de pur dégout pour la chrétienté (pour qui, rappelons-le, le sexe est sale, les femmes n'ont longtemps pas eu d'âme, les païens méritent de mourir aux croisades et être homo équivaut à un aller simple pour l'enfer...), je trouve ce discours crédible.

Pour ce qui est de la culture bretonne, je te laisse la parole puisque je 'y connais rien.

Le ton immature n'est pas, au risque de me répéter, celui de l'auteur mais bien celui du personnage qui est, lui effectivement immature. Tu sembles confondre fiction et biographie, auteur et personnage. Tu est toi-même un auteur, cette confusion m'étonne donc beaucoup. Que l'auteur soit elle aussi immature est possible mais c'est un autre problème.

Tu ne t'es pas sentie visée ? Permets-moi d'en douter fortement... La violence de ta réaction montre le contraire. Cette phrase : "Te trouves-tu plus intelligente que le reste de l'humanité ? " est particulièrement outrée.

Tu détestes l'irrespect et l'impolitesse ? Mais mince alors, cette nouvelle est une fiction. Si Hannibal (mon psychopathe-exemple) s'exclamait "merde alors !", tu trouverais ça choquant et déplacé parce qu'impoli ? Et si je choisissais d'en faire un raciste, trouverais-tu cela malvenu et me taxerais-tu de racisme ? Tu ne réponds pas sur mon exemple.

Je suis d'autant plus curieuse d'avoir ton avis sur ma nouvelle Hors du cercle...

Est', un fouet enflammé dans un gant de satin rose.

Ce message a été lu 10611 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2006-09-01 12:12:19 

 mon p'tit grain de selDétails
Confusion entre oeuvre et auteur... c'est une chose avec laquelle j'ai du mal... en fait, cela dépend du talent que je prête à l'auteur.

Cela dépasse largement le thème de l'écriture pour moi, et j'avoue qu'il y a certaines personnes publiques - parce qu'elles ne sont pas "humainement" respectables - dont j'évite de croiser les oeuvres. Un exemple ? j'ai refusé à un certain chanteur (anciennement) polémique d'entrer dans ma playlist... c'est un lieu hautement protégé ;o) (sardou pour ne pas le nommer)
J'ai du mal a en apprecier d'autres, luchini par exemple parfois, ou delon.

Je reconnais tout de même du talent a certains, et cela dépasse mes appréhensions (Luchini dans "Le Bossu" est méchant a souhait... tellement bon dans ce rôle qu'on a même du mal a le detester ;o), et quelque soit les rôles horribles que pourrait jouer dustin hoffman (j'en ai pas qui me viennent là) je ne lui preterais pas les intentions de ses personnages car son talent transcende ce qu'il fait.

Pour l'écriture, on est dans un domaine plus intime car tout ce qui est sur le papier provient de l'imaginaire de l'auteur. C'est lui qui choisit ce qu'il nous présente... d'accord une histoire ou tout le monde est gentil et heureux c'est chiant et il faut bien des méchants, mais tout est dans la pondération...
2 exemples me viennent a l'esprit :

* "L'échiquier du mal" de Dan Simmons où l'auteur décrit, par le menu, les manipulations psychiques (et donc physiques) exercées par les "méchants" de l'histoire contre les simples "humains". Personnellement je trouve qu'il y en a trop, et que la description du ravissement des auteurs de ces actes n'arrange rien...

* "Mon vieux" de Thierry Jonquet, qui décrit de manière se voulant réaliste (mais je ne peux pas juger, je ne connais pas ce monde) la plongée dans la misère d'un homme de nos jours. Le "héros" est raciste, attaque les petites vieilles et les clochards sont tous des poivrots qui organisent des tournantes dans les caves entre eux. Je ne vois aucun interet a écrire ce genre de livre, encore moins a en lire... la vie est assez crasse comme ça sans avoir besoin d'en rajouter dans une oeuvre de fiction, mais c'est un autre débat ;o)

Dans ces 2 livres, j'espère *sincerement* que les auteurs ont eu du mal à écrire ce qu'ils ont écrits. Qu'ils se sont "forcés", que ce n'était pas naturel et qu'ils n'y ont pas pris plaisir (du moins pour ces passages).

Peut etre est-ce de la naiveté de ma part, mes histoires sont toujours pleines de gens qui pleurent j'en suis conscient ;o)

Pour le cas qui nous concerne, cela m'avait un peu choqué aussi, mais je suis très tolérant... et puis je laisse toujours le bénéfice du doute.

Et sinon heu... j'suis agnostique ;o)

Fladnag, qui écrit des pavés depuis son boulot (rrhooo)

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-01 14:36:35 

 De vermiis mysterisDétails
Tu amènes des éléments intéressants sur le sujet, cher Flad.
J'essaye, de mon côté, de bien faire la différence entre oeuvre et auteur, acteur et personnage. Je ne dis pas que c'est toujours facile. Par exemple, j'ai un peu de mal avec Tom Cruise, Mel Gibson et John Travolta. Mais ça ne m'empêche pas de les trouver excellents dans Entretien avec un vampire ou l'Arme fatale.
Le problème de Delon est qu'il joue presque toujours son propre rôle, à base de "Delon est un dieu, Delon est beau et intelligent". C'est gavant...
Mais sinon, je fais abstraction au maximum pour profiter des oeuvres, quelles qu'elles soient.

