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Les sept cercles de la peur

Quelle qu'en soit la destination, nous ne devons pas négliger le voyage,
car il est le Présent, notre seule certitude.

Principe du Tao


L'après-midi s'étirait lascivement, comme ces ombres longues qui dansaient à nos pieds, au rythme frissonnant d'un petit vent d'automne. La terre moissonnée, récoltée, labourée, avait troqué sa mosaïque de vert et d'or contre un camaïeu de bruns où se mêlaient le bistre, l'ocre et le sépia. Aux couleurs plus ternes du sol apaisé répondaient les rouges flamboyants des arbres en parade, dernière symphonie claironnante avant le dépouillement terne de l'hiver. Rolanya, ma jument rouanne, et Frère Loup jouaient comme des enfants à qui marcherait sur l'ombre de l'autre, et je fredonnais un refrain léger tandis que Kyo dansait et virevoltait dans le vent. Il était bien agréable de profiter à nouveau de ce soleil que nous avions fui pendant tout l'été, recherchant, comme l'île le naufragé, l'ombrage des grands chênes ou mieux encore la pénombre fraîche des bosquets. Chaque jour le soleil devenait plus oblique et le fond de l'air annonçait les premières neiges sur les Montagnes Blanches . Je songeais à patrouiller quelque temps dans le Gondor, jusqu'au mariage de Firiel, la fille du roi Ondoher, puis traverser lentement le Rohan pour arriver, au coeur de l'hiver, à mon rendez-vous avec le jeune dragon Dérianax (1), pour fêter comme promis son deuxième anniversaire. Peut-être Radagast m'accompagnerait-il... Nous fîmes halte pour la nuit au bord de la Sirith, non loin de Pélargir ; le soir tombait plus tôt et plus vite, et le feu de camp était le bienvenu. Le ciel était serein, égayé par une lune rayonnante dans son premier quartier, qu'escortaient comme des diamants dans une noire chevelure toutes les étoiles du firmament. Je soupirai d'aise en m'endormant, pensant à la douceur d'un autre jour comme celui-ci.

