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 WA - Exercice n°4 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mercredi 18 octobre 2006 à 18:57:50
C’est une histoire à 2 personnages, A et B. C’est une histoire triste, où A s’est senti blessé par B. Ce peut être une rupture, amoureuse ou amicale, un licenciement, un conflit familial, etc...( en évitant toute connotation religieuse ou raciale).
Vous allez faire parler A à la première personne, dans un texte ( lettre, monologue ou dialogue avec un faire-valoir pratiquement silencieux) où il va exprimer une haine violente envers B.
Dans un 2° texte, vous lui ferez dire à peu près la même chose, mais votre personnage, plus introverti, aura beaucoup de mal à laisser exploser sa violence, et les émotions seront plus retenues.

ATTENTION ! Dans l’exercice suivant ( n°5), vous serez amenés à faire parler le personnage B à la première personne, à propos des mêmes circonstances. Je vous conseille donc de ménager vos arrières afin que B puisse donner une interprétation différente des mêmes faits, et que ce soit plausible... B ne sera pas forcément haineux ; à vous de trouver pour lui une position compatible avec son caractère et l’histoire décrite.

Amusez-vous bien ! Vous avez jusqu’au 2 novembre pour l’exercice n°4.
Narwa Roquen,jusques à quand?


  
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Réponses à ce message :
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2006-10-18 21:18:38 

 Prêt!Détails
Je commenc e à rassembler des idées...

M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2006-10-20 09:43:12 

 Trois trains de retardDétails
Erfff, ça va trop vite!!!

J'en suis encore à réfléchir, avec du retard, à la cigale et la fourmi... Je dois manquer de temps pour vous suivre, ou de rapidité de réaction, ou des deux, mais je ne suis vraiment pas au point..... :o(


Elemm', sur le quai, dépitée, apprenant que le train des Faëriens est déjà arrivé à Hawaii

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2006-10-22 13:41:54 

 WA - Participation exercice n°4 - ADétails
Voici une histoire qui respecte un peu les règles. Ce n'est que le texte A. J'ai voulu conserver une dimension sci-fi...et en outre (...tombe), elle est presque de circonstances.

-------------------

Je t’avais dit que je reviendrais.

Aucune barrière n’a pu me retenir. Je te l’avais promis t’en souviens-tu ? Au nom de tous ceux que tu as laissés derrière toi, j’en avais fait le serment. Maintenant tu es là, devant moi et tous les anges du ciel et tous les démons de l’enfer ne pourront m’empêcher de te dire ce que tu n’as jamais voulu entendre. Ce n’est pas seulement la rage qui m’a poussé à m’enfuir de ma geôle temporelle. Tu es là enfin, auréolé de ta gloire de héros universel. Tu t’es bien foutu de leur gueule, hein ? Je te vois d’ici, debout devant le Cénacle Impérial, jouissant des honneurs face à la parade militaire célébrant Ta victoire ! Et moi, où étais-je ? Tu t’es débarrassé du seul témoin de ton mensonge. Oui, à cause de toi, j’ai goûté aux délices des passages à tabac dans les blocs spéciaux de Virge IV. Tu avais dû payé grassement le commandant pour qu’il ferme lui aussi les yeux. Tu crois que je n’ai pas reconnu les marques des gorilles. Moi aussi, je faisais partie des commandos Orion, les meilleurs d’entre les meilleurs ! J’étais ton fidèle lieutenant, tu te souviens ?

J’ai compté les jours, les semaines et les années ! Oui, comme le mythique Dantès au fond de la cellule. J’ai contemplé les étoiles, elles étaient si loin. J’ai cru devenir fou...de rage et de douleur. Tu nous avais abandonnés. Qu’as-tu ressenti quand tu as donné l’ordre de nettoyage ? J’étais là, juste en dessous, avec les gars de l’unité. Ils n’ont pas compris, jusqu’au dernier moment. Tu disais qu’il s’agissait d’une simple opération de routine. Exfiltration de terroristes...une mission banale pour des commandos Orion. Juste un « touch and go » une histoire de quelques minutes tout au plus. D’ailleurs, nous n’avions pas de réseau au sol. Une poignée de terroristes cachés au sein d’une petite communauté rurale perdue dans la banlieue des amas stellaires.

Tu m’as bien planté. Je me suis vite rendu compte que tout était bidon. Pas la moindre trace de terroriste à des milliers de kilomètres à la ronde. Nada. Juste quelques centaines d’honnêtes et laborieux paysans cultivant les centaines de megtares allouées par le gouvernement local. J’ai communiqué l’ordre d’évacuation et les coordonnées d’atterrissage pour le module de récupération. Keem était là, à côté de moi, rigolant comme un bossu.

Que dis-tu pour ta défense ? Tu as toujours réponse à tout. Tu as embobiné l’état-major et ses commissions d’enquête. Qu’est-ce que tu leur as dit au fait ? Une communauté rayée de la carte, même au sein de l’Impérium, cela fait désordre. Six cents morts ! Cela attire inévitablement des vérifications, des gars des renseignements, des politicards de tous poils, des Sénateurs avides de profiter de la moindre parcelle de publicité. Surtout dans le contexte des guerres périphériques ! Oh, le joli succès du colonel Embarius... appelé pour une opération de seconde zone et tombant sur un nid d’ennemis infiltrés ! Il perd tous ses hommes et manque lui aussi d’y passer : brûlures de troisième degré sur 60% du corps mais il nettoie la zone et cautérise la cellule cancéreuse comme un grand ! Bon sang, avais-tu oublié que moi aussi j’avais accès aux ressources d’Emilie ? Elle m’a susurré à l’oreille que tout allait être carbonisé dans les quinze secondes ! A peine le temps de subvocaliser la combinaison de téléportation d’urgence.

