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 WA, exercice n°32 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 21 fevrier 2008 à 18:29:35
Cette fois je vous convie à un exercice de style. Tout le monde connaît l’Arlésienne, celle dont on parle toujours et qu’on ne voit jamais.
Vous allez tracer le portrait d’un héros qui ne sera jamais présent. Différentes personnes donneront leur avis sur lui (ou elle), avis complémentaires ou contradictoires. Vous pouvez vous glisser dans la peau d’un de ces personnages, si cela vous tente. SF, fantasy ou monde réel, je vous laisse le choix. Nul besoin de documentation, votre imagination peut s’envoler librement.
Ce n’est pas très difficile. Cela demande juste un peu de finesse.
Vous avez deux semaines, jusqu’au jeudi 6 mars.
Etonnez-nous, intriguez-nous... amusez vous !
Narwa Roquen,qui contrairement à l'Arlésienne, est toujours là...


  
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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-03-30 20:54:35 

 WA n°32, Participation n°2Détails
Seuls



« Chéri, s’il te plaît...
- Allons Seyla, nous en avons déjà parlé. Il va mieux, c’est tout ce qui compte. Regarde-le, depuis combien de temps n’avait-il pas souri ? Que veux-tu de plus ?
- Je... je sais mais... Je voudrais comprendre... Ce n’est pas possible tout ça, et ça me fait peur. Les médecins d’Ayelba, et ceux d’Orïn, ils disaient tous...
- On se fiche des médecins ! Ils ne savent rien ! Ils étaient incapables de le soigner, et quelqu’un d’autre l’a pu, voilà tout. Appelle ça un miracle s’il te faut un mot.
- Quelqu’un d’autre ? Mais qui, Tëyb ? Ne me dis pas que tu prends au sérieux cette histoire d’amie imaginaire ! Vô n’existe pas, Tëyb, Vô est un symptôme de... C’est pire qu’une obsession, et ça m’inquiète autant que son autre... que sa maladie a pu le faire... Këalin a de plus en plus de mal à rester dans la réalité, il parle d’elle sans arrêt, elle est son seul centre d’intérêt, c’est effrayant ! On ne peut pas le laisser croire qu’un produit de son imagination lui a sauvé la vie. Et on ne pourra pas l’aider tant qu’on ne pourra pas lui expliquer ce qui se passe vraiment. Tout ça est tellement... tellement...
- Irrationnel ? Que sait-on de la réalité ? Que sait-on de la maladie ? Que sait-on de cette présence dont il parle ? Qui sommes-nous pour juger du réel ou de l’imaginaire ? Seyla, notre connaissance du monde est partielle, nos sciences ne sont qu’un point de vue basé sur nos sens et sur les capacités restreintes de nos cerveaux. Tant de réponses nous manquent ! Il y a cent ans, on ne communiquait pas à distance. Que ferons-nous dans les siècles à venir ? Këalin est intelligent, exceptionnellement sensible, et il a toujours été différent des autres enfants, à l’écart. Peut-être que sa solitude est une chance, après tout. Peut-être qu’elle lui a permis de jeter un autre regard sur les choses, de ne pas fermer toutes les portes ? Peut-être qu’il perçoit des choses que nous...
- Arrête, Tëyb, je t’en prie. Këalin est malade, il est fragile, il souffre énormément, il est tellement seul, il...
- Këalin va mieux. Notre fils va mieux ! Notre fils sourit, notre fils mange, notre fils vit ! C’est tout ce qui m’importe. Et si c’est à de l’irrationnel, à de l’inconnu qu’on le doit, alors béni soit ce qu’on ne peut comprendre. »