Et ce jour ne vint pas. Quand j'ouvris les yeux, il ne faisait plus nuit noire, mais c'était comme un crépuscule qui ne finirait pas. Aucun astre dans le ciel, plus de lune, pas de nuage non plus. C'était comme un brouillard, un brouillard sombre et sec, sans épaisseur, sans odeur, qui n'avait rien de naturel. Je n'avais aucune idée de l'heure, mais nous avions bien dormi; la matinée devait donc être bien avancée. Je décidai de rallier Minas Tirith au plus vite, pour prêter main-forte au roi Ondoher. Bien sûr ma première pensée fut pour le bois de Mirkwood, que les Hommes appellent la Forêt Noire. Il était plus que vraisemblable que ce fût encore l'oeuvre de Sauron, qui petit à petit reprenait des forces. Mais tout en chevauchant ventre à terre, je me demandais quelle pouvait être sa puissance actuelle. Etait-ce juste une tentative d'intimidation ou bien le signe avant-coureur d'une action plus retentissante et plus dangereuse ?
Dans le premier village que nous traversâmes, la rue principale était déserte, comme les champs alentour, et les volets des maisons étaient fermés. J'appelai, sans réponse. Quelques lieues plus loin nous atteignîmes Chaïma, bourgade plus importante, où c'était jour de marché. Les étals avaient été dressés, mais les marchandises étaient restées dans les caisses et les paniers. Je frappai à une porte. Silence. J'insistai, en criant mon nom.
" Est-ce que vous allez bien ? S'est-il passé quelque chose ? "
J'entendis des voix discuter à l'intérieur, puis la porte s'entrebailla sur un homme qui portait sa lampe à hauteur de mon visage.
" C'est bien toi, Narwa Roquen ? ", chuchota-t-il.
" Et qui veux-tu que ce soit ? L'horrible Morgoth en personne ?
- Tais-toi, malheureuse ! Ne vois-tu pas le maléfice qui s'abat sur nous ? "
Il me laissa quand même entrer. Il y avait là une bonne douzaine d'hommes, dont quelques commerçants, terrés autour du feu dans la pénombre, comme des lapins pendant la chasse. Les femmes se tenaient dans un coin, immobiles, serrant leurs enfants contre leur tablier. La peur se lisait dans tous les regards, allongeant les visages, crispant les mains, alourdissant les gestes.
" Qu'est-ce que vous attendez ? " dis-je d'une voix qui me parut normale et qui les fit tressaillir.
Ils échangèrent de lourds regards inquiets.
" Tu vois bien.
- C'est une malédiction. "
Je les dévisageai lentement. Il y avait là une brochette de gaillards dans la force de l'âge, capables de coucher un taureau à mains nues et d'abattre un arbre séculaire en dix coups de hache. Et ils tremblaient tous comme des petits enfants qu'on aurait menacés du loup.
" Puissante est l'armée du roi Ondoher ", déclarai-je posément. " Et grande est la magie des Istari,Aman Oromë (2) !. Vous n'avez rien à craindre. Il y aura d'autres jours.
- Ne nous prends pas pour des sots. C'est Lui qui a assombri la Forêt Noire. Il revient plus puissant que jamais, et tu voudrais que nous allions dehors, à la merci de son souffle fétide, de ses Orques et de ses Nazgûl ? "
Je ne répondis pas. Ils ne pouvaient rien entendre. Ils étaient butés, pétrifiés, abrutis par une terreur totale et absolue. Je résistai à l'envie stupide de les secouer, ce qui n'aurait rien arrangé.
" Je vais à Minas Tirith ",dis-je pour couper court, " vous aurez des nouvelles dès demain.
- Tu n'iras nulle part ", s'interposa l'homme à la lampe.
Ils se glissèrent tous silencieusement entre la porte et moi, brandissant qui un couteau, qui une faux, qui un tisonnier.
" S 'Il nous attaque, nous aurons besoin de ta magie pour nous défendre. "
Le Mal avait commencé. Ma trop belle assurance avait déclenché leur colère ; nous ne parlions plus la même langue , et cela mettait entre eux et moi une distance infranchissable.
Je leur fis face, dégainant Ambaron, mon épée de lumière, qui lança ses éclairs blancs autour de moi.
" Ecartez-vous ! C'est de Minas Tirith que je vous sauverai, pas en restant ici à gémir avec vous ! "
Grommelant des paroles haineuses, ils obéirent.
Je sautai sur Rolanya et filai vers le nord sans me retourner .
"Beau début ! ", ricana Frère Loup en s'élançant derrière moi.
"Nai vorimo yéva inye ! (3)"
Vite, il fallait aller vite. Sauron préparait peut-être une offensive armée, profitant du désarroi des hommes. Dans chaque village que je traversais, c'était la même chose : les hommes étaient tapis en silence dans leurs maisons bouclées à double tour , alors que les bêtes enfermées hurlaient et trépignaient d'être laissées sans soins. Plusieurs fois nous croisâmes d'étranges hordes où animaux sauvages et domestiques, proies et prédateurs confondus, s'enfuyaient vers l'ouest en piétinant tout sur leur passage, dans le même affolement entêté.

Je connaissais le pays et je savais où j'étais, mais en l'absence de soleil je n'avais aucun repère temporel. Même si voyager dans l'obscurité totale ne nous avait jamais gênés, mes compagnons et moi, un étrange pressentiment me soufflait de ne pas arriver de nuit à Minas Tirith. Aussi quand la fatigue se fit sentir, je m'arrêtai. Nous avions plus ou moins longé l'Erui, et j'étais sûre que s'il y avait eu plus de lumière j'aurais distingué le mont Mindolluin. La nuit tomba juste après que nous nous fûmes désaltérés. Dans ma tête lourde dansaient les images de cette journée, les villages à l'abandon, les appels déchirants des bêtes, la fuite éperdue des animaux, la peur et la colère des hommes... Combien de temps cela allait-il durer ? Quelle menace pesait encore sur le Gondor ? Les Orques, les Nazgûl, la guerre ?Je songeais tristement que cela n'était même pas nécessaire pour mener le pays à sa ruine. La peur des hommes suffirait. A vivre enfermés les uns sur les autres dans cette tension extrême, ils en viendraient rapidement à s'entre-déchirer, pour des motifs futiles comme la corvée d'eau ou la place près du feu, tant la violence et la haine leur sembleraient plus faciles à supporter que la terreur sans fin.