Qu’as-tu ressenti, hein, quand la croûte terrestre a commencé à bouillir dans un rayon de huit cents kilomètres. Ces quinze secondes ont duré pour moi une éternité. J’ai vu les gars ahuris essayer vainement de se planquer au plus profond du collecteur enterré. C’était peine perdue, ils le savaient. Mais, la vision d’horreur, celle qui hante mes jours et mes nuits, celle qui m’a fait tenir aussi toutes ces années, qui a marqué au fer rouge ma volonté, c’est le regard de ces enfants qui jouaient dans la cour d’une école. En une fraction de seconde, ils avaient compris...tout espoir était vain...quand les roses de douleur, rouges et noires, ont déployé leurs pétales au fond de leurs yeux innocents. Leurs bouches se sont ouvertes mais aucun cri ne s’est fait entendre dans le grondement de la fournaise que tu as déclenchée.

Tu avais bricolé le berceau de téléportation du vaisseau. Impuissant, j’ai assisté au déroulement de ton plan infernal. Tu as trafiqué les données et les rapports, les transformant en une fiction crédible de base arrière terroriste. Quant à moi, tu m’as drogué et puis tu m’as débarqué sur Virge IV. Longtemps, je me suis demandé pourquoi tu n’avais épargné : il te fallait quelqu’un qui sache mais qui ne puisse intervenir. Je sais maintenant que tu es venu plusieurs fois me voir croupir au fond de ma cellule !

Je t’avais promis que je reviendrais. Pour te dire tout ça. Pour te cracher au visage toute ma colère. Tel que tu me vois, je suis l’ombre du guerrier que je fus. Ils m’ont brisé, recomposé plusieurs fois dans les cercueils de thérapie génique. Ils ont sondé chaque molécule de mon être mais ils n’ont pas réussi à éliminer ce que j’avais enfoui bien plus loin. Je me suis enfui et ma fuite fut longue. J’ai égaré mes traqueurs et leurs chiens. J’en ai aussi tué, je crois, pour venir jusqu’à toi. Aujourd’hui, je suis là, pour te faire payer au centuple le prix de ton mensonge et de ta barbarie. Oui, j’étais prêt à le faire, avec une jouissance sans limite, et j’aurais fait duré le plaisir...cinquante ans...cela fait cinquante ans...

Mais tu es là, à mes pieds, sous cette dalle de marbre, et tu me nargues encore. La mort a été plus rapide que ma vengeance. Il paraît que tu as souffert malgré les drogues et les prêtres. J’espère que tu brûles en enfer.


M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-10-24 11:12:49 

 Au secours, hilfe, help !Détails
Ca va trop vite !

Est', larguée, dépassée, totalement.

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2006-10-25 21:51:36 

 WA - Participation exercice n°4 - BDétails
Bonsoir,

Après la version A, voici la version B. Je ne sais pas trop si j'ai répondu à la commande mais j'ai toujours eu un faible pour les miroirs .


---------------------------------------------------------------


Tu m’avais dit que tu reviendrais.

Le temps et l’espace se courbent devant ta puissance mais tu es venu finalement. Je suis l’ombre qui s’éteint dans l’ombre de Virge IV, l’ombre d’un soldat qui a perdu sa foi. Et tu es là, de l’autre côté du judas... Même si tu ne dis rien, je sais que tu es à un pas de moi. Tu pourrais aussi bien être de l’autre côté du bras stellaire, à l’autre bout de l’univers, la composition parfaite d’un hologramme militaire tactique. Mais il y a cette sensation de présence qui ne trompe pas !

Je me souviens de tous ceux que j’ai laissés derrière moi. J’entends encore ta promesse murmurée au creux de mon oreille pendant le transit. Entre les anges du ciel et les démons de l’enfer, je ne peux choisir. Je n’ai jamais pu choisir, affronter une situation conflictuelle. J’aurais pu agir différemment. Je n’avais qu’un seul geste à faire et tous tes plans auraient volé en éclats. J’aurais pu intercéder auprès d’Emilie, tu te rappelles que j’avais fait quelques petites modifications dans ses neurotransmetteurs ? J’avais implémenté de nouvelles routines dont tu ignores même l’existence.

En fait, je n’ai jamais eu cette rage en moi qui aurait pu me pousser à m’enfuir de cette geôle temporelle. Aujourd’hui tu es là, auréolé de ta gloire de héros universel. J’ai toujours admiré la façon avec laquelle tu retournais la situation à ton avantage. Tu les as bien roulés dans la farine, tous, aussi galonnés soient ils. Tu as dû savourer chaque instant quand tu étais debout devant le Cénacle Impérial, jouissant des honneurs, face à la parade militaire célébrant Ta victoire ! As-tu seulement eu une seule pensée pour moi, l’unique témoin de ton mensonge. Même quand j’ai enduré les interrogatoires musclés au fond des blocs spéciaux de ce satellite ? Tu les as mis dans ta poche, hein, tu es passé maître dans l’art de la manipulation. Même ce commandant, qui a pudiquement éteint tous les réseaux vidéo de la station carcérale. Tu connais le prix de chaque homme. J’ai même reconnu les marques des gorilles qui m’interrogeaient. Tu m’as toujours affirmé que je n’étais pas à ma place dans les commandos Orion, les meilleurs d’entre les meilleurs ! Non à cause de mes aptitudes physiques mais à cause de mes scrupules qui sentaient trop la naïveté républicaine. Tu disais souvent que la République était le rêve le plus absurde de l’humanité.