« Allez allez, commençons messieurs, j’ai à faire. Këalin T., 8 ans, hospitalisé en neurologie en Janvier l’année dernière suite à des migraines fulgurantes et des pertes de connaissance inexpliquées. Scanner et IRM révèlent un processus expansif encéphalique extrêmement diffus. La biopsie atteste qu’il s’agit d’un astrocytome de grade IV, de ce fait inopérable. Les images réalisées à l’époque sont là, là et encore ici. Le pronostic vital est pessimiste, quelques mois à peine, je ne vous apprends rien. On engage un protocole 47, radiothérapie sur un mois qui ne donne pas de résultats, et chimiothérapie au Byrlen sur six mois. Le traitement ne permet pas de régression, mais les examens intermédiaires ne voient pas non plus d’évolution négative : jugez-en par vous-même. En fait, ce sont des copies exactes des précédents, comme si le gliome s’était figé. Pas une cellule ne semble avoir bougé. Les symptômes persistent identiquement. On arrête la chimio en Août pour une pause thérapeutique de trois mois, avant décision de reprise ou d’abandon selon évolution. Novembre, bilan : scanner et IRM toujours identiques. On propose une nouvelle chimio au Onzder, très mal supporté par l’enfant et qui ne permet toujours pas de régression. On stoppe le traitement à la demande de la famille en Janvier. Février, Mars, bilans toujours strictement identiques. Et le gamin revient ce mois-ci, on apprend que les migraines ont disparu, les imageries sont réalisées et re-contrôlées à deux reprises, et tenez-vous bien : plus rien. L’enfant présente un portrait strictement normal d’enfant de huit ans. Plus rien. Rien du tout. Pour ma part, je n’ai pas la moindre explication médicale plausible et je ne crois pas en Dieu. Si personne n’a rien à dire, je pense donc...
- Est-on sûrs qu’il s’agit du même enfant ? Pardon Professeur, mais, la famille a-t-elle été suivie ? Je veux dire, la perte d’un enfant aurait pu entraîner, même chez des gens tout à fait sains comme vous et moi, je ne sais pas, un enfant croisé dans la rue qui lui ressemble assez et...
- J’y ai pensé aussi, bien sûr, mais les analyses ADN réalisées après les dernières imageries prouvent bien qu’il s’agit du même individu, même un jumeau aurait été identifié. La relecture des lames a été réalisée par deux autres laboratoires, il n’y a pas d’erreur d’anapath possible, cet enfant avait bien une tumeur incurable, il était condamné, et le voilà en pleine forme. Quant au suivi psychologique, puisque nous avons apparemment du temps à perdre, Docteur Deyl, je vous en prie, éblouissez-nous !
- Hem. Les parents ont refusé le suivi psychologique d’accompagnement proposé pour eux lors du traitement. Mais la mère l’a sollicité pour l’enfant en Août , ce dernier est donc suivi depuis. Ses parents sont un couple discret, qui semble stable et non pathogène. Le niveau socio-culturel est élevé, le père est astrophysicien, la mère chercheur en agronomie dans un grand laboratoire d’Orïn. Tous deux travaillent cependant beaucoup, l’enfant est donc livré à lui-même la journée, mais il refuse le contact avec la baby-sitter et semble apprécier cette solitude. Déscolarisé depuis sa maladie, il ne reçoit pas de visite de ses anciens camarades, et les parents eux-mêmes reçoivent très peu, pour ne pas dire jamais. L’examen et le suivi de l’enfant sur les huit derniers mois révèlent une personnalité réservée, taciturne, mais hypermature et qui ne présentait pas, au départ, de trouble psychique notable. Son intelligence est très au-dessus de la moyenne, avec une passion pour les sciences en général, physique, médecine, mathématiques. Il lit beaucoup, et ne semble pas souffrir de la pauvreté de son environnement social. Ou plutôt, il ne paraissait pas en souffrir jusqu’à il y a deux mois. Là, il a évoqué lors d’une séance une rencontre qu’il aurait fait, dont l’objet est demeuré très flou. Il parle d’une amie, une sorte... d’ange gardien, mais ses parents n’ont pas connaissance de quelconques visites extérieures auprès de l’enfant. D’après eux, il s’agirait d’une amie imaginaire, omniprésente dans l’univers de l’enfant. Il passerait plusieurs heures par jour en méditation à l’appeler, ne parle plus que d’elle, et l’aurait nommée Vô. Et il pense... que c’est elle qui l’a guéri.
- Ben voyons ! Nous vous remercions grandement, Docteur, grâce à vous tout s’explique.
- Soyez raisonnable, Professeur, je ne crois pas plus que vous à cette hypothèse. La force du mental est importante, mais ne peut suffire à guérir une tumeur aussi avancé. La localisation peut cependant provoquer certaines hallucinations, c’est pourquoi je pense que cette création n’est qu’un symptôme neuropsychiatrique, fruit d’une lésion encore bien présente, d’une façon ou d’une autre, et d’un isolement socio-affectif important chez un jeune dont le psychisme est trop bien vérouillé pour l’exprmier autrement. Ne trouvez-vous pas surprenant qu’il ne paraisse pas souffrir de son extrême solitude ?
- Bien ! Nous avons donc à présent une hallucination bienfaisante, une tumeur invisible et non mortelle, et toujours pas d’explication digne d’être entendue ! Quelqu’un d’autre ? Personne ? Eh bien, je perds patience. Leyla, transmettez donc le dossier au Professeur Bïkot. Lui qui se targue de tout expliquer, je lui souhaite bien du courage. Merci messieurs, fin de la réunion. »


