Dehors, l'orage se fait entendre... un sourd grondement, mais étrangement, celui-ci, est rassurant. Assis dans un fauteuil près de la cheminée, un homme. Son visage est sans âge. Accompagné du crépitement du feu, il raconte une histoire à trois enfants, assis à ses pieds.
Un éclair joue avec la description du Chevalier Maudit, et le tonnerre se fait l'écho du martèlement de ses sabots.
Des regards émerveillés, trois enfants en sécurité, qui savent que ce Cavalier ne peut entrer en ce lieu, si ce n'est par le bon vouloir d'un Conteur de Légendes. Les combats se font épiques, tandis que le chien se retourne dans son panier. Une maison chaude autant que, dans le dehors, le temps fouette les Arbres de sa pluie. Un royaume qui tremble sous la menace, un être visité des Dieux qui lui ont fait don de l'Epée Sacrée, tandis que dans l'encadrure de la porte, une femme contemple, le regard amusé. Elle écoute le son des peurs pour se faire rire, elle écoute le sourire de l'enchanteur enchanté, elle se fait l'écho de l'espoir d'un renouveau, en apportant quelques gâteaux.
Les épées s'entrechoquent, les Dieux se déchaînent à travers quelques mots, les coeurs se serrent pour la blessure profonde de l'Elu et le triomphe du Mal. Dehors, l'Orage fait rage, et chaque souffle de vent devient la lame sifflante des hommes d'arme du Cavalier.
Puis le silence vient... Des yeux captivés, apeurés, émerveillés aussi, attendent avec anxiété la chute ou la renaissance...
Un coup de tonnerre fait trembler les vitres tant il est proche, la lumière vacille, tremble, et s'éteint. Une bougie s'illumine au milieu du salon éclairé par les lueurs d'un feu réchauffant l'âme autant que le corps.
L'Elu se relève alors, souffrant mille morts. Il s'avance au devant d'une mort certaine, mais dans ses yeux se reflète la lueur des flammes dans une maison de campagne. Il empoigne son épée. Un nouvel éclair.
"Ton Règne va Cesser aujourd'hui, vile Créature de Satan. Je suis l'Elu, et par cette Lame, Tu vas Périr !"
Son pas se fait grondement, et ses yeux plus brillant. Un combat à nulle autre pareil, tel qu'il n'y en eu jamais plus de semblable dans le royaume, Dieux contre Dieux. A chaque parade, à chaque coup porté, chacun puisait sa force dans les Dieux de son Âme.
Puis soudain... un cri déchirant la plaine. La terre qui tremble.
Dehors, la pluie se fait plus douce, et les nuages moins noirs... l'orage s'éloigne. Un rayon de soleil tombe sur le visage d'un homme à genoux. Cet homme pleure. Il pleure la guerre, il pleure ses souffrances, mais surtout il pleure de délivrance. A ses cotés, gît un être noir, le visage déformé par un rictus de Haine, l'Epée Sacré, planté en son poitrail.
Les nuages et la peur se dissipent, un conte de bonheur, entre Rêve et Réalité. Des visages qui sourient, auprès d'un feu, à la lueur d'une bougie, le Bonheur d'une Vie.
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