J’ai compté les jours, les semaines et les années ! Oui, comme le mythique Dantès au fond de la cellule. J’ai contemplé les étoiles et elles étaient si loin. Je suis devenu fou...plusieurs fois dans cette cellule capitonnée. Pourquoi nous as-tu abandonnés ? J’imagine que tu n’as ressenti absolument aucune émotion quand tu as donné l’ordre du nettoyage. Je te connais que trop bien. J’étais là, juste en dessous, avec les gars de l’unité. Jusqu’au dernier moment, nous n’avons pas compris. C’était une simple opération de routine. Il fallait exfiltrer quelques terroristes cachés au sein d’une petite communauté rurale perdue dans la banlieue des amas stellaires.

Même maintenant je ne comprends pas. Les terroristes devaient avoir trouver une super planque car nous n’avons pu trouver la moindre de leur trace sur des milliers de kilomètres à la ronde. Les honnêtes et laborieux paysans qui cultivaient leurs megtares alloués par le gouvernement local n’ont pas été d’un grand secours. Quand j’ai transmis l’ordre d’évacuation et les coordonnées d’atterrissage pour le module de récupération, puisque la mission se soldait par un échec, j’ai bien senti que tu tordais le nez, comme on dit chez moi. Je me souviens que Keem à côté de moi, secouait la tête d’un air dépité

Tu as du te dépasser pour falsifier les données et les rapports, Mais je t’en sais capable, hein ? L’état-major a été sans doute subjugué par tes explications. Les commissions d’enquête aussi, c’est sûr ! Et à mes frais n’est-ce pas ? Oh, le joli succès du colonel Embarius... appelé pour une opération de seconde zone et qui lutte, au mépris de sa vie, pour maîtriser la folie d’un subordonné, moi en l’occurrence ! Que sont huit cents morts à côté de plusieurs dizaines de milliers de civils épargnés ? Les terroristes sont devenus un détail de l’histoire ! En plus, le héros est brûlé au troisième degré sur 60% du corps. Je n’ai même pas osé me rebeller et faire appel à Emilie ! Elle m’a susurré à l’oreille que tout allait être carbonisé dans les quinze secondes ! J’ai eu juste le temps de subvocaliser la combinaison de téléportation d’urgence.

J’ai vu les gars ahuris essayer vainement de se planquer au plus profond du collecteur enterré. Peine perdue, ils le savaient. Mais la vision d’horreur, celle qui hante mes jours et mes nuits, c’est le regard des enfants qui jouaient dans la cour de l’école. En une fraction de seconde, ils avaient compris que tout espoir était vain quand les roses de douleur, rouges et noires, ont déployé leurs pétales au fond de leurs yeux innocents. Leurs bouches se sont ouvertes mais aucun cri ne s’est fait entendre dans le grondement de la fournaise que tu as déclenchée. Je mérite mon sort, rien que pour cela, je mérite mon sort. Tu écoutes. Tu es toujours là ? Mais tu ne dis rien....

Tu as bricolé mon berceau de téléportation à bord d’Emilie. Je n’arrive pas à vraiment t’en vouloir, à réellement exprimer la colère qui devrait m’étreindre. Tu m’as drogué et tu m’as débarqué ici, sur Virge IV. J’ai été jugé et condamné, mais pas à la peine capitale ! Tu ne le voulais pas ! Quelle magnanimité ! Longtemps, je me suis demandé pourquoi tu m’avais épargné. Mais je sais maintenant. Oui, je le sais, ton vieux sadisme grégorien. Quelle saveur aurait tous tes artifices si tu es le seul à savoir que ce sont des artifices. Moi, je suis là, symbole vivant de ton pouvoir, aussi docile et dérisoire qu’une marionnette.

Tu m’avais promis que tu reviendrais. J’avais imaginé toutes sortes de façons pour te cracher au visage toute ma colère. Mais je n’éprouve aucune colère. Ce ne sont pas tes sbires qui m’ont brisé, même s’ils m’ont plongé plusieurs fois dans les cercueils de thérapie génique. Non...mais en moi, il n’y a que le vide, il ne restait plus rien à éradiquer. Depuis la mort des enfants. Je suis mort avec eux, alors que la lumière explosait en miroirs de sang et que les flux d’énergie m’aspiraient vers Emilie. En fait, ta sentence est à la hauteur de ma faute : je n’ai pas pu t’empêcher de commettre ces atrocités. Non, je n’ai pu su me résoudre à t’empêcher de commettre ces atrocités.

Mais je suis là à tes pieds, derrière cette dalle de métal. Tu restes silencieux. La mort vient pour moi ce soir, tu le sais, tu as été averti par le commandant, n’est-ce pas ? Finalement, elle me libère de mes chaînes et malgré les drogues et les prêtres, j’espère brûler en enfer. Je t’y attendrai, comme toujours !