Jeux de lumière. Branches des chênes entremêlées. Souffle de vent chaud, parfum ambré et humide. Bois, mousse, terre. Vibrations concordantes. S’enroulant autour des troncs, embrassant l’air, humant la sérénité ambiante, celle que le petit Këalin a nommé Vô se gonfle et s’épure, se lisse et se ravive, puisant à l’Origine sa consistance et sa teneur. Elle s’étire et rayonne, forte de ce merveilleux dialogue établi, qui la différencie de toutes les autres. Vô, de par cette expérience unique, n’est plus divisible, dissoluble parmi les Siens. Elle s’arrondit comme une bulle parfaite à l’évocation de cette rencontre, et découvre l’inconcevable voyage de s’unir sans se confondre, de partager sans se perdre. La concrétude de la chair de Këalin, qu’elle apprend à traverser et envelopper pour en ressentir la chaleur, contraste avec l’étendue inthermée de son esprit, que le petit humain semble ignorer. Et ce sidérant miroir ne cesse d’intriguer l’Energie, plus pleine et plus ronde après chaque rencontre.
Vô sent la présence d’une semblable. Celle-ci est affaiblie, et, s’approchant, se dissout pour mieux fusionner avec elle. Vô se contracte et se verrouille. Elle ne veut partager ces instants avec aucune autre parcelle des Siens. Elle ne veut pas risquer de n’être plus tout à fait la même pour pénétrer l’esprit du garçon.
L’Autre étincelle de surprise. Un courant magnétique traverse les branchages. Elle s’offusque et envoie à Vô une infinité de signaux, questionnements, raisonnements, cercle des Grandes Évidences. Elle met Vô en garde contre les illusions d’unité et d’unicité, évoquant l’appartenance fluide et inconsistante de Toutes à l’Énergie Infinie. Vouloir s’individualiser n’a pas de sens : comme l’eau se mêle à l’eau, l’Énergie se dissout et rejoint l’Énergie.
Vô lance son nom dans les airs. Vô ! Un souffle secoue les chênes, accentuant quelques instants les ombres sous les arbres. Désormais, je ne suis plus une simple parcelle. Désormais, je suis Vô. L’Infinie ne sait pas. Je veux comprendre, je veux savoir, je veux ressentir. Pourquoi leurs peaux, leurs passions, la force de leurs étreintes ? Pourquoi leurs douleurs, leurs maux et leur faiblesse ? Pourquoi méconnaissons-nous cela ?
Elle envoie dans ses ondes le respect, la curiosité, l’attachement que l’enfant éveille en elle. Il est seul parmi les siens, et pour le comprendre, Vô se veut distincte des Siens à son tour.
Perdre ma place dans l’Énergie Infinie, pour ressentir, pour partager, ce n’est rien. Je ne peux plus me confondre, je suis un Tout depuis qu’il m’a nommée. Laisse-moi.

