Bedegraine
Dans la plainte des flammes, le perdreau silencieux
A cessé tout appel à la Dame des cieux.
La forêt qui murmure a réveillé la Lune,
L'oiseau de proie s'envole dans le ciel nocturne.
L'onde rousse à nos pieds a volé les étoiles
Et les entraîne au loin comme on emporte un voile.
Un heaume sombre au sol, une fronde, un fourreau,
Une lame oubliée dans les blancs endymions.
L'étendard déchiré et le triste clairon
Ont abandonné Mars couché au bord de l'eau.
La clameur est tombée et la nuit n'a laissé
Que le sang du soleil sur les mousses d'été.
Bedegraine s'est tu, les arbres ont succombe
Au retour des vainqueurs, au départ des blessés.
Le second jour s'épuise, alors que sous les saules
Disparaît un soldat, arbalète à l'épaule.
Les dragons de sinoples sur l'écu adossés
Ont brandi haut le fer qui sur l'herbe est tombé.
Publication : Inconnue
Dernière modification : 07 novembre 2006
Page 1 - Page 2 - Page 3
Page 1 - Page 2 - Page 3
signifie que la participation est un Texte.
signifie que la participation contient un Dessin.
1 Commentaire :
Ajouter un commentaire
Retour a l'index Librerie
Page générée en 650 ms - 302 connectés dont 2 robots
2000-2024 © Cercledefaeries