M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2006-10-31 18:57:15 

 WA - Ex n°4 - ParticipationDétails
Texte n°1
J’espère qu’il ne pleuvra pas à New York. La pluie me suit partout. Stockholm, Paris... Paris ! Je n’aurais pas dû y aller.
Qu’est-ce que j’espérais ? Mais qu’il crève, qu’il crève ! Je pourrai peut-être retrouver quelques bons souvenirs au fond de mes tiroirs, quand il sera mort ! Mais le vieux beau s’accroche à la vie comme une arapède à son rocher, porte le cheveu teint et le costume clair – ridicule, pitoyable, pathétique – odieux.
Tout ce qu’il a su me dire c’est « Tu devrais goûter leur petite salade de langoustines... » J’aurais voulu qu’il s’étouffe avec la sienne ! Il est tout ce que je hais au monde, un petit parvenu obséquieux et obèse, sans culture et sans classe, débitant des blagues à deux balles d’un oeil libidineux à une serveuse en minijupe qui pourrait être sa petite-fille...
Il croit m’épater avec ses cigares puants et son Alfa de merde ?
« Je te la laisserai en héritage. » Stupide ! Je n’ai pas le permis ! Il se vante d’aller étaler sa graisse dégoulinante à Copacabana ou à Agadir, au bras de blondasses vulgaires... Qu’est-ce que j’en ai à faire ? J’ai tout ! Je gagne plus d’argent qu’il n’en pourra jamais rêver, j’ai trois doctorats et deux licences, je parle six langues dont le russe et le japonais, et depuis trois jours j’ai le prix Nobel de Chimie – à quarante-huit ans, la gloire !
Je lui ai envoyé un billet d’avion pour Stockholm, en pensant qu’il serait fier d’assister à la cérémonie.
« Oui mais tu sais j’ai rendez-vous chez le dentiste. »
J’ai des bouffées de haine quand j’y repense. J’aurais dû m’y attendre, pourtant. Quand je le lui ai annoncé au téléphone, il a dit « Ah oui ? Ah bon ? Tu dois être content... » Point.
J’ai eu le bac à quinze ans, mention très bien.
« Ben oui, c’est normal, tu es un garçon intelligent. »
Il ne regardait jamais mes bulletins scolaires, il n’avait pas le temps. Il gagnait du fric. Ma mère m’enfermait, me critiquait, me démolissait – il laissait faire. Brésil, Chine, Australie, les affaires... Quelles affaires ? Vendre ses voitures de merde et tromper sa femme ! Ma mère me sadiquait mais elle avait au moins raison sur un point.
« Ton père est un minable. »
Et il continue à me pourrir la vie ! Je devrais louer un bateau, l’emmener au large de Monaco, où il a tant flambé, et le jeter par-dessus bord. Et puis le regarder lentement se noyer, l’entendre m’appeler, me supplier, lire dans ses yeux l’étonnement, la peur, la souffrance... Il me regarderait, pour une fois ! Et moi je lui dirais : « Tu veux un peu de salade de langoustines ? Elle est excellente... »




Texte n°2
J’espère qu’il ne pleuvra pas à New York. Il pleuvait sur Stockholm, il pleuvait sur Paris... Je n’aurais pas dû y aller, qu’est-ce que j’espérais ? Qu’est-ce que ça m’apporte, ces dîners au restaurant où il promène ses cheveux teints, ses costumes clairs et son humour d’Almanach Vermot ?
Tout ce qu’il a trouvé à me dire c’est « Tu devrais goûter leur petite salade de langoustines... » J’en avais des nausées.
D’ailleurs j’ai encore mal à l’estomac. Mon ulcère a dû se réveiller. Je sais bien que c’est à cause de lui, il continue à me faire du mal, comme il a toujours fait. Oh je déteste ses cigares ! Et cette Alfa Roméo, qu’il veut me laisser en héritage alors que je n’ai jamais passé mon permis... Et ces petits airs mielleux pour draguer une serveuse qui a cinquante ans de moins que lui ! Il me fait honte !
Je n’irai plus. Je n’ai pas besoin de lui. J’ai quarante-huit ans, je suis riche, j’ai trois doctorats et deux licences, je parle six langues dont le russe et le japonais, et depuis trois jours j’ai le prix Nobel de Chimie. Je n’ai pas besoin de lui. Et le jour où il mourra... Eh bien voilà, il sera mort, et je pleurerai sur sa tombe.
Ou pas.
Je lui ai envoyé un billet d’avion pour Stockholm, pensant qu’il serait fier d’assister à la cérémonie.
« Oui mais tu sais j’ai rendez-vous chez le dentiste. »
Evidemment. Il n’est jamais là.
Quand je le lui ai annoncé au téléphone, il a dit « Ah oui ? Ah bon ? Tu dois être content... »
Tu dois être content ! Et lui ? Rien. Je suis poli, je ne te le dis pas, mais je m’en fiche.

J’ai eu le bac à quinze ans, mention très bien, dix-huit de moyenne !
« C’est normal, tu es un garçon intelligent. »
Aussi bien, il croyait que j’étais encore en seconde... Il n’était jamais là. Il allait vendre ses voitures aux quatre coins du monde, pendant que ma chère mère distillait son venin castrateur dans mon âme adolescente. Elle le détestait cordialement et ne se privait pas de me le dire – mais sans doute détestait-elle tous les hommes, paix à ses cendres.
Je n’irai plus.
J’ai quelquefois des bouffées de violence quand je pense à lui. Il m’arrive de faire des cauchemars où je le regarde se noyer et je ne fais rien.
Non, il ne faut plus que j’y aille.
Narwa Roquen, pour ne pas laisser Maedhros tout seul face à vos critiques!

