La spontanéité, je l'ignore.
J'apprécie de voir qu'on peut écrire autre chose que des lacs survolés de fées nues, des princesses diaphanes et autres clichés du genre.
Le conte de Laponie je ne l'ai pas beaucoup apprécié car j'avais le sentiment que vous, pardon tu maternais le lecteur, même s'il y avait de bons éléments j'ai trouvé que ceux-ci n'étaient pas toujours bien exploités. Je pense particulièrement au serpent de Midgard (qui me rappelle un jeu vidéo très connu) qui est trop pévisible dans ses actions, les noms me paraissaient trop gamins et surtout l'attitude des enfants trop bien élevés m'est insupportable à lire ( si seulement ça pouvait être comme ça!).
Hors du cercle est quant à lui plus difficile à juger. Le style est trop riche, un peu moins de métaphores et un peu plus de dialogues aurait été plus judicieux (encore une fois à mon sens). Les lyrismes doivent être utilisés avec parcimonie à l'instar du langage châtié.
Mais en somme ce n'est pas ce qu'il y a de plus gênant. Le problème vient de la critique faite à l'encontre du christianisme. Ta liberté d'opinion est très respectable surtout quand on sait l'horreur qu'a été l'Inquisition mais elle peut heurter la sensibilité du lecteur lorsque celui-ci se trouve nez à nez avec des expressions telles que "dieu de pacotille".
Néanmoins, mes critiques n'ont cependant pas de sens car l'être humain fonctionne par analogie. Il fut dit dans des commentaires précédents qu'il fallait d'abord acquérir les règles classiques pour mieux s'en défaire et trouver par la suite son propre style. Je ne suis pas d'accord! D'abord les courants littéraires il y en a eu des tas, donc ma question est la suivante: selon les règles de quel courant littéraire suis-je supposé fonder mon jugement? Du Parnasse? Du Romantisme? Du Symbolisme? Vous avez le choix il en existe moulte d'autres et tous les auteurs importants tous courants confondus sont considérés comme des classics! Il va sans dire par ailleurs que les courants artistiques ne se limitent pas au territoire français ce qui élargit encore plus la liste.
Ensuite comparer l'un d'entre vous à un auteur comme Hugo, Baudelaire, Zola ou même Jules Verne ( quoique celui-là n'aurait pas de sens et serait cruel à l'égard de tous. Leurs ouvrages sont pourtant tous considérés comme des classics. D'où le qualificatif indigeste auquel toi et MorgaNetra faites si souvent référence (d'ailleurs comparé aux 3 premiers auteurs le mot médiocre relève presque de l'éloge!)
Vient ensuite la question suivante: qu'est-ce qu'un texte réussi?
Une fois de plus la réponse n'est pas facile à fournir. J'entends ceux qui disent qu'un texte réussi est un texte élaboré du point de vue de la stylistique. Mais l'auteur peut avoir son propre style et ses intentions ne sont sans doute pas similaires à celles de Ronsard par exemple! Et si l'intention de l'auteur était de torturer le lecteur, son ouvrage serait réussi si l'on se fondait sur ce simple critère!
Personnellement je n'aime pas les alexandrins, même si j'aime les rimes riches, la règle des 12 pieds je peux pas, ça me débine! Tout cela est donc très relatif c'est pourquoi être sévère me paraît injustifié et au contraire cela peut dissuader ceux qui veulent créer de se mettre à l'ouvrage.
Si vous voulez aider le créateur faites-le en fonction du résultat qu'il escompte obtenir et non en fonction de vos attentes à vous. Suggérer également une "correction" plutôt que de signaler la lourdeur de la maladresse est plus efficace pour la progression et plus facile à encaisser.
J'ai envie de dire en guise d'explication ultime et pour conclure que si mes commentaires étaient assez acides, ces derniers étaient mûs par un sentiment d'injustice. Mon pseudo vient de miroir, c'est pourquoi lorsque des propos me semblent aigres je réagis de la même manière et renvoie de l'aigreur.
Voilà j'espère avoir été clair, concis (j'ai peu d'espoirs de ce côté là!) et respectueux.