Dans un frisson imperceptible, l’Autre quitte le champ de Vô, sans une onde de plus.


Elemm', vieux motard que j'aimais!

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-31 17:16:27 

 Exercice 32 : Maedhros => CommentaireDétails
Encore un titre mystérieux. Tu ne m’as toujours pas expliqué comment tu trouvais tes titres.
Il est en train d’être hypnotisé, le narrateur ? Au minimum, on lui fait de la suggestion.
L’autre derrière la porte du placard, c’est une double personnalité ?
L’interlocuteur est singulièrement absent.
Bel exemple de paranoïa : il croit que même la pendule lui en veut et se paye sa tête !
Je ne comprends pas pourquoi il change de couleur préférée au fur et à mesure de la séance.
Un tueur, tiens, ça faisait longtemps ;o) !! C’est ton thème de prédilection, les tueurs psychopathes. Tu ne serais pas criminologue ou médecin légiste ?
Le discours du fou est crédible, qui ne différencie pas réel et imaginaire. Il joue un peu avec le psy, le promène.
La transition avec la deuxième partie est abrupte. Je suppose que c’est la deuxième personnalité qui cause ? Comment le psy l’a-t-il fait sortir ?
Bien vu les dessins d’enfants !
Je n’ai pas bien compris le coup de l’homme en noir. Ni d’ailleurs le rapport du texte avec le thème

Est', en pleine lecture

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-31 17:19:38 

 Exercice 32 : Narwa => CommentaireDétails
Que voilà une histoire particulièrement horrible, ce petit garçon qui va être bousillé par un système ignoble, tout ça parce qu’il faut des stats... Après ça, vous pourrez dire que j’écris des trucs glauques, réalistes et sans aucune échappatoire...
Le style est fluide, comme toujours.
Au départ, je n’avais pas compris le début mais, après avoir lu le texte, je suis revenue sur le passage, où on voit sortir la jeune femme en colère et j’ai compris qu’elle avait réussi à sauver son gosse.
Le piège se referme au fur et à mesure du texte, implacable.
Les parents n’ont aucune chance, ils sont noyés sous le jargon pédagogique ou psychologique(d’ailleurs très bien rendu, surtout le jargon pédagogique. Tu as du te documenter pas mal), menacés. On leur fait du chantage affectif (si vous ne signez pas, vous n’êtes pas de bons parents), on les presse, on les interrompt quand ils veulent parler... Ce sont quasiment des technique d’interrogatoire de police qui sont utilisées pour les déstabiliser.
Le choix des noms est curieux. Couderc, comme la veuve Couderc ? Charcot comme le célèbre neurologue ???
Je ne comprends pas la phrase « Nous avons à l’Inspection Académique suscité cette réunion, afin de prendre langue avec vous à propos de votre fils... ». « prendre langue », ça veut dire quoi ?
Le baratin psycho est particulièrement ignoble, décrivant ce pauvre gamin comme un vrai monstre. Même le fait qu’il pleure est tourné à son désavantage. Serait-ce notre influence « true evil » qui a fini par t’atteindre ?
Le centre de rééducation a tout d’une prison. Et tout ce qu’on promet au gamin à la sortie, c’est une place dans une nouvelle prison ! Va donne une vision assez noire du système éducatif. Cruelle, très cruelle histoire...

Est', en pleine lecture.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-31 17:23:02 

 Exercice 32 : Elemmirë => CommentaireDétails
Encore un accusé, tiens, bizarre !
Le dialogue à une personne est bien maîtrisé, on imagine parfaitement ce que dit le journaliste.
Tu différencies bien tes personnages en leur donnant leur style propre, cool et détendu pour le premier, pieux, avec des élisions pour la mère, langage familier et expressions pittoresques pour le collègue, douceur timide pour la copine, enfantin pour le gosse ...
Ca rend le texte vivant et réaliste.
Les personnages dessinent un portrait somme toute assez fractionnaire et discordant de Paul. Le seul point sur lequel ils sont d’accord, c’est que c’est un original.
Les transitions entre les différents témoignages sont astucieuses.
Je ne sais pas si le gosse emploierait le terme « meurtrier ».
C’est rigolo qu’il soit fan de polar. Bien vu, « s’il est pas venu à mon anniversaire, c’est qu’il est mort ». Bien vu aussi « journaliste ET policier ». C’est tout à fait dans le ton de l’enfant.
Par contre, je trouve que la fin tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, genre c’est le gosse qui avait raison, la copine ment et personne s’en est douté. Un texte agréable à lire.