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2006-10-31 19:21:52 

 Well doneDétails
Chapeau pour tes deux récits...ce sont des histoires telle que je les aime : saignantes à voir presque le sang ( moi qui adore les tartares et au pire, la viande bleue....).


Une petite préférence pour le texte A... (j'aime bien les blondasses à Copacabana).



M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2006-10-31 21:56:28 

 Participation ex n°4, in extremis!Détails
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé sur mon lieu de travail ne serait que pure coïncidence... Ou presque.

Texte 1:
Et voilà, ça recommence... Tout allait plutôt bien, 8h10, tu entres dans la pièce, et l'allergie me reprend: tu m'irrites, tu m'exaspères, tu me crispes. Ce n'est pas un événement particulier, c'est juste ta présence au quotidien. Tu es là, tu es simplement là, et j'ai envie de vomir. Tu promènes ton pas nonchalant, ton air béat, tend mollement ta main, la tête rejetée en arrière, le regard ailleurs, et tes doigts ne se referment pas sur les miens. Ta poignée de main dit tout du personnage: avare, fausse, fainéante. Tu es un parasite. Un virus, un furoncle, un cafard. Tu t'assieds, prends l'air concentré, et démontres ton incompétence avec une indifférence et un naturel qui me laissent coite. "Ce dossier? ah, bah, je sais pas, boh, bof, laissez, laissez, on verra plus tard". Tout le monde court, s'active, s'affaire, et de ton bureau, s'échappe ton rire gras: "ha ha, oui, oui, 22-6, c'était un beau match, hein, ça, c'était un beau match". Je voudrais t'étriper. Te saigner à blanc, t'écorcher vif. Tu es incompétent, inutile, incapable, imbécile, mais fier de toi. Suffisant, hypocrite, malhonnête... Car tu mens! Tu mens comme un arracheur de dents, pour justifier ton salaire, pour couvrir tes erreurs, pour nous enfoncer un peu plus, nous, les bas employés. Et puis, tu te lèves, viens donner un ou deux ordres absurdes, fais remarquer que le téléphone est mal raccroché mais ne tendras pas la main pour le remettre en place, et t'en retournes boire ton café sur une plaisanterie grasse et déplacée. Là, je sens mes ongles griffer le combiné, et je vois le poste traverser la pièce, s'écraser sur ta nuque, je vois le sang gicler et ton corps mou s'aplatir au sol. Pin-pon, pin-pon, trop tard, heure du décès: 9h25. Faut dire que dans la panique, le temps de rebrancher le téléphone, j'ai mis du temps à appeler les pompiers... D'autres fois, je rêve de bics bleus enfoncés dans tes orbites, d'agrafes murales plantées dans ton costume gris, de mort lente et douloureuse dans la salle des archives, où tu t'es retrouvé malencontreusement oublié pendant les deux mois de fermeture estivale...
Bon, ensuite, je reviens à la réalité. J'essaie de faire abstraction de ta présence, mais t'es aussi discret que le 4x4 rouge que tu convoites. Aussi encombrant, aussi polluant, aussi lourd. Alors je me détends en me disant que ta mère doit avoir honte, que ta femme t'a quitté, paraît-il, et que tes gosses te détestent. Et ça me soulage un peu.

Texte 2:
J'ai pourtant essayé de l'éviter, ce matin, de même simplement retarder l'heure de la poignée de main, mais rien à faire...
Il a une façon de serrer la main... Serrer, si l'on peut dire; Sa Majesté daigne laisser le peuple toucher ses phalanges...
Dès qu'il est là, je me sens mal-à-l'aise, gêné, et même en colère. Je ne sais pas bien pourquoi, mais sa simple présence m'est désagréable, vraiment désagréable. De toute façon, je ne sais pas pourquoi il vient, on travaille bien mieux quand il n'est pas là, il ne fait pas grand chose. Il ne nous aide pas, et même parfois, il s'attribue notre travail, il ment et personne ne dit rien.
Parfois, il m'arrive de... Quand je suis vraiment trop en colère, pour me calmer j'imagine que je lui envoie le téléphone au visage, ou que je lui plante des stylos dans les yeux, ou que... je sais, vous devez trouver ça ignoble, mais si vous saviez, je crois que je le déteste vraiment... Je crois que je voudrais qu'il meure. Pas seulement qu'il démissionne, ou qu'il soit viré, non, qu'il meure m'irait bien. S'il arrivait un accident, je trouverais une excuse pour ne pas appeler les pompiers tout de suite.
J'essaie de ne pas penser qu'il est là, mais c'est impossible, il est vraiment... encombrant. Inutile et encombrant, oui, une vraie ordure.
Je me demande la vie qu'il a à l'extérieur. Il paraît que sa femme l'a quitté et que ses gosses ne veulent plus le voir; je ne sais pas si c'est vrai, mais ça ne m'étonnerait pas. Et ça me ferait plaisir que ce soit vrai.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2006-11-02 20:02:51 

