A l'agonie de l'innocence
Mon corps pleure d'entendre ses orbites arides
Les murmures incessants des ombres de mes pleurs
Qui errent éperdues dans la noirceur du vide
Vestiges d'une vie amputée de son coeur
Qui pourtant bat le sang s'écoulant sur ma peau
Et celui qui parcourt mes trop lourdes entrailles
Refuse de s'enfuir par cette longue entaille
Ce couvercle entrouvert de mon prochain tombeau
Mais la mort m'abandonne la chair est refermée
Mon âme hurle trop fort pour qu'on veuille l'entendre
On me laisse à nouveau emprunter le sentier
De mon rêve mourant et recouvert de cendres
Où j'erre sans comprendre seule et désemparée
Parmi les chemins noirs, qui tracent les méandres
De la forêt stérile l'esprit désenchanté
Quelques feuilles encore sont douces et lumineuses
Le sang n'a pas bruni tous mes arbres dorés
Mais elles sont teintées de pensées douloureuses
À l'immonde lumière de la lucidité
Et les fées qui survivent dans les cendres arides
Agonisant au pied de ces arbres souillés
Ravissent leur beauté de longs regards avides
Pour trouver un instant la force de voler
Car les larmes perdues qui abreuvaient mon âme
Sont à jamais tombées dans des limbes lointaines
Et le sang répandu par le fil de mes lames
Emplit ce lieu maudit des relents de ma haine
Mon âme agonisante ne parvient pas à fuir
Il faudra que ce monde finisse de mourir.
Publication : Concours "L'Adieu à la Forêt Dorée" (Mars 2001)Dernière modification : 07 novembre 2006A toi de choisir parmi les récits et illustrations sur le site
signifie que la participation est un Texte.
signifie que la participation contient un Dessin.
Aucun Commentaire
Ajouter un commentaire