Est', en pleine lecture.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-31 17:27:11 

 Exercice 32 : Morganetra => CommentaireDétails
Ca a des griffes, de grands yeux... un korrigan ??? Je ne me le représente pas du tout. Ca manque d’une description des personnages et même du lieu qui doit être pittoresque.
Le background est sympa avec l’ordre des médecins et le village de faes. Les personnages sont bien différenciés.
J’ai relevé des lourdeurs et maladresses dans certains dialogues, ainsi que des phrases incorrectes qu'une bonne relecture suffira à éliminer.
Le dialogue "Laquelle ? L'asthme ou l'hémophilie ?" ne sonne pas très naturel, je trouve.
Il n’y a pas d’histoire complète. Elle est où la suite ? Il ne va pas falloir attendre la fin de l’année scolaire, au moins ?! :o)

Est', en pleine lecture

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-31 17:32:47 

 Exercice 32 : Liette => CommentaireDétails
Non d’un ptit bonhomme, voici un exercice qui a déchaîné les foules !!!
Bienvenue parmi nous. Heureuse de lire de nouveaux auteurs.
Le titre, allusion je suppose au sketch de Coluche, est plutôt bien trouvé.
L’idée de recomposer l’histoire de l’absent d’après ses conquêtes amoureuses successives est astucieuse. Quentin, enfant timide, devient progressivement un adolescent passionné, puis un adulte jaloux. Il étouffe de plus en plus ses conquêtes pour les garder et sort plus abîmé de chaque rupture. Le sentiment de trahison le mène à la paranoïa. Même si Quentin paraît excessif dans sa façon d’aimer, je le plains d’être systématiquement tombé sur des filles légères, pas prêtes à s’impliquer.
J’ai trouvé que tu ne différenciais pas assez les filles. Leur façon de parler est la même et elles paraissent toutes extraverties, directes et assez libérées. Plusieurs d’entre elles emploient l’expression « vous voyez », ce qui accentue la similitude de ton.
Le choix de l’expression « notre Quentin » est rigolo vu qu’elles se le sont partagé.
J’ai déploré les fautes d’orthographe, ainsi que la formulation approximative du dernier paragraphe. Mais le crescendo global, de l’amour à la folie meurtrière, est bien amené. Le thème est parfaitement respecté. Une jolie première participation.

Est', en pleine lecture.

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Netra  Ecrire à Netra

2008-03-31 21:49:35 

 Heu, ça risque, si...Détails
(d'attendre mi-juin)
MorgaNetra, crevé

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-04-01 13:57:45 

 Commentaires....Détails
D'abord, les titres. Je ne fais pas d'effort particulier ni de recherches intensives. Donc, pas de recette miracle. Mais comme toi, j'estime qu'un titre n'est pas le moindre des critères d'appréciation d'un texte.


Mon héros souffre d'un trouble dissociatif de l'identité. La victime de ce trouble est "habitée" par plusieurs identités qui peuvent successivement la "posséder". Chaque identité développe ses propres schémas mentaux et son propre univers, complètement étanche par rapport aux autres.


