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De : Onirian Page web : http://oneira.net Date : Lundi 26 janvier 2009 à 18:44:42 | ||
On sens que tu as vraiment essayé de respecter les critères. Le vocabulaire est d'abord simple, mais... chassez le naturel et il revient au galop ! Maedhros a dit : Leurs demeures diaphanes et aériennes réconciliaient la nature et l’architecture. Leurs palais rivalisaient d’audace vertigineuse et d’harmonie gracieuse. Mais leur beauté était éphémère et les inimaginables constructions, auprès desquelles nos sept merveilles auraient fait pâle figure, disparurent sans laisser la moindre trace, la moindre empreinte poussiéreuse, le moindre vestige archéologique. Les matériaux reprirent leur destination initiale, gypse et porphyre, granit et marbre veiné, libérés des forces magiques qui les maintenaient sous la forme souhaitée par les fées. Non belliqueuses, .... Ne sachant pas moi même à quoi ressemble la "porphyre", je doute qu'un enfant en aie la moindre idée. Régulièrement tu reviens pour essayer de ressimplifier ton vocabulaire et ton style et systématiquement tu reparts dans un texte plus profond et complexe. Assez paradoxalement cependant, cela crée un mouvement de balancier qui, associé au passage entre l'enfant qui s'endort et le rêve qui prend de plus en plus de place rend le texte presque hypnotisant. J'ai trouvé que l'allusion aux adultes ("force clins d'oeil" inutile et encore une fois presque hors sujet. Typiquement, là on voit l'effort que tu fais pour se mettre à la place de l'enfant, mais si tu décales un tout petit peu ton point de vue pour te mettre à la place du conteur (genre une vraie maman qui raconte ca à son vrai enfant irl), eh bien ce conteur se retrouve à parler d'allusion que ni l'enfant-personnage, ni l'enfant-irl ne peuvent comprendre sauf que l'enfant qui écoute, il va falloir lui expliquer en terme clair ;-) En fait, je crois que tu frises également parfois la caricature d'enfant (la maman qui est si jolie ou la remarque juste au dessus). Tu cherches un équilibre pas facile à trouver. La morale n'est pas explicite, c'était permi, mais j'aurai tendance à dire que là elle est carement cachée. La notion du sacrifice des parents pour leurs enfants mise en paralelle avec le départ de la mère, ok, mais sans prendre les enfants pour des imbéciles, je doute que ca puisse se comprendre, dit en ces termes, à 8 ans. Tu le dis toi même d'ailleur : "Pourquoi elle pleure ? L’histoire se finit bien non ?". Bref, c'est un superbe (faux) conte pour enfant à destination non pas de l'enfant, mais de l'adulte qui lit. Peut-être peut-on voir ca également comme un conte qui pourra être relu par l'enfant une fois devenu adulte (ou disons "plus grand", qui comprendra alors plus de chose. A ce titre le "Je reviendrai. Dans un an exactement." est assez prémonitoire dans l'idée d'un entremelement entre les conteurs et les personnages de toutes les niveaux (irl, histoire, et histoire dans l'histoire). En fait, plus j'y repense et plus je me dis que si ce double niveau de lecture avait pu être atteint sans gypse et sans porphyre d'un coté et sans clichés d'enfants de l'autre, ce conte aurait pu être une pure merveille. (Enfin, ne t'y trompe pas, j'ai vraiment aimé ^^) -- Onirian, enchanté. Ce message a été lu 6597 fois | ||