 Commentaire MaedhrosDétails
Ta participation est plus qu'excellente, elle frôle le génie. En trois coups de cuiller à pot, tu nous décris deux personnages, une histoire, et tout un univers! Si j'étais un éditeur, je te publierais!
Par ailleurs ( enlève tes bottes tant qu'il est temps, je n'en ai pas fini avec les éloges) l'idée du miroir je/tu est intéressante à plus d'un titre, et je suis très jalouse de ne pas l'avoir eue!
D'une part sur le plan esthétique, c'est une trouvaille puissante. Les deux textes se répondent et s'enrichissent l'un l'autre.
D'autre part le texte n°2 est un petit bijou de communication ( ou plutôt de non-communication).
En effet la manière de s'exprimer je/tu pose déjà la différence entre les deux personnalités. Je précise à l'intention des plus jeunes qui ne seraient pas férus de techniques de communication que le sujet sûr de lui dit "je" ( je ne suis pas content); celui qui est plus fragile dit "tu", il ne parle pas de lui, il parle sur l'autre (tu ne m'as pas fait plaisir) - ses émotions le dominent, mais il n'ose s'affirmer. Ce simple petit changement en dit long sur l'état d'esprit du personnage, et dès lors sa destinée coule de source. Tu aurais presque pu te passer de dire "je n'ai jamais pu choisir "etc, même si cela aurait probablement fait râler Estellanara.
Je suis très impatiente de voir comment tu vas faire parler le monstre: va-til se justifier? Va-t-il reconnaître ses torts? Ou va-til se monter aussi horrible que nous le dit A ?
Amis lecteurs, vous en saurez plus en lisant le prochain épisode de "Jeux de miroirs" , de Maedhros...
Narwa Roquen, clap clap clap

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2006-11-03 09:55:34 

 Moi râler ? Jamais !Détails
Ni le temps ni le courage de longues critiques ces temps-ci... Juste ces quelques mots pour dire que j'ai moi aussi adoré la participation du sieur Maedhros. Effectivement, il construit une histoire complète en quelques paragraphes et est habile à susciter les émotions. Merci pour les explications sur la communication; je n'y suis pas rodée.

Est', vraiment fatiguée...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2006-11-03 19:15:54 

 Commentaire ElemmirëDétails
C'est vraiment très très bien! Tu t'es totalement lâchée dans le 1° texte ( comptes personnels à régler?). J'aime bien le détournement d'objets familiers en armes du crime...
Toi aussi tu as un peu joué avec les miroirs, mais cette fois entre le "tu" agressif et le "il" descriptif, ce qui est tout à fait astucieux!
Bien sur que le texte n°2 n'a pas le brio du 1 aux yeux d'un lecteur inattentif. Mais, connaissant la consigne, on ne peut qu'admirer la manière dont les formulations sont atténuées, lissées, polies par la peur de déplaire - sans que les sentiments profonds diffèrent sensiblement.
Je trouve que depuis le début de la WA tu as fait des progrès fulgurants. Ton expression est plus sûre, tu as mis des couleurs sur ta palette et tu sais t'en servir... Moi je ne sais toujours pas dessiner...
Narwa Roquen,que c'est agréable de faire des compliments!

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Onirian  Ecrire à Onirian

2008-08-29 17:34:33 

 WA-Exercice 4 - Haine violenteDétails
Je me suis peut-être un peu trop éloigné des consignes. L'histoire n'est pas triste en soit, mais la haine est présente et sans ambiguité.
Etrangement, ma version de la WA2 sur la cigale et la fourmi (version triste) aurait presque mieux convenu que ce texte.

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Je vais t'égorger de mes propres mains ! Je veux voir tes entrailles rependues sur le sol, et je veux les piétiner. Je veux t'entendre hurler et agoniser ! Je veux...

Me trahir, moi... Moi qui ai mené la nation à son apogée ! Moi qui ai transformé des paysans pleutres en fiers guerriers. Sur les ruines d'un empire, j'en ai bâti un plus grand encore, et toi tu...

J'étais là au temps de l'oppression, te souviens-tu ? A l'époque ma vie se résumait à aider un père sans envergure, simple marchand dans un monde trop grand pour lui. Quand les soldats de l'empereur sont venus raser le village, j'ai pris les armes, j'ai crié, je me suis débattue, mais je les ais soulevés, tous, à bout de bras. Le village a pris les armes, et j'ai vaincu.
Et toi, tu étais là aussi... Tu m'as vu, tu m'as félicité, tu m'as acclamé comme tous les autres !
Et quand j'ai réunis tous les villages du sud, les exhortant à se battre, alors que personne ne croyait que l'on pouvait rivaliser avec le grand bataillon ? Tu te tenais debout, fièrement, à mes côtés, et là encore j'ai arraché une victoire !

Alors le pays tout entier s'est levé avec moi pour faire front à l'empereur et à sa Première Armée. J'ai frappé, j'ai tué, j'ai saigné aussi, mais à la fin, je suis resté debout, et la grande, la terrifiante, l'invincible Première Armée n'est plus.

Le pays tout entier m'a fait reine, impératrice, Déesse !
J'ai pourchassé l'empereur à travers les sept continents, et ils tous sont devenus mien, sauf le dernier. Et aujourd'hui, le jour ou ma victoire aurait été totale, tu me tues. Tu me jettes dans un cachot comme une malpropre. Ah, elles sont belles tes paroles, "tes gens meurent par millions". Et alors ? Moi, j'étais dans leurs rangs. Moi aussi je faisais partie de cette masse grouillante, moi aussi j'ai souffert, mais moi, j'ai survécu ! Je hais les lâches et les couards, j'exècre les faibles, je maudis les incompétents. J'ai combattu en première ligne dix fois plus que chacun d'entre eux, et je vis encore. Ceux qui meurent à la première bataille n'étaient pas dignes de vivre. Au lieu de gémir, ceux qui ont faim devraient se battre pour survivre, car c'est là l'unique voie.