Les consignes indiquaient qu'il fallait que plusieurs personnes évoquent quelqu'un d'absent. J'ai trouvé intéressant de décrire plusieurs personnalités mais qui appartiennent au même corps, rappelées à la vie par un psychiatre qui tente de retrouver la vraie personne, emmurée dans sa folie. Grâce à des techniques d'hypnose régressive, et aux associations de couleurs (c'est une vraie technique, non "inventée"), il parvient à faire "émerger" successivement trois personnalités : le "quasi-normal", le "tueur psychopathe" et "l'enfant éternel" qui racontent chacun un pan de l'existence tumultueuse du malade mais forcément au travers de leurs propres filtres. Le fait que les couleurs favorites changent permet justement de souligner le trait fort de chacune vert pour le refoulé/timide, rouge pour le tueur...

C'est la couleur indigo qui permet au psychiatre de provoquer la disparition et l'apparition de chacune d'entre elles.

La vraie personnalité est emmurée vivante derrière tous ces reflets (le placard...). Comment mieux tenter de la décrire qu'en renvoyant l'image de ses autres identités?

L'homme en noir est une transfiguration, c'est à dire une apparence plus douce donnée à un évènement tragique ou horrible. C'est un traumatisme lié à l'enfant qui semble bien expliquer l'apparition du trouble dissociatif. Je ne vais pas faire un dessin, mais si j'ajoute enfant + père + épisodes nocturnes traumatisants, le résultat devrait être suffisamment clair pour comprendre, non?


M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-01 17:23:55 

 Prendre langue...Détails
... est une expression sophistiquée, employée dans les milieux psy-socio-ethno etc... pour dire "parler"... Eh oui!
Narwa Roquen, polyglotte

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-04-01 17:33:35 

 ou prendre l'attache...Détails
dans le jargon administratif...

M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-04-03 17:15:26 

 Trop fort pour mon pitit cerveau...Détails
Merci pour les explications, en tous cas.

Est', drôlement fatiguée.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-04 16:55:51 

 Commentaire Elemmirë, exercice n°32, 2° partieDétails
On retrouve la même petite musique que dans la première partie. Cette histoire est vraiment fascinante et attachante. Tu as trouvé le langage juste pour susciter l’émotion, sans emphase ni fioriture, mais avec beaucoup d’empathie. Tu ne peux pas t’arrêter là ! Prends ton temps, cette histoire est trop belle pour être bâclée ou laissée en plan. Ecris aussi longtemps que tu le sens, et ensuite publie l’ensemble en Participation libre, ou bien dans un prochain Concours si le thème s’y prête. Et je te prédis un franc succès !
Dans le détail, maintenant. D’abord sur le fond ; tu ne peux pas faire l’économie du contexte – pays, ou planète, époque. Même si tu ne donnes pas beaucoup de détails, et si dans le fond ça ne change rien à l’histoire, le lecteur a besoin de savoir que dans ta tête tout est clair et que tu sais de quoi tu parles. Je sais, c’est contraignant. Mais le jeu en vaut la chandelle.
L’agencement du texte est bien construit. Tu reprends l’alternance du texte précédent, parents, médecins, Entité, tout en faisant évoluer l’intrigue. Les caractères des parents sont bien différenciés. Je pense qu’il faudrait maintenant t’affranchir de la consigne de la WA et faire apparaître Kaëlin. La réunion médicale, qui occupe la place centrale, est bien décrite. Là, le lecteur est content. Il sent que tu t’es bien documentée, que ton histoire, même fantastique, tient la route. Puis on repart dans l’éthéré, le fantastique, le poétique, avec une autre réalité, celle de Vö. Là aussi, par delà le vocabulaire choisi et très bien adapté, l’évolution est palpable. Ce sont d’abord des sensations, puis l’Entité se complète d’une volonté (« elle ne veut pas »). Le lecteur la voit sous ses yeux prendre consistance, et finalement, après avoir joué avec son nom, dire « Je ». « Je suis un Tout depuis qu’il m’a nommée ». Oui oui oui oui !
Sur la forme :
- « on se fiche des médecins » me gêne un peu. « Au diable les médecins », ou « parlons-en, des médecins »...
- Une répétition « on ne pourra pas l’aider tant qu’on ne pourra pas... »
- « il a toujours été différent des autres enfants, à l’écart ». « A l’écart » est un peu bref pour dire ce que tu veux dire.
- « est-on sûrs » : « on » est suivi d’un verbe au singulier, même quand il désigne un pluriel. J’en suis la première choquée, mais c’est comme ça.
- « à guérir une tumeur aussi avancé » : -ée, bien sûr
- 2 fautes de frappe : « vérouillé » (verrouillé, écrit correctement plus bas), et « exprimer », où tes doigts ont fait des noeuds...