Pour en revenir à la nouvelle incriminée, certes, un peu de distance entre l'auteur et son personnage eut été bon à prendre. Mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un amateur, peut-être très jeune. Je l'oublie moi-même trop souvent.
Non, il ne faut pas forcément des méchants dans une histoire pour intéresser. Miyasaki écrit des trucs formidables sans méchants. Mais chacun est libre de s'exprimer comme il l'entend et je ne vois aucun mal à peindre un tableau du Mal, même si cela ne va pas forcément m'intéresser. Il faut simplement que ce soit fait avec intelligence et style. J'ai notamment lu des polars d'une noirceur abyssale et si habiles et bien écrits qu'on était captivés. De même, Les liaisons dangereuses de Laclos raconte les intrigues de deux libertins machiavéliques d'une manière absolument succulente !

Aaagl ! Je ne connais aucun des livres que tu cites ! Je donnerais un exemple et un contre-exemple, deux films : Tatie Danielle et Bernie. Tatie Danielle est l'histoire d'une vieille dame particulièrement méchante et Bernie celle d'un névrosé hyper-violent qui cherche ses parents. J'ai aimé Tatie Danielle car la réalisation est habile et l'humour noir bien présent. De plus, c'est très bien joué. J'ai détesté Bernie car la violence est totalement gratuite, servie ni par un scénario cohérent ni par l'humour nécessaire à la distance vis à vis de l'horreur.

Je prends plaisir à imaginer des monstres et des méchants, pour ma part. Est-ce pervers ? Je trouve infiniment plus jubilatoire un épisode des Happy tree friends qu'un des Bisounours. Le goût de la transgression sans doute, ou un côté défouloir. Tant que cette violence trouve son exutoire dans la lecture ou l'écriture, cela me parait sain.
Il n'y a rien de naïf à vouloir écrire de belles histoires pleines de bons sentiments. J'ai pris grand plaisir aussi à décrire le bonheur familial de Nilès le gnome. Mais les loups-garous et les tentacules, c'est chouette aussi !
Agnostique ? Moi aussi, ascendant athée.

Est', un tentacule visqueux dans un gant de satin rose.
PS : j'écris aussi des pavés depuis mon boulot, héhé !

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2006-09-01 17:31:18 

 Les anges n'ont pas de sexeDétails
A lire toutes les contributions sur ce thème, je me suis dit que la brièveté, finalement, avait ses limites.

Pour reprendre l'exemple de T. Cruise ou de M. Gibson, à mes yeux, deux bons acteurs dans leur genre, je ne souscris pas à leur vision du monde. Mais finalement, qu'en ai-je à faire?

Il paraît que le "dernier samouraï " était une insidieuse apologie des valeurs scientologues. Quand je l'ai vu, l'histoire était bien racontée et les valeurs que j'y ai reconnues m'ont semblé anodines et relativement universelles (la rédemption, le dépassement de soi, l'héroïsme, l'amitié, l'humanisme et même la tradition opposée au progrès unilatéralement industriel). Les rapprochements avec la secte de scientologie m'ont paru capillotractés pour le moins. A ce moment, tout est dans tout et vice et versa). Que dire alors de Dune, de F. Herbert?

Maintenant, j'imagine que l'église catholique, dans ses origines, a certainement dû être aussi assimilée à une secte. D'où une question : à partir de quel point de pouvoir, de puissance ou de propagation, une secte se métamorphose en église?

Les auteurs, les acteurs donnent chair à leurs personnages, sans plus. Je dirais même que ce qu'ils sont en dehors de leur cadre (papier ou toile) me laisse complètement indifférent.

In fine, je ne suis pas naïf au point de ne pas avoir, comme Flad' d'ailleurs, des critères de choix , voire à écarter aussi tel ou tel en raison de ses professions de foi!

Mais dans le lot, je suis à coup sûr certain que j'ai dû lire, écouter ou regarder des oeuvres d'auteurs, acteurs/cinéastes ou interprètres avec lesquels je ne partage pas les "mêmes valeurs".

Si j'écoute Pain of Salvation ou Vanden Plas, (Sylvan en ce moment) , je peux aussi me plonger dans un quatuor à cordes ou dans la mélancolie de Smetana et y retrouver les mêmes sources de sensations

Dans l'histoire initiale, rien ne m'a surpris au point de m'interroger sur les motivations de son auteur.

Pour en terminer, ce qui m'accroche dans toute histoire, c'est la mise en perspective, la narration, les images véhiculées par le verbe, au-dessus même de la construction formelle du récit. Je relis régulièrement Malaparte, un des rares auteurs non SF de ma bibliothèque et un ciseleur d'images sans pareil!


Maedhros

La pluralité divine remet l'homme au centre.
Et puis ne sommes-nous pas dans un cercle de féérie?

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Netra  Ecrire à Netra

2006-09-01 19:14:46 

 Oh la la vous en avez dit des choses !!! Détails
Heu, je vais essayer d'être à peu près ordonnée dans la réponse, ça va être dur...