Je dus m'assoupir, sans doute, car je rêvai, et dans ce rêve m'apparut Oromë le Grand Chasseur.
" Que sais-tu de la peur, Narwa Roquen ? Tu es brave et sincère, tu es puissante aussi, tu rejettes la peur comme tu rejettes le mal. Ces pauvres humains... Tu n'as pas pu les comprendre, mais comment pourrais-tu comprendre ce que tu ne peux pas ressentir ? La colère et la violence sont les enfants de la peur, et tu le sais, elles vont s'abattre sur le Gondor si Sauron n'est pas vaincu. La peur qu'il provoque est sa seule arme, et il est trop faible encore même pour atteindre les plaines du Rohan. C'est donc ici, en Gondor, que la partie se joue, et plus encore à Minas Tirith où tu seras demain à l'aube.
Ne te prive pas de la peur, Narwa Roquen, elle a beaucoup de choses à t'apprendre. Car ce n'est pas dans ton coeur que tu devras la vaincre, même si c'est dans ton coeur que tu trouveras tes meilleures armes. Linna, erya estel nwin etye ! (4)"
Je m'éveillai les tempes en feu, les idées embrouillées comme si j'avais vidé seule une pleine barrique de vin. Je me récitai encore et encore les paroles d'Oromë pour y trouver un sens. Une chose était sûre, je devais être à Minas Tirith à l'aube - si tant est que aube il y eût.

Comment éprouver, même un instant, la peur de tous ces hommes, cette défaite consentie, cette folie aveuglante aux petits airs d'excuse désolée ? Je me sentais en sécurité avec mes compagnons. Je pouvais compter sur eux, sur la magie, sur mon épée, et je n'avais rien à perdre, n'ayant pour toute richesse que le moment présent. Même la mort n'était que le chemin vers une autre vie... Il me manquait l'expérience d'avoir été un petit enfant, soumis à l'incompréhension des adultes, à l'impuissance, à la dépendance... Pourtant, je connaissais l'espoir et le chagrin, j'avais déjà été rejetée et trahie, et je n'ignorais rien de la colère. Peut-être que...