Et toi ? Pourquoi m'as tu trahie, fils de chacal ? L'empereur étais un homme profondément mauvais, alors je l'ai traqué et j'ai pris sa place, à l'heure de nos débuts, tu me soutenais sans réserve. Pourquoi cet acte héroïque est-il subitement devenu un crime impardonnable ?

A moins que tu n'ais toujours été un traitre, une infâme créature qui me laissait prendre les risques, pour obtenir le trône sans te battre, tout à la fin. Un pari risqué mais habile... Je n'ai jamais fait confiance qu'à toi, cela à été ma seule erreur. Mais je sortirai de ce trou, dussé-je briser les murs avec mes poings, et je te tuerai, parce que tu es comme tous les autres... Non. Tu es pire que les autres. Je te hais désormais autant que je t'ai aimé, et je ne savais pas qu'il était possible de haïr autant.

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Onirian, la guerre, c'est triste.

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Onirian  Ecrire à Onirian

2008-08-29 17:45:07 

 WA-Exercice 4 - Plus introvertiDétails
Encore une fois, les consignes ont été un peu difficile a respecter, je me suis enfermé dans le personnage du premier texte, et une demi-mesure de haine ne mène nulle part. L'histoire est la même, le personnage aussi, mais avec un caractère différent, plus introverti peut-être. Moins haineux, surement.

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Mon amour...
Je n'ai jamais ressenti une telle douleur. Tu m'as enfermé. Jetée comme une malpropre dans les cachots de mon propre palais. Et pourtant, quel est mon crime ?
Te souviens-tu du temps de l'oppression ? Fille de marchand, je n'aspirais qu'à une vie simple... simple, mais libre. Hélas, les soldats de l'empereur sont venus, et tout à changé. Il n'y avait qu'une seule voie, me battre. Me laisser tuer où vivre sous le joug d'un tyran m'a toujours été impossible. Alors j'ai pris les armes, et le village m'a suivit. Et contre toute attente, nous avons gagné... Tu te tenais déjà à mes côtés...

Mais l'empereur n'allait pas en rester là après un tel affront. Il a envoyé son Grand Bataillon. Là encore, je me suis battue, tous les villages du sud à mes cotés. Tous ces gens... mais surtout toi, mon amour. Le sang a coulé, c'est vrai, mais la victoire nous a sourit.
Et puis est venue la Première Armée, les guerriers d'élites, le fléau de l'empereur. Mais c'est le pays tout entier qui m'a portée, autour d'une idée simple et dérisoire, un espoir invraisemblable, nous pouvions gagner.
Et nous l'avons fait.

Le pays tout entier m'a couronné, puis m'a donné le titre d'impératrice, et certains m'ont même surnommé Déesse.
Mais ce lâche d'empereur à fuit. Je l'ai pourchassé à travers les sept continents, que j'ai tous libérés, sauf le dernier. Mais aujourd'hui, à l'heure du sacre ultime, tu as stoppé mon bras de justice. Et je suis ici, dans ce cachot qui à jadis servi à asservir les nôtres, puis que j'ai utilisé pour punir les traitres... Tu me parles de morts, de famines... Tu m'accuses de ce dont tu accusais jadis l'empereur. Je viens moi aussi du peuple, l'aurais-tu oublié ? Je n'ai jamais refusé la peine, j'ai combattu en première ligne, toujours, m'exposant plus que les autres, leur montrant la voie. La guerre tue mon amour, tu ne le savais donc pas ?

Pourquoi me trahir ? Je t'aimais tellement... L'empereur était profondément mauvais. Alors je l'ai chassé, et j'ai pris sa place. Tu me soutenais sans la moindre réserve jadis. Pourquoi considères-tu notre croisade pour un monde meilleur comme un crime impardonnable désormais ?
Je n'ai jamais fait confiance qu'à toi. Et aujourd'hui, tu me tues. Est-ce le goût du pouvoir qui te corrompt où m'as tu trompée, depuis le départ ?

Les murs ne sont pas faits pour moi mon amour, jamais. Toi plus que quiconque devrais le savoir. Je sortirai ou mourrai en essayant. Je n'ai pas tué un tyran pour en voir un autre régner.

Je te tuerai mon amour. Cela me brisera, mais je te jure que je ne tremblerai pas... mon amour.
Je t'aime.

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Onirian, la guerre, c'est toujours aussi triste.

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-08-30 11:10:04 

 Commentaire WA 4 haine, OnirianDétails
Eh beh.
Ca colle des frissons dans le dos, toute cette haine. Ton texte est très bon, ahlala dommage cette orthographe, dommage! Le niveau est haut mais les fautes te décrédibilisent, c'est trop trop dommage, y a pas moyen de te faire relire avant de poster? Bon il n'y en a pas beaucoup beaucoup, hein:
"je les ais soulevés" sans "s" à "ai"
"Tu m'as vuE, tu m'as félicitéE, tu m'as acclaméE comme tous les autres" (sinon le lecteur a un doute sur le sexe de ton personnage, car il n'y a qu'un seul indice avant qui indique que c'est une femme, et c'est "Je me suis débattue": quand on n'a pas confiance en ton orthographe, on est un peu perdus, on ne sait plus quelle terminaison croire! Ca, c'est dommage)
"quand j'ai réunis" sans "s" à "réuni"
"je suis restéE debout"
"Le pays tout entier m'a faitE reine": du coup, il n'y a que là qu'on est certains que c'est une femme, alors qu'on devrait le savoir depuis la 11ème ligne :(
"et ils tous sont devenus mien": inversion "tous" et "sont"
"le jour ou ma victoire": "où"