Bon, pour les films, je rejoins Flad' pour dire que certains acteurs ne jouent plus le personnage qu'ils incarnent mais leur propre personne, auquel cas ce n'est plus d'un intérêt grandiose...
Ensuite, pour revenir au plus près du sujet sur la nouvelle, Est', d'abord je ne serais pas choquée du tout si un personnage de nouvelle sortait "merde" et/ou autres mots inélégants mais ô combien éloquents dans son discours. D'ailleurs, je n'ai pas été choquée par cette nouvelle. En revanche, et même si certains auteurs modernes en font leur cheval de combat, le texte était constitué à 90% d'injures diverses qui étoufferaient le scénario et le style, comme c'était, je trouve, le cas dans cette nouvelle, là oui, je le dirai en comm'.
Et si tu mettais en scène un Hannibal se roulant dans le sang de ses victimes en les traitant joyeusement, ça me paraîtrait normal, en plus ça réduirait un peu la population planétaire. Mais dans la nouvelle en question, l'héroïne est censée être "normale" et avoir 18 ans. Or, son discours la fait passer pour totalement immature pour son âge...
Pour ce que tu soulignais de l'Eglise, ça concerne en effet certaines périodes de son histoire, surtout celle qui s'étend de la renaissance à vatican 2 (au Moyen-âge, il paraissait stupide de dire que la femme n'avait pas d'âme, donc ils ne se posaient même pas la question.) Ceci dit, je n'appartient à aucune église, je n'ai donc rien à y défendre, et j'ai aussi eu mes périodes anti cléricales, "quand j'étais petite". Et c'eut été un texte raciste, j'aurais réagi pareil, voire pire, parce que j'ai pas eu de période raciste ou anti-raciste.
Sinon, ça m'a aussi fait penser à HP par le côté crise, et on pourait réduire les bouquins de JK Rowling de moitié sans ce genre de trucs un peu niais qu'elle tient à toute force à caser...
Pour la confusion auteur/personnage, c'est vrai, je l'ai fait. Parce que je ne pense pas que l'auteur aurait tué son histoire de cette manière s'il ne l'avait lui-même faite. Ce que j'ai trouvé stupide, c'est de s'épancher dans ce genre de considérations, autrement plus outrées que mon commentaire d'ailleurs, au lieu de développer l'histoire, qui aurait vraiment pu donner un truc splendide.
Pour ta nouvelle, on fait ça en MP ? Je t'enverrai autre chose qui devrait te plaire en échange...
Netra, "dis, Est' tu me prêtes ton fouet enflammé ? J'ai perdu le mien..."

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2006-09-02 11:49:19 

 Mon grain de sel..Détails
Dans une oeuvre littéraire on est confronté à un style, une histoire et - le cas échéant - une idéologie. La sagesse serait de pouvoir reconnaître la valeur du style et de l'histoire même si on est en opposition avec l'idéologie de l'auteur... mais tous les lecteurs ne sont pas des sages! Là où tout se complique, c'est quand l'auteur fait parler le héros à la première personne, et lui fait développer une idéologie qui est peut-être la sienne - ou peut-être pas. Ecrire en faveur de sa propre idéologie, quelle qu'elle soit, c'est de la propagande. Exposer une idéologie adverse, c'est un exploit littéraire! Mais c'est aussi un processus irremplaçable de compréhension, et pour démolir une idée, quelle arme plus redoutable que de la maîtriser totalement? Je pense à un livre qui vient de sortir ( pas lu), "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell, roman historique de 900 pages où l'auteur, connu pour ses actions humanitaires, fait s'expliquer à la première personne un SS pur et dur sans le moindre remords...

En ce qui concerne la religion, Secte ou Eglise, c'est une question de vocabulaire et de point de vue. Je pense pour ma part que si le peuple a besoin d'opium, c'est que les dirigeants manquent d'humanisme...Qu'on l'appelle charité, compassion, fraternité ou citoyenneté, peu importe, ce qui contribue à la survie de l'espèce est une bonne chose. Malheureusement l'être humain porte en lui autant de positif que de négatif, d'où la nécessité de lois - voire de religions, pour dire " Tu ne tueras point". Hélas, le pouvoir pervertit et la puissance aveugle... et vouloir le bonheur de l'humanité sans son consentement conduit au totalitarisme le plus cruel... cf, pour ceux qui connaissent, cette ancienne série télé "Le Prisonnier"...
Narwa Roquen,"Bonjour chez vous..."

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z653z  Ecrire à z653z

2006-09-04 13:47:57 

 anti ... anti ...Détails
Juste pour dire que les religions abrahamiques ont casiment la même vision envers le sexe (j'ai envie de préciser l'adultère), les femmes, les incroyants et les homos.

Pour les religions en général, les croyances et rites ont beaucoup d'adeptes car cela répond à l'instinct grégaire.

Sinon je ne trouve pas le texte particulièrement choquant (CF mon commentaire... si rares que je les exhibe).

Ce message a été lu 5337 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-04 16:17:15 

 Iä Iä ftaghn !Détails
Pourrais-tu donner tes sources concernant Le dernier samourai et la scientologie ? J'ai vu ce film et je ne me suis doutée de rien, en ce qui me concerne. Ces rapprochements sont sans doute, comme tu le sous-entend, l'oeuvre de personnes voyant le mal partout.
Quel est supposé être le problème avec Dune ?
Cela dit, on peut lire les bouquins de SF au premier degrés en profitant simplement de l'histoire, même s'ils sont de Ron Hubbard...