Quand j'aperçus la Tour Blanche, je me redressai pour ralentir l'allure ; je rechignais à faire galoper Rolanya sur les pavés inégaux des sept cercles de Minas Tirith. Gardant le premier cercle, une compagnie d'archers, la flèche encochée, nous attendait de pied ferme. Un vol de corneilles craillait au dessus de nous. Je m'arrêtai. Kyo s'élança, les dispersant dans un nuage de plumes arrachées. Il revint alors se percher sur mon épaule, m'envoyant mentalement l'image d'une silhouette funeste qui tendait vers un brasier aux fumées noires une main pourvue de quatre doigts...
Le capitaine des archers me lança :
" Arrière !Les corneilles l'ont annoncé, Sauron va venir ! Il est plus puissant que toi, et à son service nous aurons gloires et richesses ! "
Je regardai cet homme, que je connaissais bien, et son visage était défiguré par l'effroi. Je pouvais sentir sa peur, comme une vague immense, qui cherchait à me recouvrir pour me noyer, obscurcissant mes sens, dérangeant ma raison... Lui et ses soldats avaient tellement peur de Sauron qu'ils préféraient croire en un désir absurde, et avoir peur de moi qui étais beaucoup moins redoutable, - car ils avaient peur, peur de moi... Je me laissai glisser à terre. Frère Loup s'assit, sans grogner. Il avait compris, comme je comprenais tout à coup les paroles d'Oromë ; ce combat-là était le plus étrange de tous, et pas une goutte de sang ne devait être versée.
" Eh bien Halthen, est-ce ainsi que tu m'accueilles ? Vous êtes douze, et je suis une cible facile, mais est-ce vraiment ce que tu désires ? Crois-tu que je puisse vous vouloir du mal ? Pourquoi serais-je venue, sinon pour vous aider tous ? En vérité, de quelles richesses tirerez-vous profit quand Arda sera dévastée, quand vos familles seront mortes ou asservies, quand vous recevrez vos ordres des Orques? Oromë en personne m'a mandée ici pour que la magie du Bien triomphe de l'Ombre... C'est de votre peur que le Seigneur des Ténèbres se nourrit. Allons, vaillants guerriers du Gondor, je vous le dis, ici et maintenant, le soleil va se lever sur la fierté de votre peuple ! "
Je vis les mains qui tremblaient sur les arcs se décrisper légèrement ; lentement les flèches s'abaissèrent et Halthen marcha vers moi pour me donner l'accolade dans un sanglot contenu. Le premier cercle était franchi.
Je grimpai à pied jusqu'au deuxième cercle, suivie des pas tranquilles de Rolanya et de Frère Loup, escorte pacifique et confiante, tandis que Kyo, dans les airs, pourchassait sans cesse les corneilles. Il y avait sept soldats armés de lances. Ils se serraient les uns contre les autres, et ce n'était pas de froid qu'ils grelottaient.
" Reprenez confiance , car la victoire est en marche.
- Tu mens ! Que peux-tu faire seule, traîtresse, quand il fallut la puissance de tous les Istari pour éclaircir la Forêt Noire ! Le Seigneur de l' Ombre n'a pas été vaincu : cette fois c'est tout le Gondor qui sera détruit !
- Ta mémoire est défaillante, soldat ! Chaque fois que Sauron a attaqué, par la force ou par la ruse, les Hommes et les Elfes l'ont vaincu, bien avant la venue des Istari. Il n'y avait pas de Mage à Barad-dûr, près d'Elendil et de Gil-galad, quand triompha l'Ultime Alliance ; et nul Istar ne soutenait Isildur quand il s'empara de l'Anneau Unique. Il y aura sans doute d'autres guerres, mais ici et maintenant nous pouvons gagner encore, si nous unissons nos courages ! "
Alors les hommes me firent de leur lances une haie d'honneur, m'ouvrant la voie du deuxième cercle. En reprenant mon ascension, je crus apercevoir à l'est l'Oeil Flamboyant, mais dans la fatigue et l'exaltation, j'hallucinai peut-être.
Au troisième cercle ils étaient trois soldats, qui dégainèrent leur épée en claquant des dents.
" Tu ne passeras pas, Sorcière du Mal ! Car c'est le Mal qui t'envoie, puisque tu ne crains pas de t'aventurer dans les ténèbres de ton Seigneur....
- Qu'est-ce que le courage, " dis-je en avançant vers eux les mains tendues, sinon de surmonter sa peur pour une juste cause ? Vous n'êtes pas si différents de moi, vous qui acceptez de garder votre roi au péril de votre vie ! Hommes du Gondor, nous partageons la même crainte, mais ici et maintenant nous avons la même foi ! "
Ils hésitèrent, puis levèrent leurs épées vers le ciel.
" Bienvenue, Narwa Roquen, nous nous battrons à tes côtés ! "
Ils me laissèrent traverser le troisième cercle.
Le ciel pouvait-il s'assombrir encore ? Sauron rassemblait ses dernières forces pour me barrer la route.
