Le Miroir de nos peurs est plus terrifiant que la peur.
La question est: comment passer au delà?
Et cette question vaut au moins toute une vie.
Je me couche tard et ils le savent. C'est le moment qu'ils choississent, celui où je suis le plus vulnérable, où perdu dans la nuit mon visage n'existe plus.
J'entends leurs cris de guerre, leurs cavalcades, le bruit des armures qui s'entrechoquent et se rapprochent peu à peu. Jamais d'assaut, jamais d'affrontement réél, ce serait trop facile. Non. Ils encerclent ma tour et en font le siège, bruyament, patiemment, méthodiquement.
Ils dansent leur sarabande du diable, montrent leurs visages à ma fenêtre et leurs souffles m'éffleurent, leurs yeux me dépossèdent, leurs voix m'insinuent.
A force, je m'endors avec eux d'un sommeil qui consume, iris écarlates, pupilles chauffées à blanc, paupières incandescentes et rêves morcelés, parsemés de braises. Harcelé et nu, peau contre armures, combat qui n'en est pas un contre des fantômes qui n'en sont pas, et chaque matin qui porte la trace de la défaite de la nuit, défaite à rejouer.
Le répit enfin. Le moment où je me lève et revêt mon masque de joie.
Tellement visible et irradiant que l'on peut m'approcher, mais jamais m'atteindre.
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