Je n'ai jamais rien lu de convainquant concernant les différences supposées entre sectes et religion. Les deux font la même chose de la même façon. Je considère donc les religions comme des sectes qui ont réussi, c'est à dire, comme tu le dis, qui ont acquis le nombre et la puissance. J'invite quiconque connaitrait une différence à me la soumettre.

Est', adoratrice de Cthulhu.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-04 16:38:07 

 L'âge bête, ça peut durer longtemps...Détails
Ah oui, on est mûr à 18 ans ?? Waouh, ben peut-être toi, mais tu appartiens à une minorité. Franchement, quand je repense aux idées que j'avais à 18 ans ou aux comportements que j'avais, ça me navre... Quel pourcentage de jeunes de 18 ans a une idée de la profession qu'il veut exercer ? Quel pourcentage est capable de dire de quel courant politique il se rapproche le plus ? Tu vois ce que je veux dire ?
Non, je trouve cette rébellion, cette "crise d'adolescence" de l'héroïne tout à fait admissible. Bien que la répétition de certains passages soit en effet lourdingue.

Concernant la période "craignos" de l'Eglise, je l'étendrais allègrement jusqu'à maintenant. Mais je ne m'attarderai pas d'avantage sur cette digression. Pour le fait que les femmes n'avaient pas d'âme jusqu'au synode de Macon, renseignements pris, il semble que mes sources étaient foireuses. Apparemment, nous avons toujours eu une âme. Ca me fait plaisir ;o)

Il est clair que la première moitié de la nouvelle de la miss ne faisait pas dans la dentelle. Elle utilise plusieurs fois son calembour de mauvais goût quand elle aurait pu s'en abstenir. Dommage qu'elle ne soit pas là pour nous répondre sur ses intentions !!

Pour ma nouvelle, c'est comme tu préfères. Pourquoi, ton commentaire est si violent que ça ? *enfile du kevlar*

Est', "tiens, attrappe" *jette les clés de son fouet*

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-04 16:46:52 

 PropagandeDétails
Je trouve un peu excessif l'usage du terme propagande. Considères-tu alors Parleur de Ayerdhal comme tel ? De même, "exposer une idéologie adverse" n'est pas si difficile, apparemment. De nombreux auteurs mettent en scène des criminels, des mafieux, des extrémistes de tous poils sans forcément en faire partie.

Le prisonnier, c'est une super série avec de grosses boules molles !! *sort*

Est', un grand vide dans un gant de satin rose (ben ouais, j'ai prêté mon fouet à Netra).

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-04 17:07:31 

 La Mort, c'est un mâleDétails
Je ne vois pas pourquoi tu précises l'adultère. Pour la plupart des religions, le sexe c'est mal, point. Hors mariage => péché ! Pendant le mariage => OK mais on ferme la lumière, on ne prend pas de plaisir et c'est juste pour se reproduire sinon, c'est péché de luxure.

L'instinct grégaire ? Oui, sans aucun doute. Mais je pense que d'autres raisons sont :
- que les religions fournissent une échappatoire à la crainte de la mort, qui sans cela, devient vire paralysante,
- que les religions fournissent un "prêt à penser" bien formaté, bien dirigiste pour ceux qui n'ont pas d'idées à eux,
- que l'euphorie créée par les rites, spécialement en groupe, devient une drogue dont le corps a ensuite du mal à se passer (un peu comme le chocolat).

Verdict, Z, créons une secte ! Je propose Les adorateurs du salsifi sanglant. Comme ça, on deviendra riche et puissants ! Chouette, non ?

Est', un salsifi dans un gant de satin rose.

PS : grand sondage !!! De combien de péchés sur les 7 capitaux êtes-vous coupables ? J'ouvre le bal.
La paresse : Là, ça va...
L'orgueil : Je l'ai !
La gourmandise : Je l'ai !
La luxure : Je l'ai !
L'avarice : Je l'ai !
La colère : Je l'ai !
L'envie : Je l'ai !
6/7, au suivant !

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2006-09-05 08:13:48 

 Ara qui rit...Détails
Salut,

Pour T.Cruise, il est de notoriété publique qu'il appartient à l'église/secte de scientologie. Il en est je crois un de meilleurs ambassadeurs/zélateurs. J'ai appris ça au cours d'un reportage TV où effectivement l'acteur lui-même, lors d'interview promotionnels, avait fait cette analogie et avait indiqué que les valeurs du film correspondaient à celles véhiculées par la secte qui connaissait les mêmes difficultés que la bande de samourais anachréroïques... Enfin, pour rester people, il me semble que le contrat de T. Cruise avec son studio américain n'ait pas été prorogé! Une étoile palit.


Pour F. Herbert, il me semble que le décor de Dune (planète des sables), les fremen (et les feydakins..), enfin toute la mythologie arakéenne est largement puisée dans le creuset musulman. ou moyen-oriental. Et en face, des puissances ultra-militarisées, forcément débauchées...très occidentalisées, fait furieusement penser, à mal le lire, à une confrontation actuellement très een vogue!