J'étais au quatrième cercle en présence de six soldats ; les trois premiers étaient blanchis par trop de guerres, les trois autres n'étaient encore que des enfants. Je crus un instant que ce serait plus facile, que leur silence était pacifique, mais je n'eus que le temps d'esquiver un poignard qui siffla à mon oreille, avant de rebondir, semblable à l'écho d'un glas sinistre, sur les pavés humides derrière moi.
" Je viens en paix ",dis-je. " Le roi m'attend, pour que nous menions son armée à la victoire. Vous n'êtes pas si faibles que vous le croyez, car votre vaillance vous rend plus forts. Reprenez vos esprits ici et maintenant, car vous êtes le passé, le présent et l'avenir du Gondor ! "
En souriant ils s'écartèrent, me laissant accéder au cinquième cercle. Quatre hommes seulement montaient la garde, et j'espérais toujours une accalmie.
" C'est lui, c'est Sauron !
- J'entends le vol des Nazgûl !
- C'est un Dragon qui l'accompagne !
- Et les Orques le suivent ! "
Je rejetai ma capuche d'un mouvement de tête, et fis voler ma chevelure rousse aux boucles rebelles.
" Votre imagination vous joue des tours ! Approchez vos lampes : ai-je l'aspect de Sauron ?Ma jument ressemble-t-elle à un dragon ? Ne savez-vous reconnaître le vol d'un oiseau de proie qui chasse les corneilles au-dessus de vos têtes ? Et derrière moi... "
Je me retournai. Tous les soldats des cercles inférieurs me suivaient, menés par Halthen, une torche à la main.
" Et derrière moi ", repris-je, " ici et maintenant, vos frères du Gondor au coeur intrépide ! "
Les quatre soldats accueillirent leurs amis avec des cris de joie. La victoire du cinquième cercle fut saluée par un hennissement joyeux de Rolanya qui se cabra de toute sa hauteur, très fière d'avoir été prise pour un dragon...
Les neuf hommes du sixième cercle étaient déployés en demi cercle. Ils me laissèrent approcher jusqu'à portée de flèche, puis l'un d'eux leva le bras. Halthen derrière moi s'écria :
" Arrête, insensé, c'est Narwa Roquen qui nous libère ! Viens te joindre à nous !
- Je ne grossirai pas les rangs de votre armée de voleurs ! Mes hommes et moi, nous nous ferons tuer jusqu'au dernier, mais vous n'aurez ni l'or du Gondor, ni nos filles, ni nos femmes !
- Il n'est point de pillards avec moi, seulement des hommes libérés de la peur que Sauron vous insuffle encore. Personne ne vous menace, ici et maintenant. Que chacun pose ses armes à terre ! "
Je déposai Ambaron la puissante sur le sol, et derrière moi tous les hommes se désarmèrent. Puis je m'avançai d'un pas confiant, et les soldats ouvrirent le passage du sixième cercle.
Le tonnerre gronda à l'est quand je me trouvai au septième cercle, le dernier, l'ultime défense de la Maison du Roi. Un grand gaillard, sans doute un homme du nord, m'attendait l'épée nue, moi qui n'avais plus d'arme.
" Ouvre cette porte, soldat, je suis...
- Je ne te connais pas ! Tu vas mourir, étrangère ; ici est la Maison du Roi, dont la porte ne s'ouvre que sur son ordre.
- En vérité je te le dis, ici et maintenant, je suis Narwa Roquen, et par mon pouvoir d'Istar je mets fin à ton ignorance ! "
Il était temps d'utiliser un peu de magie. Levant les bras, je fis s'ouvrir la lourde porte de la Maison du Roi, et entre les battants massifs, aveuglant l'homme stupéfait, s'élança le plus beau et le plus clair rayon de soleil qu'il m'ait été donné de voir de toute ma vie.
" Sortez, Roi Ondoher, car la peur aux sept racines a été vaincue sept fois, et le Gondor a retrouvé la lumière ! "
Clignant des yeux dans le jour resplendissant, le roi fut acclamé par tous ses soldats en liesse, qui me portèrent en triomphe. Jamais l'Arbre Blanc ne m'avait paru aussi beau, et je trouvais que Kyo, vainqueur des corneilles de Sauron, y avait fière allure, perché sur la plus haute branche...
Sin simen, inye quentale equen, ar atanyaruvar elye enyare (5).

N.d.A.

(1) : cf "Joyeux anniversaire", in "Monstres et fils"
(2) : Bienheureux Oromë
(3) : Pourvu que je puisse tenir ma promesse !
(4) : Va, c'est toi qui es notre seul espoir !
(5) : Ici et maintenant, je vous ai conté ce récit, et vous le raconterez à votre tour

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© Narwa Roquen



Publication : 23 octobre 2004
Dernière modification : 07 novembre 2006


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1 Commentaire :

Estellanara Ecrire à Estellanara 
le 31-08-2005 à 19h59
Critique courte sans spoiler
C'est la suite attendue de la saga de Narwa Roquen. Le style est toujours aussi sûr et les dialogues peaufinés. Un joli conte philosophique, un peu court peut être. J'aimerais que les suivants nous amènent plus d'éléments sur le back ground de l'héroïne...


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