Le titre me pose également un petit problème. Les parents sont seuls avec leurs interrogations, les médecins seuls avec leur diagnostic, Këalin et Vô seuls à se comprendre...Mais c’est un faux débat, puisque tu trouveras un titre définitif pour l’ensemble de l’oeuvre quand tu l’auras finie...
Narwa Roquen, toujours sous le charme...

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-05 10:43:17 

 Eh oui, satané contexte...!Détails
J'y ai réfléchi, mais je n'arrive pas à le trouver, ce contexte!
Dans la dernière production d'Estellanara (Hybris, j'ai admiré la première phrase, parfaite, qui dit tout: Où, quand, quoi, et bim!, l'accroche qui fait qu'on rentre dans le texte tout de suite.
Un jour, moi aussi je saurai faire ça... Pour l'instant je n'ai pas voulu le présenter en participation libre car ça me semble trop incomplet. Mais promis, Këalin (et Faustin aussi, soit dit en passant) ont une suite réservée dans mon cerveau, ils y repasseront... ;)

Elemm', chambre d'hôte pour gentils personnages

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Liette  Ecrire à Liette

2008-04-23 00:02:22 

 Je n'avais pas lu le 1er épisode...Détails
...Mais du coup je m'y suis mise !
Et tes deux textes sont si bien écrits, et respectent la même construction/tonalité, qu'on croirait que tu n'as pas fait de pause entre les deux !
Ton histoire est très belle, très touchante, et je suis d'accord avec Narwa Roquen pour dire qu'il lui faut une suite (voire un début) et que tu en fase plus qu'une WA...
Tu as bien fait de rappeler ton texte à notre bon souvenir, c'est vrai qu'on ne va pas souvent voir les anciens sujets... Encore une fois, je suis charmée de ce qui naît sous ta plume (ou crayon, pinceau, clavier...).
Encore !
;-)

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-05-07 17:39:50 

 Exercice 32 : Elem’ => CommentaireDétails
Les prénoms sont originaux et laissent penser que l’histoire ne se situe pas sur Terre. Les dialogues entre praticiens sont crédibles même si le personnage principal de la scène, le professeur, paraît curieusement plus en colère que curieux ou surpris.
Le style de la deuxième partie est fluide et agréable. C’est sur le concept d’identité, de naissance de l’individu, Vô en l’occurrence, que le texte se penche. Avec son expérience de la sociabilité et le don de son nom par le garçon, l’énergie est devenu un individu. Elle est avide d’exister, de ressentir. Elle a renoncé à l’uniformité rassurante, à la fusion avec les autres pour vivre sa propre vie. C’est un peu initiatique comme histoire. C’est un peu l’histoire de la séparation du jeune enfant d’avec sa mère, même, si on veut pousser le bouchon. L’histoire de l’adolescent qui affirme sa différence pour se trouver. Une histoire universelle, somme toute.

Est', qui s'y remet enfin.

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-05-07 18:27:14 

 Vi ^^Détails
Merci pour ton comm' chère Est', ça m'est précieux, ces remarques :)
En effet, le professeur est en colère. Parce que c'est un c****** de professeur qui s'la pète, et qu'être face à un cas qu'il ne peut pas expliquer, ça l'énerve. Dans la suite, l'autre professeur à qui il refile le dossier sera sûrement plus curieux... quand j'aurai le temps de m'y mettre. J'aime bien cette histoire, je vais essayer d'en faire quelque chose! Bon, reste à trouver le contexte (n'est-ce pas Narwa! ;) ), et le scénar' de la suite aussi, hé hé hé ^^

Elemm', pas trop vite, je débute!

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