Et enfin, pourquoi ne pas indiquer dans la liste des lectures à plusieurs niveaux, JRR TOLKIEN, qui lui aussi a été en butte à des attaques virulentes le taxant d'anti-communisme primairte, voire de racisme latent ( les bons sont de l'ouest, les méchants sont de l'Est et du Sud...).

A propos de la définition d'une église, tu as donné la réponse que j'avais aussi faite, il y a quelquers années, à l'oral de concours : une église est une secte qui a bien tourné...de mémoire, un des membres du jury n'avait pas souri!


Maedhros "ouais sur le bec!"

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z653z  Ecrire à z653z

2006-09-05 12:25:46 

 le sexe c'est malDétails
-- Mode Ironie ++ ON --

Evidemment que c'est mal hors mariage, vu que :
1-la femme ne sait pas qui est le père et le père ne sait pas qui sont ses enfants
2-il y a moins de repères pour les enfants s'ils ne savent pas qui sont leurs parents
3-une famille (père+mère+enfants), c'est plus facile à gérer qu'un groupe où personne ne sait qui est qui

-- Mode Ironie ++ OFF --


voici un extrait de wikipedia fort intéressant :

"Le professeur Geoffrey Miller salué par Richard Dawkins et des revues comme Nature et New Scientist, affirma que l'adultère avait constitué un levier puissant d'évolution de l'espèce humaine. Sa démonstration est à peu près la suivante :

Si l'on considère dans une société officiellement monogame par exemple trois groupes de fitness (disons par exemple les beaux et forts, les moyens, et les peu gâtés et faibles), chaque groupe, pour des raisons de choix mutuel pratiquera l'endogamie interne, et ces groupes se perpétueront plus ou moins à travers le temps.
Si en revanche une tendance à l'adultère se manifeste vers les groupes jugés à tort ou à raison comme plus enviables, alors leurs gènes se répartiront mieux dans la société en question.
Le livre de Miller ne saurait se résumer à ce seul aspect anecdotique, mais c'était le seul concernant l'adultère, et comme on s'en doute celui qui a causé le plus de scandale à l'époque."


Super le débat :)

PS : merci pour le slogan est' :)

Ce message a été lu 5604 fois
z653z  Ecrire à z653z

2006-09-05 12:47:10 

 Wikipedia ... Détails
Le mot secte a plusieurs sens.

Le premier sens ne fait pas de différence avec la religion (étymologiquement dérivé de suivre : "secta, dérivé du verbe sequi").
"Ensemble de personnes professant une même doctrine religieuse, philosophique ou autre."

Le deuxième sens fait une grande différence (étymologiquement dérivé de couper : "sectare, qui signifie couper, par opposition à religion, qui pourrait venir du latin religare, relier").
"Groupe dissident minoritaire, clos sur lui-même et créé en opposition à des pratiques religieuses dominantes."

:)

Ce message a été lu 5644 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2006-09-05 12:59:11 

 ;o)Détails
z653z a dit :

"Groupe dissident minoritaire, clos sur lui-même et créé en opposition à des pratiques religieuses dominantes."



On en déduit que sans les autres religions, il n'y aurait pas de sectes ;o)

Ce message a été lu 5879 fois
Netra  Ecrire à Netra

2006-09-05 13:04:10 

 Ah, si on pouvait être mûr à 18 ans !!!Détails
Ben, quand au métier je sais, la politique, par contre, ça me donne la nausée... Puis pour la maturité, ça doit dépendre des gens.
Pour l'âme, c'est vrai qu'ils ont eu un gros problème, les cathos (d'où l'avantage d'être androgyne... ^_^)
J'ai essayé de contacter l'auteur en MP mais elle ne répond pas. C'est dommage, elle écrivait bien pourtant... Mais c'est sa seule participation, si je ne m'abuse. En tout cas je pense qu'elle avait à ce moment-là un gros coup de gueule à pousser et que la voix de son héroïne lui a servi d'exutoire. C'est souvent le cas quand on commence à écrire, c'est parfois même le moteur de l'écriture.
Pour le comm' c'est toi qui a dit qu'il était outré, enfin une réplique au moins...
Pour ta nouvelle, je pensais que tu la trouvais pas assez fignolée pour le site, vu ton perfectionnisme légendaire de Balrog...
Et merci pour le fouet !!! ^_^

Netra, qui sent qu'ille va encore foncer tête baissée dans un péché capital dont ille se moque d'user et d'abuser...

Ce message a été lu 5715 fois
Netra  Ecrire à Netra

2006-09-05 13:11:30 

 Du contenu des BisounoursDétails
Quant on y regarde, nombre d'écrits, tableaux, films, etc, contiennent des références, des allusions ou défendent les valeurs de quelque chose. Exemples : Religion, secte, idéal politique...
Des fois, ça tourne mal d'une manière stupide : les Bisounours ont été interdits de diffusion pour ça.
Et même quand c'est libre de tout idéal quelconque, les gens trouvent toujours une référence inexistante pour pas être trop perdus (on m'a déjà sorti qu'un de mes textes faisait de la propagande communiste, alors que je ne m'intéresse pas du tout à la politique... ^_^')
Netra, qui fait joujou avec le fouet d'Est'

Ce message a été lu 5768 fois
Netra  Ecrire à Netra

2006-09-05 13:19:06 

 Réponse au sondage...Détails
OK, Est, à mon tour de voir combien de pêchés capitaux je cumule...
Paresse : indéniablement oui.
Orgueil : et même pire.
Gourmandise : Ah, tiens, non.
Luxure : sans problème ! *glisse le fouet d'Est' autour de son cou*
Avarice : l'ai aussi.
Colère : Très fréquente et meurtrière.
Envie : perpétuelle.

