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De : Daneel Date : Dimanche 16 juin 2002 à 00:21:55 | ||
2) Flûte alors, t'es-tu sentie visée quand j'exposais la lassitude qui m'envahissait lorsque j'entends les même non-arguments pour la centième fois ? Si c'est le cas, détrompe-toi vite. Il m'est arrivé souvent récemment, par chat caramail, ICQ et même IRL d'avoir des discussions méthodologiques imprégnées de SG, et j'ai souvent eu les mêmes remarques. Sur ce forum, on commence à me connaître alors je suis relativement à l'abris de l'impulsivité des lecteurs. Du moins, la plupart du temps. Comme généralement mon interlocuteur s'énerve à la troisième étape, je proposais par jeu de commencer directement par là, histoire de m'entrainer un peu plus. Je suis un coquin... Alors, toi, visée ? Sûrement pas... Quelle drôle d'idée ! 1) Nous (les humains) ignorons jusqu'à présent (2002) les mécanismes intrinsèques du fonctionnement du système nerveux. Nous savons cependant que d'un point de vue électro-chimique, chaque partie du cerveau est connectée avec chacune des autres parties et avec notre système nerveux dans son ensemble. Sur une telle base, même s'il devient nécessaire d'examiner en détail les différents aspects des processus d'abstraction à des fins d'analyse, il nous faut prendre conscience (verbalement et silencieusement) que ces différents aspects constituent les parties d'un seul processus global et continu de la vie humaine dans des conditions normales. Considérons le fonctionnement de notre système nerveux lorsque nous 'percevons' quelque chose qui se produit ou un événement quelconque. Le terme "événement" est utilisé ici dans le sens de "coupe instantanée d'un processus". Laissons tomber une boîte d'alumettes. Il s'agit ici d'un énévement d'ordre premier qui se produit à des niveaux non-verbaux, que l'on appelle aussi "niveaux silencieux" ou "niveaux in-dicibles". La lumière réfléchie par la boîte d'allumettes frappe l'oeil et nous obtenons dans le cerveau des sortes de configurations électro-chimiques ; en tant qu'organismes sensibles nous pouvons ensuite réagir à ces configurations par des sortes de 'sensations', des évaluation, etc., aux niveaux silencieux. Enfin, aux niveaux verbaux, nous pouvons parler à propos de ces réactions "organismales". Par exemple, Newton aurait pu dire "gravitation" à propos de la chute de la boîte d'allumettes. En revanche, Einstein aurait pu dire "courbure de l'espace-temps". Mais quoi que nous puissions DIRE à ce sujet, l'événement d'ordre premier reste au niveau silencieux. La manière dont nous en PARLERONS pourra changer d'un jour à l'autre, d'une année à l'autre, ou d'un siècle à l'autre. Toutes nos 'sensations', ne 'pensées', nos 'amours', nos 'haines', etc., SE PRODUISENT à des niveaux in-dicibles, mais peuvent être affectés par les niveaux verbaux grâce à une interaction continue. Nous pouvons verbaliser à leur sujet, pour nous mêmes ou pour les autres, nous pouvons les intensifier, les atténuer, etc., mais c'est un autre problème. Voici une analyse extensionnelle du processus d'abstraction d'un point de vue électro-chimique non-aristotélicien (non-A). Cette analyse est simplifé à l'extrême et pourrait être approfondie. Toutefois, elle nous suffit pour expliquer brièvement les aspects les plus généraux et les plus importants du problème. I] Evénements externes ou internes (niveaux non verbaux) II] Impact de I immédiat physico-chimique, électro-chimique nerveux (niveaux non verbaux) III] Réactions à II organismales électro-chimiques : 'sentiments', 'pensées', etc. (niveaux non verbaux) IV] Réactions neuro-linguistiques à III, processus électro-chimiques les plus complexes que l'on connaisse. (niveaux verbaux) IV influe sur I, II et III. Les systèmes de langage primitifs, aristotéliciens, etc., mettent couramment en jeu et donc introduisent des identifications en valeur de I, II, III et IV, ce qui produit des évaluations erronnées. La plupart d'entre nous (moi y compris, il faut des années pour se débarrasser des réflexes aristotéliciens) INDENTIFIONS en valeur les niveaux I, II, III et IV et régissons COMME SI nos expressions verbales A PROPOS des trois premiers niveaux étaient le 'ça' de l'événement. Quoi que nous puissions DIRE que quelque chose 'est', ce N'EST évidemment PAS le 'quelque chose' des niveaux silentieux. La simplicité de cette constatation pourrait nous induire en erreur si nous ne prenions conscience de ses implications, car dans nos réactions en tant qu'être vivants, la plupart d'entre nous identifient en valeur des niveaux entièrement différents, avec souvent des conséquences névro-logiques potentiellement désastreuses. Malheureusement, en général les gens, y compris de nombreux scientifiques, NEGLIGENT COMPLETEMENT LES NIVEAUX II et III et réagissent comme s'ils n'avaient pas conscience que IV "n'est pas" I. En d'autre termes, nous ne prenons pas en considération les mécanismes du système nerveux humain ou ne "pensons pas de manière électro-chimique" à propos de nos réactions. Une telle négligence face à la vérité physique conduit à des incompréhensions, à d'orageux débats bi-valents ('soit-soit'), à des hostilités, à des préjugés, à l'amertume, etc. Une prise de conscience du processus d'abstraction clarifie la STRUCTURE d'un grand nombre de nos difficultés interpersonnelles, professionnelles, etc., difficultés qui peuvent devenir de simples bagatelles ou même disparaître, si nous prenons conscience des identifications mises en oeuvre. Des problèmes qui se sont créés d'eux-mêmes se révèlent souvent par la suite ne pas en être du tout. L'impossibilité que nous avions de les résoudre résidaient simplement dans le fait que nous appliquions au problème une structure qui ne correspondait pas à sa structure intrinsèque. Les niveaux verbaux sont d'une importance unique pour l'homme parce qu'il est capable de passer d'abstraction en abstraction à des niveaux verbaus de plus en plus élevés à partir des niveaux I, II, III, etc. Dans la vie humaine, le niveau IV représente le moyen d'inter-communiquer et de transmettre d'individu à individu et de génération à génération, les expériences accumulées par les individus et par l'espèce. Si les expériences accumulées par les humains ne sont pas correctement verbalisées alors le développement humain risque d'être sérieusement contraint ou même suspendu. Voilà ce qu'on peut dire sans trop entrer dans les détails. Vous pourrez (je parle à tous les lecteurs) trouver dans votre vie quotidienne tous les exemples qui manquent ici. J'espère que c'est un peu plus clair maintenant... :-/ <i>Daneel, pas trop trop long cette fois</i> Ce message a été lu 4868 fois | ||
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