"Je hais les lâches et les couards, j'exècre les faibles, je maudis les incompétents. J'ai combattu en première ligne dix fois plus que chacun d'entre eux, et je vis encore. Ceux qui meurent à la première bataille n'étaient pas dignes de vivre.": aucune faute, là c'est juste pour dire que j'adore cette phrase! ;) Quel personnage, brrr!!
"Pourquoi m'as-tu trahie", manque le tout petit tiret
"L'empereur étais "--> étaiT
"alors je l'ai traqué et j'ai pris sa place, à l'heure de nos débuts, tu me soutenais sans réserve": manque soit un point après "place", soit un "et" après la virgule. Sinon on ne sait pas si c'est au début qu'elle a pris sa place, ou au début qu'il la soutenait.
"A moins que tu n'aiEs"
"cela à été ma seule erreur"--> pas d'accent à "a" (auxiliaire avoir)

A part ces petits riens, c'est un très bon texte, continue, on en veut d'autres!! (et après j'ai pas le temps de lire le Concours, les WA de Maedhros et autres lectures ailleurs, mais j'en redemande quand-même :s )

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-08-30 11:14:33 

 commentaire WA 4 introverti, OnirianDétails
Très bon celui-ci aussi!

Je suis impressionnée, dis-donc. Hey, les faëriens, on en tient un bon!! Le laissez pas s'enfuir, attachez-le à la cave avec Maedhros et donnez-lui sa plume à lui aussi, qu'il écrive encore!

Attention toujours aux "à", quand c'est le verbe avoir c'est sans accent.

Elemm', qui cache des écrivains dans sa cave :)

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-01 17:19:16 

 Commentaire Onirian, exercice n°4 (textes 1 et 2)Détails
Tu t’en sors très bien ! La consigne est parfaitement respectée : les deux textes ont le même sens général, mais on sent bien la différence de caractère entre les deux versions du même personnage. C’est exactement ce que je voulais !
Dans le 1° texte, ton héroïne, entière, combative, imperméable au pardon et à l’empathie, et dont la devise pourrait être « marche ou crève », laisse libre cours à sa violence. Dans le 2°, elle est plus sensible, plus humaine ; elle dit « mon amour » ; excellente idée d’avoir mis du « nous » au lieu du « je » exclusif du 1° texte. C’est un détail subtil mais extrêmement parlant !
On ne comprend pas bien qui est le personnage B ; une petite phrase, juste pour nous éclairer, aurait été utile.
Au niveau du style :
Texte 1 :
-« le jour où ma victoire aurait été totale » : « aurait pu (ou dû) être totale » passe mieux
- « comme une malpropre » : depuis quand met-on les gens sales en prison ? C’est un peu trop familier dans le contexte héroïque
- « les lâches et les couards » : ce sont deux synonymes. « Les lâches et les menteurs », « les lâches et les timorés», « les lâches et les hypocrites »...
- « je n’ai jamais fait confiance qu’à toi » : « je n’ai jamais eu confiance qu’en toi » passe mieux

Texte 2 :
- « Me laisser tuer ou vivre sous le joug d’un tyran m’a toujours été impossible » : ce n’est pas clair. « Me laisser tuer ou vivre sous le joug d’un tyran m’ont toujours été également impossibles », à la rigueur
- « Je te tuerai mon amour » : « Je te tuerai, mon amour » : Prononce les deux à haute voix. Tu sens la différence ?
J’insiste, et je sais pourquoi. A moins d’être James Joyce, la ponctuation est extrêmement importante. C’est ce qui fait qu’un texte respire !


L’orthographe : dix lignes sans faute au début du 1° texte ( excepté « rependues » pour « répandues »), j’y croyais ! Et puis... Il faut absolument que tu t’y mettes. Achète-toi les Bescherelle (Hatier), ou autre, en cette saison il y en a partout... C’est vraiment polluant, et ça empoisonne tes textes, qui sans ça sont réfléchis, intelligents, et que j’ai grande envie de lire encore !
Narwa Roquen, qui remercie Elemmirë de ses corrections!

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z653z  Ecrire à z653z

2008-09-12 14:24:50 

 On la sent bien la haine...Détails
... mais au bout d'un moment ça lasse.... j'aurais voulu qu'on parle un peu d'autre chose, même par petites touches.
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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-10-03 16:29:58 

 Exercice 4 : Onirian => CommentaireDétails
Déjà, tu respectes parfaitement la consigne. Le contraste de caractère entre les deux textes ressort très bien.

Texte haineux. L’héroïne invective, apostrophe, s’interrompt pour mieux reprendre, et c’est très approprié pour dépeindre une émotion. On sent tout à fait la rancoeur. Attention à l’orthographe, notamment les accord qui m’ont fait douter plus d’une fois du sexe du personnage qui parle.

Texte retenu. Tu amènes de nouveaux éléments de l’histoire et c’est bien vu. Cela évite à ton texte d’être trop répétitif par rapport à l’autre. Elle paraît plus triste et profondément déçue qu’autre chose mais cet état d’esprit est bien décrit. Tu as indubitablement du style et du vocabulaire. C'est agréable à lire.

Est', en pleine lecture.

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