6/7 aussi ! A qui le tour ?

Netra, qui fait joujou avec le fouet d'Est' mais n'aime pas le salsifi, heureusement que t'as rajouté "sanglant"

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-05 17:09:06 

 Le dormeur doit se réveillerDétails
Of course, je sais que Tom est scientologue. Même en n'allant chez le coiffeur que rarement, je n'ai pas réussi à échapper à ses multiples dérapages sectaires. Cela dit, je ne vois toujours aucun rapport entre la scientologie et le Dernier samourai. Mais je suppose qu'il doit être flatteur pour Tom et sa chère secte de se comparer eux-mêmes à de nobles guerriers à l'honneur très développé. Même si personne d'autre qu'eux ne voit les points communs supposés...

Mouaich pour Dune... Certes l'inspiration des romans est ouvertement arabe. Dune est une sorte de Lauwrence d'Arabie à la sauce space opera. Mais je vois mal comment tu peux établir un parallèle avec l'actualité récente quand ces livres ont été écrits dans les années 60... Point de vue idéologie de Dune, j'ai surtout remarqué l'écologie, un certain féminisme, une vision plutôt sombre des intrigues politiques et de la technologie... Et même si après analyse Dune transportait une idéologie douteuse, cela ne m'empêcherait pas de le relire avec plaisir et de le considérer comme l'un des chef d'oeuvres de la littérature de science fiction.

Pour Tolkien, je n'avais pas jugé utile de rappeler les reproches qui lui ont été faits car tout le monde ici bas doit en avoir connaissance.

Est', un décapsuleur dans un gant de satin rose.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-05 17:14:41 

 Cher professeur Miller...Détails
C'est sûr que la fidélité n'existe que dans le mariage et qu'une famille ne saurait exister sans le livret du même nom ! Où avais-je la tête ?

Excellent, cet article ! Je ne connaissais pas du tout mais la démonstration, bien que résumée, est éclatante. De là à plebisciter l'adultère, il n'y a qu'un pas que je ne souhaite pas franchir. Autant se mélanger sans tromper sa moitié, en se choisissant une moitié différente de soi.

Est', un badge de l'IDIC dans un gant de satin rose.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-05 17:21:54 

 Je peux le récupérer maintenant ?Détails
Certes, j'ai trouvé ton commentaire excessif, d'où mon emploi du terme "outré". Cela dit, ce terme s'appliquait également à la répétition de l'invective anti-cléricale dans la nouvelle incriminée...

Pour la nouvelle à moi que je souhaitais que tu lises, il s'agit d'un texte déjà publié, ici :
http://www.cercledefaeries.com/concours/?ID=monstres&choix=estellanara-horsducercle

J'en ai plein d'autres qui ne sont effectivement pas assez fignolées pour être publiées. Mais j'ai tout de même réussi à en publier deux, yippee !

Est', un galipeur dans un gant de satin rose.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-05 17:24:16 

 Je veux être un bisounours !Détails
Waouh, et ils font quoi, comme propagande les Bisounours ??? Mince alors ! Moi qui les regardais avec des yeux innocents !
Sinon, tu crois que ma nouvelle sur les nains de jardin peut être prise aussi comme une publicité pour le communisme ?

Est', qui sort.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2006-09-05 18:31:09 

 Je, tu, il ou elle...Détails
Le mot propagande était un peu provocateur, parce qu'il comporte une connotation négative.En vois-tu un autre plus approprié? Encore que, au fond, quelle que soit l'idéologie que tu défends, il se trouvera toujours quelqu'un qui ne sera pas d'accord, et qui appellera ça propagande...

"Exposer une théorie adverse", certes, mais en disant "je"? Peut-être pas si simple... Même le lecteur ne réagit pas de la même façon à "elle" ou à "je"... Quant à l'auteur... Je te propose un exercice: écris une dizaine de lignes faisant suite à la phrase " elle le frappa de plusieurs coups de couteau"; puis fais la même chose après " je le frappai de plusieurs coups de couteau". Est-ce que c'est le même ressenti? Est-ce que c'est aussi facile à écrire? Même si "je" n'est qu'un jeu...
Narwa Roquen,sorcière qui dit "je"

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Netra  Ecrire à Netra

2006-09-05 19:32:24 

 Oh, une histoire de propagandeDétails
... pour une secte quelconque. C'est pas le seul, mais c'est le plus célèbre.
Je sais pas pour les nains de jardin, mais c'est possible : la mienne parlait bien d'un récif de corail, alors il faut s'attendre à tout !!!
Netra, qui fait joujou avec le fouet d'Est'

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Netra  Ecrire à Netra

2006-09-05 19:43:29 

 Zi cours, Zi vole !!!Détails
... Bref, je lis ça de ce pas !!! Et je rends d'avance hommage aux deux oeuvres qui sont parvenues à passer le difficile cap de ton auto-censure !!!
Netra, d'accord, je te rends ton fouet, Est'. En plus j'ai retrouvé le mien... ^_^

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Zogrot  Ecrire à Zogrot

2006-09-05 21:23:18 

 Bi-lal kaifa.Détails
Certes le décor de Dune est largement inspiré du monde arabe, mais c’est l’oeuvre complète qui en est inspirée, pas seulement la planète Arrakis. N’oublies tu pas que l’empereur à la tête des légions « très occidentalisées » s’appelle Shaddam, que les chefs des Sardaukars ont le grade de bashar, que dire du nom « Tufir Hawat »...Pas très occidental tout ça.
D’ailleurs, le livre Dune est sorti a une époque ou cette confrontation était beaucoup moins en vogue, je pense. Quoique. Il y avait peut etre une ambiance post coloniale en France, mais je ne pense pas que cela faisait grand bruit aux Etats-unis a cette époque... Au contraire, je trouve ça plutot bienvenue qu'un monde futuriste ne soit pas formaté a la "sauce blanche" bien de chez nous... bien occidental avec que des visages pales dedans, avec une organisation politique reposant sur notre société actuelle.
Les inspis sont plus variées, et les plus importantes sont des inspis (voire des théories) scientifiques. Le theme de l'écologie y est très présent par exemple. On peut peut etre s'offusquer des réflexions du Kwisatz haderach sur le despotisme, se comparant lui même a Hitler et a d'autres tyrans. Mais tous cela est vu avec pas mal de recul et beaucoup d'intelligence.
En résumé: "Grrrr, pas touche a Dune"

Zogrot, revenant.

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Netra  Ecrire à Netra

2006-09-05 21:37:58 

 Lu.Détails
Et commenté dans la foulée. Mais là, tu vois, ça apporte quelque chose à l'histoire. L'évêque, c'est le "méchant" donc, normal, borné et quasi-caricatural. Tu le dis une fois, pas trente. Donc, c'est constructif pour l'histoire. Et puis, wah ! La leçon de style, les gars !T'es sûre de pas vouloir publier plus souvent ???
Netra, qui fait joujou avec son fouet à ellui, cette fois.

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z653z  Ecrire à z653z

2006-09-06 13:02:32 

 sophisme la plupart du tempsDétails
"Ce qui distingue la propagande des autres formes de recommandation est la volonté du propagandiste de changer la compréhension des personnes par diversion ou confusion au lieu de convaincre et d'expliquer."
Extrait de l'article de wikipedia :)

Voir également les techniques de propagande de cet article très complet.

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Zogrot  Ecrire à Zogrot

2006-09-06 15:00:42 

 ErrataDétails
Quand tu dis: "nous avons toujours eu une âme." ça dépend...
Hum, je veux pas etre rabat joie mais tu m'as vendu la tienne... J'y tiens, sisi.

Zogrot alias Bor Boulazède, affilié a Furfur. :diable:

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-09-06 16:35:02 

 Monster incDétails
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Elle le frappa de plusieurs coups de couteau. Le hamster roula sur lui-même pour les éviter tandis que la lame heurtait le bois verni de la table de cuisine. Au dernier impact, le couteau demeura planté. La jeune femme tira dessus en roulant des yeux affolés, le souffle court, mais elle ne parvint pas à l’extraire. Elle recula lentement, sans cesser de surveiller l’animal, sa main droite tâtonnant désespérément derrière elle, à la recherche d’une nouvelle arme. Elle tenait sa main gauche serrée contre elle et un filet de sang, coulant jusqu’à son coude, gouttait sur le carrelage.
Le hamster sauta sur ses pattes et huma l’air de cette truffe que sa maîtresse avait trouvé si attendrissante. La minuscule boule de fourrure soyeuse dégageait à présent une nette odeur de pourriture. Ses oreilles autrefois d’un rose délicat avait viré au gris sale et par sa bouche exagérément béante, on apercevait des crocs acérés, avides de chair humaine.
La fenêtre claqua brusquement et le courant d’air fit grincer la petite roue de la cage aux barreaux tordus. Le hamster se tourna vers la source du bruit, les moustaches frémissantes. La jeune femme sentit derrière elle une poignée lisse et ses doigts se refermèrent sur le hachoir. Elle le brandit devant elle en tremblant et l’abattit de toutes ses forces sur la table. Le rongeur poussa un cri suraigu. La lame d’acier s’était profondément enfoncée dans le bois, coupant quasiment le hamster en deux et les parties de son corps n’étaient plus reliées que par un mince lambeau de chair.
Le petit animal se débattit un instant sans comprendre ce qui le retenait. Puis, plantant fermement ses griffes, il tira un coup sec. Avec un répugnant bruit de succion, la moitié supérieure de son corps se détacha du reste et se mit à ramper sur la table, répandant derrière elle une traînée de fluides visqueux. La jeune femme vacilla et tomba à genoux. Un flot de bile lui envahit la bouche et l’horreur lui tordit les entrailles. Comme elle redressait la tête, le hamster lui sauta à la gorge. Ses crocs percèrent la carotide et un geyser vermillon vint éclabousser le frigo.

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Je le frappai de plusieurs coups de couteaux. La lame pénétra la chair de son ventre avec une facilité qui me surprit. Ses yeux s’écarquillèrent de saisissement puis d’horreur tandis qu’il s’effondrait sur la moquette. Une tache sombre s’étendait rapidement sur le coton vert de sa chemise, semblable à une énorme fleur pourpre en train d’éclore. Il poussa un long gémissement entrecoupé de hoquets. Son bras fouetta l’air, cherchant à me saisir. Je reculai de quelques pas sans cesser de le regarder. Sa souffrance était un spectacle dont je voulais me repaître à loisir.
Si souvent, j’avais imaginé ce moment. Le soir, je fermais les yeux sous les draps et rêvais à ma vengeance. Je me figurais les cris de douleur qu’il pousserait quand il serait enfin à ma merci, les supplices que je pourrais lui infliger, ses mains se tendant en vain pour réclamer ma pitié. Je savourais à l’avance son agonie et la jouissance que j’en tirais m’aidait à supporter l’horreur de ma situation.
Il se traînait sur le ventre à présent, souillant la moquette gris perle de traînées écarlates. Une odeur métallique et acre se répandait dans la pièce, celle de la peur et de la mort. Il cherchait à atteindre le téléphone, un hypothétique salut face à moi, sa Némésis. Je lui assénai un coups de pieds brutal dans le flanc et il hurla de douleur. Oui ... crie, jure et pleure. Pleure comme j’ai pleuré tant de fois. Je le frappai de nouveau à plusieurs reprises, y mettant à chaque fois d’avantage de ma rage et de ma haine. Puis, je m’arrêtai, hors d’haleine. Des bulles de sang se formait à la commissure de ses lèvres et il me suppliait dans un gargouillement.
Lui qui depuis tant d’années me terrorisait reposait maintenant à mes pieds, baignant dans son sang. Lui qui, de son ombre énorme, avait failli étouffer à jamais la flamme de ma joie agonisait, impuissant, pathétique, vaincu. Tout est fini à présent, mon implacable ennemi. Tu ne me feras plus aucun mal. Je saisis le tisonnier et le levai au dessus de ma tête. Avec un immense sourire, je l’abattis.

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Je me suis prêtée bien volontiers à ton exercice littéraire. Bon, je me suis un peu laissée emporter sur la longueur... Mais il me faut du temps pour me plonger dans l’ambiance. Comme le « je » est supposé être le plus difficile, je lui ai réservé la scène réaliste.
J’ai une attitude assez distanciée vis à vis de ce que j’écris. Trop peut-être pour vraiment provoquer une émotion chez mon lecteur, d’ailleurs. J’écris des paragraphes comme je regarderais des scènes d’un film. Il y a des effets spéciaux, parfois du gore dégoulinant de ketchup. Il m’est arrivé d’écrire des nouvelles à la première personne. Mais même si je prête ma voix, ce n’est pas moi. Cela dit, la méthode est différente. J’imagine la scène comme je jouerais un rôle et pas comme une projection sur une toile blanche. Je me plonge d’avantage dedans. Je ne suis plus le metteur en scène, je suis l’acteur.

Mon ressenti après l’exercice ? En effet, il y a une nette différence entre les deux extraits. Tu as raison, on ne les traite pas pareil. Pour le premier, j’ai simplement laissé courir mon imagination morbide. Pour le deuxième, j’ai choisi d’aller puiser dans mon côté obscur. Je me suis plus mis à la place de l’héroïne. Je crois que je me suis plus impliquée. J'aurais pu cependant simplement endosser un rôle. Mais le résultat aurait été moins bon. Il y a une nette jubilation à laisser remonter ses instincts pervers. C’est défoulant ! Et en même temps assez répugnant et un rien malsain. On est pressés de les étouffer de nouveau. A la réflexion, je pense que les auteurs de polars noirs ne doivent pas être bien nets pour enchaîner les scènes d’horreur. Ils doivent porter en eux une part sombre drôlement développée.
Cela dit, je me sais incapable aussi bien de frapper un hamster avec un hachoir qu’un homme avec un tisonnier. Cela reste du domaine du fantasme. On est bien dans la fiction. La cape noire qu'on endosse pour écrire cela, on la retire aussitôt fini d'écrire.

Est-ce aussi facile ? Mais ça ne l’est jamais pour moi d’écrire. Le moindre mot se refuse cent fois à ma plume (enfin, à mon clavier). Je relis mes phrases encore et encore en cherchant l’expression la plus juste, effaçant, recommençant... Tu serais effrayée de voir combien de temps ton exercice m’a pris. Mais je me suis bien amusée en le faisant ! Et la différence entre les deux processus de création est troublante... Je vois à présent ce que tu voulais dire.
Mais je reste persuadée qu’on peut écrire des choses qui nous sont étrangères en grande partie, pour peu qu’on laisse remonter à la surface un peu du marigot infâme que chacun porte en soi. Chacun de nous a un vieux fond macho, violent, intolérant, colérique, envieux, égoïste... On l’étouffe pour devenir meilleur mais il est là, comme un monstre dans un placard. Il n’y a qu’à entrouvrir la porte.

Est’, qui s’empresse de refermer la porte.

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